L’EUROPE ET L’IMMIGRATION
Il y a différentes façons de traiter de l’immigration. Une approche nettement politique avec des démarches qui ressemblent plus à des slogans qu’à des arguments mais qui emportent généralement l’adhésion du plus grand nombre ; et une approche plus nette, plus philosophique, qui va au fond des choses mais qui n’a, de ce fait, aucune chance d’aboutir, c’est-à-dire de trouver une traduction politique concrète.
Mes lecteurs ne seront pas étonnés de découvrir que c’est la deuxième solution que je choisis : c’est qu’on se refait pas à son âge.
L’immigration nous confronte à peu de choses près à la même problématique que celle qui se profile derrière la question des minarets en Suisse (ou ailleurs, car les Helvètes ont eux, au moins, le courage de poser le problème et d’appeler un chat un chat).
Il des décennies, Georges Pompidou, alors président de la République, avait énoncé un principe qui me paraissait alors ( j’allais avoir vingt ans en ce temps là) nettement conservateur : parler des problèmes, c’est les créer. Eo ipso, ne pas en parler c’est les nier. Mais aussi leur tourner le dos, sans aucune chance de les résoudre ou simplement leur apporter un semblant ou un début de solution.
Pour l’immigration, l’Europe chrétienne ou même judéo-chrétienne dévoile ses intentions en posant ce problème : elle en parle, elle en fait un problème. DXe son point de vue, il est légitime de poser ce problème. Du point de vue de ceux qui veulent immigrer chez elle, c’est injuste. Où est la vérité ? Probablement, c’est eux et chez nous. Comment ?
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