LA BIBLE ET SON INTERPRETATION PAR L’EGLISE CATHOLIQUE
Depuis au moins trois jours, et pendant environ deux semaines, se trouvent réunis à Rome, au Vatican, près de trois cents évêques du monde entier afin de réfléchir à l’intelligence de la Bible par l’église catholique romaine. Ce qu’il y a de nouveau dans ce rassemblement c’est que, pour la première fois, le Vatican a invité un religieux juif, le grand rabbin de Haïfa, Shear-Yashuv Cohen.
Il faut reconnaître à la fois les grandes promesses mais aussi les limites de ce grand rassemblement. Tout d’abord, j’appré »cie que l’église catholique organise une sorte de tour de lectures du texte sacré, ancien comme nouveau Testament. Le pape lui-même a choisi de lire des passages du livre de la genèse, livre Ô combien contesté par la critique biblique depuis au moins le milieu du XVe siècle, date à laquelle le médecin Jean Astruc de Montpellier avait publié son fameux mémoire où il signalait le caractère composite de ce texte. Sont venus ensuite les remarques sagaces des théologiens protestants hollandais, allemands et, pour finir, français.
Les limites de cette manifestation tiennent au fait ( mais c’est tout à fait légitime) que l’Eglise veut mettre en relation interprétation du texte biblique et Eucharistie. C’est-à-dire que toute la recherche du sens véritable de la Bible viserait à faire connaître le sacrifice du Christ.
Ce qui est acceptable pour les catholiques ne l’est guère pour les juifs ni même pour les simples adeptes du Siècle des Lumières ou les partisans de l’approche rationnelle. Mais nous reviendrons sur cette question lorsque le synode romain aura pris fin. Il fera connaître sa position car les résultats de synthèse ne seront, eux, connus, que dans deux ans. A suivre, donc.
Vu de la place Victor-Hugo - Page 1327
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LA BIBLE ET SON INTERPRETATION PAR L’EGLISE CATHOLIQUE
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JOURNALISME ET ETHIQUE
JOURNALISME ET ETHIQUE
Ils sont nombreux, ceux qui pensent qu’informer est un métier comme un autre. Ils sont plus nombreux ceux qui brocardent les journalistes en stigmatisant leur manque de formation et donc d’information, leur traitement raide de sujets graves et leur incurie générale. Je pense, pour ma part, qu’ils ne méritent ni cet excès d’honneur ni ce surcroît d’indignité.
Je crois tout simplement que dans cette profession qui touche toutes les autres, on n’a pas pris les dimensions exactes de ces répercussions. Même ceuxw qui ne lisent jamais le moindre livre de l’année parcourent un journal fût-il de mauvaise qualité. Même ceux qui s’informent guère par la presse écrite, regardent la télévision ou écoutent la radio dans leur voiture… Et ceux qui ne font rien de tout cela, se réfugient sur internet qui diffuse tout et n’importe quoi.
Ce qu’il faut, ce sont des règles d’éthique. Et les compte rendus de la crise financière sont là pour le prouver, si besoin est. Si j’avais la cruauté d’archiver les déclarations des uns et des autres, de les comparer les unes aux autres, on verrait sans difficulté que beaucoup de journalistes étaient mal informés ou pas informés du tout, pire qu’ils parlaient de ce qu’ils ne connaissaient pas. Alors que faire ?
Il faut renforcer les règles de déontologie dans les écoles de journalisme, mieux former les jeunes qui prendront la suite de leurs aînés. Car il faut comprendre que certaines informations renforcent le sentiment de malaise ambiant qui s’empare de chacun de nous lorsque nous lisons des commentaires qui ne sont pas exacts. Certains forums ou tables rondes pourraient provoquer une peur panique, des ruées vers les guichets des banques, le retrait de liquidités, brf potentialiser les effets de la crises alors que ceux-ci étaient encore dans un état de latence.
Un exemple qui illustre bien mon propos : le regretté André Chouraqui, auteur d’un autobiographie intitulé L’amour plus fort que la mort (Robert Laffont) y relate une conversation avec Albert Camus, l’auteur de La peste. Ce dernier demanda à Chouraqui comment se dit la peste en hébreu. Il répondit dévér et ajouta que la même racine, différemment vocalisée, donnait le mot davar qui signifie parole. A quoi Camus répondit que cela prouve que la parole mal interprétée (mal vocalisée) donne la peste.
Aux amis journalistes. A méditer par tous.
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LA CAMPAGNE DES PRÉSIDENTIELLES AMÉRICAINES.…
LA CAMPAGNE DES PRÉSIDENTIELLES AMÉRICAINES.…
C’est une vilaine rumeur qui circule avec une certaine insistance depuis peu de temps, depuis que la campagne s’est durcie entre les deux candidats. On dit que les stratèges démocrates qui ont compris que la crise financière actuelle desservirait leurs adversaires républicains ont soufflé à leurs représentants à la Chambre d’édulcorer en quelque sorte le plan Paulson en y insérant des garanties pour les épargnants et les déposants de toute sortes. Ceci aurait suscité l’inquiétude des marchés, retardant ainsi le retour de la confiance. Jusqu’aux résultats de l’élection présidentielle.
Qui sait ? Ce qui est sûr, c’est que le candidat démocrate dont la minceur politique et économique est connue surfe depuis peu dans les sondages. Et la crise n’est pas pour rien dans toute cette affaire.
Plus sérieusement, pour nous Européens, les choses ne semblent pas s’arranger. Que l’on pense à la col ère légitime de la chancelière fédérale qui décide, malgré de fortes réticences, de renflouer à coup de milliards, la banque hypo-real estate et… qui découvre que la note est nettement plus lourde que prévu… Même les banquiers, apparemment, ne savent pas ce qu’ils ont en magasin, ne connaissent pas l’étendue des pertes. Il convient donc de les traduire en justice car ils ont mis en péril l’économie mondiale. Et nous ne savons pas où ni quand cela va s’arrêter. Il est temps d’introduire un code de bonne conduite pour les banques et de l’assortir de sanctions pénales à l’encontre de contrevenants.
Tous les citoyens, quels qu’ils soient, sont liés par une déontologie professionnelle, pourquoi pas les banquiers. Le Premier Ministre luxembourgeois, grand financier devant l’Eternel, sait de quoi il parle lorsqu’il dit ( en substance) que l’estime qu’il voue aux banquiers est proche d’une valeur égale à zéro.