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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1251

  • LA PRESSE ET L’ARGENT

    LA PRESSE ET L’ARGENT
    Dans tous les pays évolués, le problème d’une presse libre et pluraliste se pose. Avec une certaine acuité depuis la crise et ses tourments mais aussi depuis que le numérique constitue une redoutable concurrence. De moins en moins de gens achètent les quotidiens ou les hebdomadaires car ils trouvent chaque matin dans leur courrier électronique des mèls résumant dès l’aurore les grands titres de la presse mondiale. D’autres peuvent consulter, chez eux et gratuitement, toute la presse depuis le Herald Tribune jusqu'aux Yediot Aharonot en passant par tous les journaux américains… Enfin, ce qui dessert le plus la presse, c’est la mauvaise qualité des articles, la grand médiocrité d’un grand nombre de journalistes. Ces derniers n’en sont pas toujours responsables car on les contraint à réagir sur le champ, sans même prendre le temps de la réflexion. C’est pourquoi tant de journaux donnent dans l’à peu près et l’imprécision.

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  • Des gaits divers bouleversants

    Des gaits divers bouleversants
    Peut-on, doit-on parler de faits divers dont les média en mal d’émotions rares, nous abreuvent du matin au soir ? J’avoue avoir longuement réfléchi à cette question en découvrant hier soir la séquestration de ce t enfant de 7 ans, reclus par ses propres parents dans un étroit réduit quasi insalubre, depuis tant d’années. On ne peut pas parler de l’anonymat des grandes villes car il s’agit de la ville de Millau dans l’Aveyron, sympathique petite cité où il fait bon vivre et où tout le monde connaît tout le monde. Preuve que personne ne s’intéresse à personne, ce drame humain se déroulait sans réaction aucune de la part des voisins. Tant de gens vivent dans nos campagnes, renfermés, repliés sur eux-mêmes, rébarbatifs, excluant tout intérêt provenant d’autres gens.

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  • HÉODORE LESSING, LA HAINE DE SOI. LE REFUS D’ÊTRE JUIF

    THÉODORE LESSING, LA HAINE DE SOI. LE REFUS D’ÊTRE JUIF (traduit de l’allemand avec une intoductions et des notes par MRH)


    Né en 1873 à Hanovre d’un père médecin et d’une mère fille du banquier Ahrweiler, Théodore Lessing a grandi dans un environnement familial détestable ; son père, mari infidèle, battait régulièrement son épouse et son fils lorsque celui-ci s’interposait pour défendre sa mère. Dans de telles conditions, les résultats scolaires de l’enfant ne pouvaient que laisser à désirer. Alors que son père le destinait à des études médicales, Lessing jeta son dévolu sur d’autres matières, notamment la littérature et la philosophie.
    Dans le foyer familial, le judaïsme était présent à l’état de survivance et d’ailleurs, en 1894, le jeune homme quitta temporairement la communauté juive. En 1899, il épousa une jeune femme issue de l’aristocratie prussienne dont les parents refusèrent toute relation avec leur gendre juif. Revenant petit à petit sur sa rupture inconsidérée avec la communauté ancestrale, le jeune homme se dit de plus en plus concernée par ce qu’il nomma l’insoluble question juive. Passionné d’histoire,  il réalisa que l’on devait réfléchir sur le sens à lui donner et aussi sur le rôle joué par le sens de la culpabilité. Les juifs, écrira-t-il dans sa Haine juive de soi (Der jüdische Selbsthaß, Berlin, Jüdischer Verlag, 1930) interprète chaque malheur comme l’expiation d’un péché commis… Quel est le processus historique qui a conduit les juifs à développer cet excessif sentiment de culpabilité et pourquoi les Psalmistes, incarnation d’une sensibilité naïve et d’une certaine joie de vivre ont-il petit à petit cédé devant les imprécation des prophètes d’Israël ?

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