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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1324

  • LES HISTORIENS DEVANT LA JUSTICE ?

     

     

    LES HISTORIENS DEVANT LA JUSTICE ?
        Le Figaro du mercredi 8 octobre consacre sa page 18, affectée aux débats, à la question des lois dites mémorielles. Est-ce que les juges doivent juger ce qui s’écrit en matière d’histoire ? Est ce que les représentants de la nation, les députés et les sénateurs sont assez érudits, ou simplement suffisamment instruits pour promulguer de telles lois qui risquent, si elles venaient à se généraliser, à faire comparaître n’importe quel grand historien devant une cour de justice, pour la simple raison que je ne sais quelle association obscure se sera sentie offensée et demanderait réparation ?
        Pierre Nora et François Chandernagor (qui joint aux lents de romancière les hautes compétences de juriste) disent leurs craintes devant une législation qui pourrait conduire les juges à peser sur l’écriture de l’histoire.
        Ce débat n’est pas artificiel car on ou voir, par le passé, comment les révisionnistes et les négationnistes opéraient en arguant de seule volonté de retrouver la vérité historique. On se souvient de la proposition faussement honnête d’un pseudo homme d’église qui souhaitait l’installation d’une sorte de commission dont le but serait de faire la lumière sur la Shoah !!!  Six millions de morts, de disparus sans sépulture , partis en fumée ne suffisaient don pas aux yeux de cet homme…  Parlons aussi du génocide arménien de 1915 qui valut  à un éminent historien anglais mais installé aux USA, brillantissime mais un peu trop turcophile, de répondre devant le tribunal d’une rédaction d’article paru dans un grand journal du soir…
        Mais là n’est pas le plus grave. De telles lois, proposées par des députés animés des meilleures intentions du monde mais pourvus d’une formation historienne une peu courte, prétendent remontent jusqu’à la nuit des temps : par exemple, pour le commerce triangulaire, pour la traite négrière, pour l’esclavage en général, on veut couvrir des époque où l’Amérique n’avait pas été encore découverte.
        François Chandernagor développe un argumentaire sans faille et stigmatise l’absence de certaines matières dans l’enseignement dispensé aux jeunes juges dans le cadre de l’école de la magistrature. Elle a raison. Chaque jour qui passe on en demande de plus en plus aux juges.
        Comme je le disais dans le précédent article : Dieu aide et éclaire les juges.
     

  • DOMINIQUE DE VILLEPIN ET LA JUSTICE

     

    DOMINIQUE DE VILLEPIN ET LA JUSTICE
        Etrange, ou plutôt assez inattendue la décision du parquet de retenir contre l’ancien Premier Ministre Dominique de Villepin, quelques charges, même les moins graves, ce qui laisse augurer de l’émission d’un non-lieu partiel alors que tout le monde s’attendait à un non-lieu général … Il est dangereux, voire interdit de contester les décisions du parquet, il y a des règles à respecter pour cela car les voies de recours sont clairement définies. Notre propos ici est tout autre puisque c’est  à Messieurs les juges qu’il revient de décider si oui ou non, ils renvoient le Premier Ministre devant le tribunal correctionnel.
        Ce que je souhaite faire, c’est livrer quelques réflexions respectueuses de l’institution judiciaire mais aussi qui tiennent compte de la dignité et de la sérénité d’un justiciable qui est un être humain comme les autres. Et à ce propos, je me souviens du discours d’un premier président de la Cour de cassation, devenu, depuis, Membre du Conseil Constitutionnel, qui disait, en substance,  que nous rendons la justice les mains tremblantes…  ou encore que le justiciable est comme nous, un autre soi-même.
        Est-ce que fortes paroles, ces sages recommandations sont prises en compte ? Est-ce que chacun des juges en charge de nos libertés et de notre quiétude, les a placardées au-dessus de son bureau ? L’avenir nous le dira mais nous espérons fortement que la réponse sera positive.
        Quant à renvoyer un Premier Ministre devant le tribunal correctionnel, je pense que c’est un acte d’une exceptionnelle gravité. Certains esprits malicieux pensent que des juges saisissent parfois l’opportunité de leurs fonctions pour régler certains comptes… et il se trouve même assez de mauvaises langues pour aller le répéter.
        Et là nous retombons dans le sempiternel problème de l’indépendance de la justice : la justice est libre et elle doit le rester mais les juges dépendent du pouvoir politique pour leur carrière. On prête à un ancien premier ministre, Michel Debré la considération désabusée suivante :  les juges ne pensent qu’à une chose ; leur avancement… Est-ce vrai ? Ou est ce que la citation est apocryphe ? Je ne sais.
        En revanche, ce que savons tous c’est que l’ancien Premier Ministre s’était réconcilié avec son ancien rival, qu’on parlait même d’un retour et que certains ont jugé bon d’introduire ce petit grain de sable pour montrer qu’ils étaient bien là. Que penser ? Je ne sais, sinon que juger est difficile.
        Dieu aide et éclaire les juges.
     

