Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 1037

  • Gaza, les négociations de paix et les déclarations d’Avigdor Liebermann

    Gaza, les négociations de paix et les déclarations d’Avigdor Liebermann

    On ne comprend toujours pas pour quelles raisons le conflit du Proche Orient occupe une telle place dans les media. On ne comprend pas que la stabilité du monde occidental est régulièrement menacée en raison de ce qui se passe dans cette région du monde. Est-ce le pétrole ? Sont-ce les pétrodollars ? Est-ce l’islam ? Ou peut-être l’ensemble de toutes ces raisons ? Je ne sais. Mais le constat est clair, comme le rappelait hier Jean D’Ormesson dans le Figaro.

    Parlons du cas de Gaza. Au fond, si le Hamas ne cherchait pas à importer des armes qui menaceraient la sécurité d’Israël, quel est l’intérêt d’un tel blocus maritime ? Si l’Iran ne cherchait pas tous les moyens à sa disposition, à déstabiliser cette région, les gens de Gaza pourraient aller et venir comme bon leur semble. Mais voilà, chaque fois qu’il le peut, le Hamas fait part de sa volonté de nier Israël. Imaginez l’effet de ces rodomontades, mêmes irréelles en Israël.

    Mais venons en à des choses plus sérieuses, notamment les déclarations du ministre israélien des affaires étrangères. Elles n’ont pas été exposées clairement ni dans leur intégralité mais elles soulèvent déjà des commentaires plus ou moins indignés.

    Quelle que soit la tonalité de ces déclarations, le problème posé est réel : si les Palestiniens venaient à obtenir un Etat souverain, aux côtés d’Israël, il faudrait reprendre le problème ab ovo, c’est-à-dire revenir la solution de deux Etats, l’un juif et l’autre arabo-musulman. Or ceci pose immanquablement le problème des Arabes israéliens qui, pour la plupart, se disent des Palestiniens de l’intérieur. Selon moi, une écrasante majorité d’entre eux restera israélienne car ils savent ce qu’est la démocratie, la liberté et la vie, en général, dans un pays comme Israël. Mais regard des traités internationaux, que faudra-t-il faire ? Je l’ignore dans l’état actuel de nos informations. Mais j’ai bien peur que ce soit là le vrai problème qui se pose.

    Il y a quelques jours, à la tribune de l’ONU, le président Obama a fortement infléchi sa position en parlant l’Etat JUIF d’Israël, ce qui en dit long sur ce qu’il pense des réfugiés palestiniens. Certes, cela a toujours été la position américaine, mais le répéter ces jours ci et à la tribune de l’ONU au cours de l’assemblée générale est un signe.

  • MAIS QUI SE SOUVIENT AUJOURD’HUI DU ROI JOSIAS (640-609 ) ?

    MAIS QUI SE SOUVIENT AUJOURD’HUI DU ROI JOSIAS (640-609 ) ?

     

    Pour Monsieur Joseph RUEFF de Genève

    En témoignage de fidèle amitié et de gratitude

    Chacun sait que la critique biblique a une curieuse réputation : est-elle une science conjecturale ou n’a-t-elle rien d’un savoir scientifique ? S’appuie-t-elle sur la critique littéraire, l’archéologie et l’épigraphie ? Et dans l’affirmative, ces sciences auxiliaires de l’histoire sont-elles fiables ? Autant d’interrogations qui sont les nôtres depuis, au moins, les travaux de l’Oratorien Richard Simon, considéré comme l’un des pères de la critique biblique.

    La Bible n’est pas un livre d’histoire, ou plutôt c’est un livre d’histoire sainte, c’est-à-dire de relations d’épisodes dont la valeur dépend avant tout de leur contenu éthique et de leur volonté d’édification.

    L’histoire d’Israël, comme disait Ernest Renan, est loin d’être simple et claire. On y trouve tant de choses qui ne proviennent pas toujours des époques où elles sont censées avoir été écrites. Un petit roi, aujourd’hui presque entièrement oublié, a pourtant joué un rôle crucial dans le développement, la survie et la transmission à la fois de la Bible hébraïque et aussi d’une certaine idée du judaïsme.

    Lire la suite

  • Existe-t-il une alternative à la paix ? Mahmoud Abbas et Benjamin netanyahou

    Existe-t-il une alternative à la paix ? Mahmoud Abbas et Benjamin netanyahou

    Les dés sont jetés : les constructions ont repris en Judée Samarie et elles vont très probablement se poursuivre, voire même s’amplifier. On se rend compte aujourd’hui du risque politique énorme pris Benjamin Netanyahou lorsqu’il décréta une suspension de dix mois. Son gouvernement aurait fort bien pu être censuré à la Kenését. Mais la surprise est venue du leader palestinien qui est plus sage qu’il n’y paraît et qui a compris qu’il devra procéder avec les siens à des révisions déchirantes s’il veut la paix.

    Toutes ces années de guerre soit déclarée, soit larvée ont radicalement changé la donne. A force d’outrances et d’intransigeances (pendant plus d’un demi siècle), les Arabes ont conduit les Israéliens à s’habituer à ce type de situation : une guerre après l’autre, un attentat après l’autre, et pendant ce temps là, la vie continue, Israël avance. Pire, à force de subir des condamnations internationales jugées injustes et imméritées, l’opinion publique en a conclu la chose suivante : quoi que nous fassions, on nous condamne, on ne aime pas. Alors, faisons ce que nous avons à faire. Tel est le mot d’ordre aujourd’hui.

    La surprise, dans la situation actuelle, est venue du leader palestinien qui commence à comprendre le fin mot de cette affaire. C’est pour cette raison qu’il n’a pas quitté avec fracas la table des négociations.. Il a prudemment réservé sa réponse, comprenant que les Israéliens ne céderaient pas et qu’il fallait revoir la situation sous un autre aspect.

    Réussira-t-il à faire entendre raison aux extrémistes ? Ce n’est pas certain, mais au moins il a le mérite d’essayer et de tenir.

    Pour le reste, je ne peux pas sous estimer le pessimisme ambiant : ce n’est pas uniquement deux nationalismes qui s’affrontent, c’est une guerre aux racines religieuses qui fait rage depuis toutes ces décennies. Les Arabes devraient refaire une analyse de la situation. Il y a une logique du développement d’Israël qui leur a échappé et qui constitue de nos jours une réalité incontournable. Même s’il y avait demain une entité politique palestiniennes, le fossé entre elle et l’Etat juif serait énorme. Du côté arabe, on aurait dû retrousser ses manches bien plus tôt. Une note optimiste : le chef de l’administration à Ramallah est un homme honnête et compétent, il œuvre pour ses concitoyens et pour l’avenir. Il faudrait que beaucoup d’autres prennent exemple sur lui…