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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1143

  • Plus d’enseignement d’histoire en terminale scientifique ?

    Plus d’enseignement d’histoire en terminale scientifique ?

    N’étant pas historien mais simplement philosophe, j’avoue, cependant, ne pas très bien comprendre les raisons poussant le ministère de l’éducation nationale à prendre une telle mesure.

    L’enseignement de l’histoire n’est, certes, pas très dispensé dans nos lycées et collèges ; mais même sous cette forme imparfaite, il paraît indispensable. Et ce, pour plusieurs raisons.

    Il y a tout d’abord le rythme de notre civilisation et l’exigence de réagir sur l’instant. Or, l’histoire permet de prendre du recul et de comparer les époques les unes aux autres. Cette discipline permet aussi de prévoir ce qui risque d’advenir en constatant que les mêmes causes produisent généralement les mêmes effets. Prenons le cas de la première et de la seconde guerre mondiale : une rapide comparaison permet de voir que les situations étaient assez voisines et qu’en tout état de cause, les séquelles du premier conflit ont largement contribuer à l’émergence du second. La même remarque vaut des grandes doctrines économiques et des grands courants intellectuels et spirituels.

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  • L’IRAN, LA FIN DU MONOLITHISME GRANITIQUE (II)

    L’IRAN, LA FIN DU MONOLITHISME GRANITIQUE (II)

    Qu’est-ce que nous entendons pour cette expression géologique monolithisme granitique ? Tout fin simplement l’implosion qui menace chaque jour un peu plus le rédime iranien actuel. Que des étudiants manifestent, qu’ils aient l’ambition de changer la société dans laquelle ils vivent, c’est une chose absolument normale. Il suffit de voir nos photos d’identité lorsque nous avions vingt ans et celles d’aujourd’hui… Et d’ailleurs, souvenons nous de cette belle citation d’Ernest Renan qui s’énonce comme suit, je n’aurais que pour mépris pour une jeunesse qui n’entrerait pas dans la vie, l’injure aux lèvres…

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  • Les ambiguités turques…

    Les ambiguités turques…

    La visite du premier ministre turque, issu du courant islamiste modéré de ce pays, M Tayyib Erdogan, doit permettre de tirer au clair des glissements inquiétants de la diplomatie turque, notamment ses rapprochements avec la Syrie et l’Iran. On dit le président Obama fort préoccupé par cette évolution qui affecte, semble-t-il, la seconde armée de l’Otan.
    Que se passe-t-il ? En réalité, la Turquie se trouve dans une impasse plus ou moins prévisible et tente, par tous les moyens, de se rendre indispensable et de jouer les honnêtes courtiers. Mais les aléas de la politique internationale font que l’on ne parvient pas à lire correctement sa stratégie en profondeur. Prenons un exemple : l’Etat-major de l’armée turque est très attaché à une coopération militaire étroite avec Israël, mais l’inspiration islamiste du gouvernement actuel fait que celui-ci ne peut pas ignorer les effets secondaires de l’opération israélienne à Gaza. D’où la gêne des Turcs qui décommandent à la dernière minute la participation de Tsahal à des manœuvres militaires… Malgré les explications embarrassées de la Turquie, on sent bien que le pays se cherche et tâtonne pour découvrir le bon moyen de tirer le pays de l’impasse.

    Et cette impasse, d’où vient-elle ? De l’impossibilité pour la Turquie de rentrer en Europe. On le sait bien, ni les Français ni les Allemands (sans même parler de la Grèce dont la Turquie occupe une partie de Chypre) ne veulent d’adhésion de ce pays à l’Union Européenne. Et ce ne sont pas les résultats du référendum suisse sur les minarets qui vont changer cet état d’esprit.

    Donc, la Turquie hésite entre une adhésion à l’Europe qu’on lui refuse et un rôle que sa taille et son histoire lui permettent de jouer dans la région. Mais la difficulté est que le second rôle est nettement moins séduisant que le premier.

    Avec ses milliards de subventions en euros, l’Europe est tout de même un magnifique ilôt de prospérité et de bien être, comparée à des voisins aux régimes totalitaires comme la Syrie et l’Iran. Même en favorisant des négociations entre Israël et la Syrie, la Turquie n’est pas arrivée à désarmer les préventions des Européens. On sait les déclarations, parfois pesantes, des présidents américains en faveur d’une telle adhésion : tant M.M. Bush que Obama ont dit clairement ce qu’ils pensaient, déclenchant la mauvaise humeur des leaders occidentaux.

    La Turquie est un grand pays musulman, non arabe. C’est un pays où la la laïcité s’est enracinée (pour combien de temps encore ?) depuis le fondateur de la Turquie moderne. Ce pays devrait rechercher le statut de partenaire privilégié de l’Europe, sans tenter de faire pression en jouant les trouble fêtes, notamment dans un jeu aussi subtil que dangereux avec un Iran en proie à des troubles qui ne font que commencer.

    La visite du premier ministre turque, issu du courant islamiste modéré de ce pays, M Tayyib Erdogan, doit permettre de tirer au clair des glissements inquiétants de la diplomatie turque, notamment ses rapprochements avec la Syrie et l’Iran. On dit le président Obama fort préoccupé par cette évolution qui affecte, semble-t-il, la seconde armée de l’Otan.
    Que se passe-t-il ? En réalité, la Turquie se trouve dans une impasse plus ou moins prévisible et tente, par tous les moyens, de se rendre indispensable et de jouer les honnêtes courtiers. Mais les aléas de la politique internationale font que l’on ne parvient pas à lire correctement sa stratégie en profondeur. Prenons un exemple : l’Etat-major de l’armée turque est très attaché à une coopération militaire étroite avec Israël, mais l’inspiration islamiste du gouvernement actuel fait que celui-ci ne peut pas ignorer les effets secondaires de l’opération israélienne à Gaza. D’où la gêne des Turcs qui décommandent à la dernière minute la participation de Tsahal à des manœuvres militaires… Malgré les explications embarrassées de la Turquie, on sent bien que le pays se cherche et tâtonne pour découvrir le bon moyen de tirer le pays de l’impasse.

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