  • L’IMMIGRATION ET L’EUROPE…: la tribune de Monsieur Louis MICHEL, Commissaire européen

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    L’IMMIGRATION ET L’EUROPE…: la tribune de Monsieur Louis MICHEL, Commissaire européen

        Monsieur Louis Michel, commissaire européen a signé une tribune dans la rubrique Débats du journal Le Monde, daté du jeudi 9 octobre (p 20)  et intitulée  Gérer conjointement l’immigration.
        J’avoue avoir lu avec une grande attention cette note mais ne pas avoir été convaincu par les bonnes intention de l’ancien ministre, qui restent louables mais irréalisables car irréalistes. Je dis cela avec un infini respect pour les qualités d’homme d’Etat du signataire.
        Il commence par évoquer –et c’est tout à son honneur, le sauvetage de plusieurs centaines d’immigrants clandestin d’Afrique noire, secourus en haute mer par des marines européennes ; ces hommes et ces femmes eurent, Dieu soit loué, plus de chance que d’autres voyageurs sur des navires de fortune et dont les corps sans vie jonchent hélas pour nous le fond des mers et des océans. Le commissaire européen poursuit ses développements en affirmant qu’on n’arrêtera pas l’émigration et qu’il faut l’accepter tout ne la canalisant et en aidant les gouvernements des pays concernés à retenir chez eux les candidats au départ. Il expose enfin ses idées sur cette agence créée au Mali afin de guider les gens et les expliquer comment ils doivent agir pour améliorer leur sort.
        Monsieur Louis Michel dont je ne partage nullement toutes les idées est un homme animé de bonnes, voire de très bonnes intentions. Mais dans cette affaire, il se trompe un peu. Et je dis cela avec un infini respect pour l’homme et pour ses idées.
        D’abord, l’Europe ne peut plus recevoir ni assimiler tant d’immigrants, c’est un fait historique que peu de gens disent clairement, de peur d’être accusés de je ne sais quelles noires arrières pensées. La crise, le chômage, la réduction drastique des richesses ont conduit à une certaine frilosité, un repli, pour ne pas dire un recroquevillement des gens, des mentalités et des identités. Les habitants de l’Europe ne portent pas seuls la responsabilité de ce changement. Pendant des décennies, on a demandé à l’Europe de changer, de tout accepter, on lui a mis sous le nez tous ses crimes, réels ou imaginaires, tous les péchés d’Israêl ; on lui a fait comprendre qu’elle devait assimiler cette haine de soi, si chère à Théodor Lessing… Et maintenant, on lui demande d’accueillir chez elle des hommes dont elle aurait colonisé précédemment les pays. Les puissances européennes ont décolonisé et elles ont bien   fait de rendre leur indépendance à des Etats qui doivent devenir indépendants.
        Mais qu’on fait ces Etats de leur indépendance ? Pas grand chose ! Ren dez vous dans les capitales européennes et visitez les ambassades de ces pays dont parfois, un habitant sur trois n’a pas d’eau potable ! Les représentations diplomatiques de ces pays sont somptueuses. Mais comment et pourquoi ? C’est interdit de le demander et si vous le faites, vous êtes un néo colonialiste et un affreux !
