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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1013

  • Hommage respectueux à Charles de Gaulle

    Hommage respectueux à Charles de Gaulle

    Il y a quarante ans, Charles de Gaulle s’éteignait chez lui à la Boisserie, terrassé par une crise cardiaque. Il aurait eu 80 ans quelques jours plus tard. Je me souviens très bien de cette triste journée de novembre et de l’allocution de Georges Pompidou qui dit que la France était veuve. Quarante ans après, dans une France qui a tant changé, que retenir de l’œuvre de ce grand homme dans d’innombrables domaines ?

    Tout commence pour Charles de Gaulle avec l’appel du 18 juin 40, lorsque ce général inconnu prend sur lui de haranguer son pays occupé par l’ennemi nazi et stigmatise les forces de la soumission et de la collaboration. Ce jour là et jusqu’à la fin de la guerre, de Gaulle a lavé la souillure qui entacha soudain les couleurs du pays. Après la Libération et quelques années d’expérience du pouvoir, l’homme se réfugie chez lui à Colombey les deux Eglises où il rédige ses Mémoires de guerre. Je me souviens les avoir dévorés et avoir apprécié ce style ciselé qui faisait la spécificité de l’écriture de de Gaulle.

    Il y eut ensuite cette lune de miel entre l’homme de l’appel du 18 juin et la France avec laquelle il entretenait une relation quasi charnelle, mais qui ne durera que de 1958 à 1962, date de l’indépendance de l’Algérie.

    Que de déchirements, que de victimes et de peines ! Hier soir, le confident du Général Alain Peyrfitte, disparu depuis, apparut dans une émission pour dire ce que le Général lui avait communiqué sous le sceau du secret. J’ai été surpris par cette intervention que j’écoutai pour la première fois : le général ne croyait pas en l’intégration des musulmans d’Algérie en France. Il évoquait même, selon l’ancien ministre, un mélange irréalisable entre l’huile et le vinaigre, les Algériens qui pourraient alors tous venir en France métropolitaine s’ils étaient français et ajouta-t-il, ce qui m’a un peu choqué : Colombey les deux Eglise ne serait plus que Colombey les deux mosquées… L’a-t-il vraiment dit ? Les deux sont morts..

    Ensuite, il y eut mai 68 et ce referendum sur la régionalisation, sorte d’acte suicidaire d’un homme politique prisonnier de ses principes. Quel panache lorsque le grand homme décida de mettre sa menace à exécution.

    Mais que serait devenue la France, quelle voie aurait-elle suivi si de Gaulle était allé jusqu’au terme de son mandat ? Cela, Dieu seul le sait.

    Nous nous inclinons respectueusement devant la mémoire d’un grand fils de la France, l’homme de l’appel du 18 juin 40.

  • Le cent cinquantième anniversaire de la naissance de Théodore Herzl

    Le cent cinquantième anniversaire de la naissance de Théodore Herzl

    Né le 2 mai 1860 et mort en 1904, à tout juste 44 ans à la suite d’un inlassable labeur en faveur de la cause sioniste, Herzl aurait eu, en cette année 2010, 150 ans. La ville de Bâle où l’immortel fondateur du sioniste politique a convoqué le premier congrès sioniste mondial en 1897 a salué l’événement par une exposition dans un musée.

    Cet homme avait écrit l’Etat des Juifs (Der Judenstaat) après avoir assisté au procès et à la dégradation du capitaine Alfred Dreyfus dans la cour de l’Ecole militaire à Paris. Dans sa chambre d’hôtel il écrivit frénétiquement ce qui allait donner con livre sus mentionné. Il fut un temps où en arrivant à l’aéroport de Lod en Israël on lisait une immense qui portait l’inscription suivante : ‘im tirtsou eyn zo aggada. C’était la traduction hébraïque de la phrase allemande : wenn ihr wollt, wird das keine Legende sein.. Si vous le voulez, ce ne sera pas une légende.

    David Bengourion a transformé le rêve en réalit
  • Comment et pourquoi cesser de fumer?

    le tabac, la santé publique et l’etat

    J’ai longuement hésité ce matin avant de jeter mon dévolu sur ce thème bien que la visite de M. Obama en Asie, la tenue du G20 prochainement et les élections en Afrique aient aussi retenu mon attention.

    Ainsi donc, le gouvernement français vient de procéder à une hausse de 6% du prix du tabac. N’étant pas moi-même fumeur, mais appréciant de temps en temps quelques bons cigares (sans avoir d’addiction, je le répète) je ne me sens pas concerné. Toutefois, on peut se poser la question qui commande toutes les autres : pourquoi les gens fument-ils ? Qu’est-ce qui les incite à fumer, les pousse à quitter leur bureau pour fumer ? Comment peuvent-ils, en attendant leur plat au restaurant, sortir pour «en griller une» ? Certaines publicités s’en étaient jadis même emparées de manière douteuse : on disait alors prendre un verre de whisky avant l’amour pour fouetter le sang, et fumer une cigarette après…… Heureusement, de tels slogans ont disparu.

    Mais alors pourquoi les gens fument-ils ? C’est probablement un puissant dérivatif qui nous permet d’échapper à une existence morne, routinière et inintéressante. Ou alors, c’est aussi un acte gratuit (mais dangereux à la longue) qui nous permet de contempler les volutes de fumée, comme on regarderait des bulles de savon, produits absolument éphémères dans un environnement social de productivisme effréné.

    Ce qui frappe aussi, c’est de contempler sur le coup des dix-sept heures, de la terrasse d’un café, les gens sortant des bureaux, se diriger vers le métro le plus proche, une cigarette à la bouche, un peu comme si un tel geste signe la reprise de la liberté, l’affranchissement des normes du travail, la liberté, quoi !

    Dans cette configuration, le fumeur n’est pas seul, il y a en face de lui l’Etat qui taxe et prélève des impôts. Sur un paquet de 5 € 50, il ne resterait que 60 centimes au fabriquant… Les gains de l’Etat se monteraient à des dizaines de milliards qu’il al e cynisme de prétendre reverser à la sécurité sociale. Mais pourquoi un tel transfert alors que des milliers de gens meurent chaque année de tabagisme ? On nous répond que nul n’est contraint de fumer et que chacun a le droit de faire ce qu’il entend à condition de respecter les règles..

    Curieux raisonnement ! En fait, certains sociologues pensent autrement et soumettent des idées sur la question qui peuvent paraître iconoclastes. Ce seraient les couches sociales les plus défavorisées, les moins éduquées, n’ayant aucune visibilité ni ouverture sur la culture et le développement qui se réfugieraient dans ce dérivatif fumeux. Désespérées par la nullité de l’entourage. Une sorte d’univers onirique, n’ayant guère plus de consistance qu’un mirage aux effets hallucinogènes..

    Mais qui sait ?