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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1037

  • MAIS QUI SE SOUVIENT AUJOURD’HUI DU ROI JOSIAS (640-609 ) ?

    MAIS QUI SE SOUVIENT AUJOURD’HUI DU ROI JOSIAS (640-609 ) ?

     

    Pour Monsieur Joseph RUEFF de Genève

    En témoignage de fidèle amitié et de gratitude

    Chacun sait que la critique biblique a une curieuse réputation : est-elle une science conjecturale ou n’a-t-elle rien d’un savoir scientifique ? S’appuie-t-elle sur la critique littéraire, l’archéologie et l’épigraphie ? Et dans l’affirmative, ces sciences auxiliaires de l’histoire sont-elles fiables ? Autant d’interrogations qui sont les nôtres depuis, au moins, les travaux de l’Oratorien Richard Simon, considéré comme l’un des pères de la critique biblique.

    La Bible n’est pas un livre d’histoire, ou plutôt c’est un livre d’histoire sainte, c’est-à-dire de relations d’épisodes dont la valeur dépend avant tout de leur contenu éthique et de leur volonté d’édification.

    L’histoire d’Israël, comme disait Ernest Renan, est loin d’être simple et claire. On y trouve tant de choses qui ne proviennent pas toujours des époques où elles sont censées avoir été écrites. Un petit roi, aujourd’hui presque entièrement oublié, a pourtant joué un rôle crucial dans le développement, la survie et la transmission à la fois de la Bible hébraïque et aussi d’une certaine idée du judaïsme.

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  • Existe-t-il une alternative à la paix ? Mahmoud Abbas et Benjamin netanyahou

    Existe-t-il une alternative à la paix ? Mahmoud Abbas et Benjamin netanyahou

    Les dés sont jetés : les constructions ont repris en Judée Samarie et elles vont très probablement se poursuivre, voire même s’amplifier. On se rend compte aujourd’hui du risque politique énorme pris Benjamin Netanyahou lorsqu’il décréta une suspension de dix mois. Son gouvernement aurait fort bien pu être censuré à la Kenését. Mais la surprise est venue du leader palestinien qui est plus sage qu’il n’y paraît et qui a compris qu’il devra procéder avec les siens à des révisions déchirantes s’il veut la paix.

    Toutes ces années de guerre soit déclarée, soit larvée ont radicalement changé la donne. A force d’outrances et d’intransigeances (pendant plus d’un demi siècle), les Arabes ont conduit les Israéliens à s’habituer à ce type de situation : une guerre après l’autre, un attentat après l’autre, et pendant ce temps là, la vie continue, Israël avance. Pire, à force de subir des condamnations internationales jugées injustes et imméritées, l’opinion publique en a conclu la chose suivante : quoi que nous fassions, on nous condamne, on ne aime pas. Alors, faisons ce que nous avons à faire. Tel est le mot d’ordre aujourd’hui.

    La surprise, dans la situation actuelle, est venue du leader palestinien qui commence à comprendre le fin mot de cette affaire. C’est pour cette raison qu’il n’a pas quitté avec fracas la table des négociations.. Il a prudemment réservé sa réponse, comprenant que les Israéliens ne céderaient pas et qu’il fallait revoir la situation sous un autre aspect.

    Réussira-t-il à faire entendre raison aux extrémistes ? Ce n’est pas certain, mais au moins il a le mérite d’essayer et de tenir.

    Pour le reste, je ne peux pas sous estimer le pessimisme ambiant : ce n’est pas uniquement deux nationalismes qui s’affrontent, c’est une guerre aux racines religieuses qui fait rage depuis toutes ces décennies. Les Arabes devraient refaire une analyse de la situation. Il y a une logique du développement d’Israël qui leur a échappé et qui constitue de nos jours une réalité incontournable. Même s’il y avait demain une entité politique palestiniennes, le fossé entre elle et l’Etat juif serait énorme. Du côté arabe, on aurait dû retrousser ses manches bien plus tôt. Une note optimiste : le chef de l’administration à Ramallah est un homme honnête et compétent, il œuvre pour ses concitoyens et pour l’avenir. Il faudrait que beaucoup d’autres prennent exemple sur lui…

  • Le gel des implantations israéliennes en Judée Samarie..

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    Le gel des implantations israéliennes en Judée Samarie..

    Impossible, ce matin, de parler d’autre chose. Depuis plusieurs jours, et singulièrement depuis hier soir, toutes les radios et toutes les télévisions ne parlent que de cela. Alors que nous avions tous que ce gel n’éait que temporaire et que les constructions reprendraient dès aujourd’hui. Le propos de ce papier matinal est simplement de clarifier le contexte, sans prendre position dans un conflit qui, au fond, nous dépasse tous, tant le nationalisme, de part et d’autre, est inextricablement lié à des racines religieuses : or, comment voulez vous que des diplomates dénouent des problématiques religieuses ?

    Commençons par le commencement, à savoir la désignation même de l’action de construire dans des territoires. En français et dans d’autres langues européennes, on utilise le terme COLONIE, terme d’origine latine (romaine), lourdement chargé de connotations négatives. Il faut savoir, à simple titre d’information, que pour les habitants de Judée Samarie, le problème ne se pose pas dans les mêmes termes. Ils utilisent, eux, le terme hébraïque de mitnahalim qui provient du terme biblique nahala qui signifie, héritage, la part échue par une sorte de succession ancestrale. Cette filiation à la terre, cette autochtonie, se fonde, selon les Israéliens, sur la Bible où D- est censé avoir promis cette terre aux tribus d’Israël. Certes, nous savons bien, que la Bible n’est pas un livre d’histoire, que sa chronologie est parfois pleine de contradictions, que les frontières même de cette terre d’Israël ne sont jamais définies avec précision et que cette notion de promesse divine ne peut pas toujours être alide dans les traites internationaux.

    Mais à cela, ces habitants de Judée Samarie répliquent qu’à leurs yeux, le Verbe divin et la Bible sont infiniment plus fiables que le tracé arbitraire des frontières et la création artificielle d’Etats (Jordanie, Liban, Arabie Saoudite etc…) par des puissances mandataires mues principalement par leurs propres intérêts..

    Fors de cette argumentation, les mêmes en concluent que construire sur sa terre est un droit inaliénable, imprescriptible et que la croissance naturelle d’agglomérations et d’implantations est un doit garanti pour tout être humain…

    On le constate aisément, deux logiques opposées, inconciliables, irréconciliables.

    Une remarque, cependant : s’il y avait une lueur de paix, une seule, même faible, dans les esprits et les cœurs, l’édification d’un mur ou d’une maison dans cette partie du monde ne déclencherait pas cette vague d’indignation ni cette levée de boucliers. Certes, il y a des extrémistes dans les deux camps. Mais si les Arabes n’avaient pas fait preuve d’intransigeance depuis près d’un siècle à l’encontre de l’Etat juif, nous n’en serions pas là.

    Il est temps de revenir à la raison. Mais cela prendra du temps.