        Il y a un vrai problème qu’on ne règlera pas par l’idéologie mais par une analyse objective et rationnelle. Peut-être faut-il une vraie catharsis (pardonnez ce terme grec de professeur) mais nous ne devons plus accepter d’être critiqués tout en étant sommés d’accepter de recevoir sur le sol européen des gens qui n’en peuvent plus de rester sur le africain.
        L’Europe est plus qu’un continent, c’est une culture. Elle a, comme toutes les cultures, commis des crimes, voire le crime des crimes, l’holocauste, la Shoah. Mais sa vraie constitution spirituelle, sont les Dix commandements, la sacralisation de la vie, le refus de l’exclusivisme religieux, les droits de l’homme, l’égalité des sexes, de l’homme et de la femme… Et tout ceci est la conquête du judéo-christianisme.
        Je crois aussi que Monsieur le Commissaire européen Louis Michel devrait aussi dire que la natalité africaine va bientôt faire du continent noir l’un des endroits les plus densément peuplés du monde. Déjà, à l’heure actuelle, la population africaine égale le double de celle de l’Union Européenne… Pouvons nous envisager une immigration, même réduite, sans risque de déséquilibres profonds, donc dangereux ?
        Il faudrait une bien meilleure gouvernance pour tous ces pays qui ont, comme nous, une grande richesse, celle de leurs habitants. Ils ont une population plus jeune, plus dynamique, plus idéaliste que nous. Pourquoi n’ont-ils pas une meilleure répartition, plus éthique, de leurs richesses nationales ?
        J’aime l’Europe et je reconnais bien volontiers que la politique de la canonnière, que la colonisation a causé des torts graves. Et qu’il faut aider, sans conteste, l’Afrique à sortir du marasme économique. Mais quand on voit des pays riches en hydrocarbures dont les habitants ne rêvent que d’une chose : partir ! On est en droit de se poser des questions.
        L’auteur de ce blog a eu un jour l’idée de parler du nouveau contrat de travail en France. Il a exposé les avantages  et les inconvénients de cette nouvelle législation. Eh bien,  savez vous, des centaines de jeunes gens et de jeunes femmes ont pris cette note pour une agence de placement et se sont déclarés prêts à accepter n’importe quel travail en Europe, malgré tous leurs diplômes !!!
        Monsieur Louis Michel qui est un excellent Commissaire européen devrait aussi examiner cet aspect de la question. C’est vrai que les racines de notre civilisation judéo-chrétienne plongent dans l’exil et l’émigration : voir le cas de la figure légendaire d’Abraham, figure tutélaire de l’humanité monothéiste et donc parangon de l’homme croyant ou pensant… Lui-même qui tout quitté pour s’ouvrir aux autres et fonder une culture ouverte et généreuse. Mais ceux qui se sont reconnus en lui n’ont rien imposé, ils ont accepté son message et son héritage, ils n’ont  pas généré cette haine de soi qui risque de se retourner contre ses instigateurs.
        L’Europe n’est pas un eldorado, ce n’est pas un grenier à Euros, c’est une culture, On peut donc l’adapter chez soi, en mettant de l’ordre, on rénovant la gouvernance et en respectant partant la dignité humaine. Alors, le monde se couvrira d’innombrables petites Europes. Partout.
        Cette note, d’une inhabituelle longueur sur un tel sujet, montre l’intérêt pris à la lecture de la belle tribune de Monsieur le Commissaire européen Louis Michel auquel nous souhaitons respectueusement plein succès dans sa belle mission humanitaire et généreuse.