Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 1489

  • De l'universalité de la loi morale…

     

     Récemment, le pape Benoît XVI a fait des déclarations marquantes visant à souligner la supériorité de l'éthique sur la politique. Il a nommément mis en cause les majorités politiques qui ne durent qu'un temps et qui, de ce fait, n'ont pas la légitimité nécessaire pour modifier un ordre voulu par le droit naturel ou suggéré par la morale qui, elle, s'impose à tous.

     Le pape qui est loin d'être le doctrinaire borné que certains se plaisent à décrire, aborde ici les relations entre l'universalité de la loi morale -l'éthique- et les légilslations civiles émanant de majorités parlementaires éphémères…

     En apparence, le pape semble faire une incursion indue dans un domaine qui n'est pas le sien puisque l'Etat règle seul les affaires des citoyens, les églises n'étant autorisées qu'à formuler des avis consultatifs… Cette analyse s'avère à courte vue. Même un juriste aussi controversé que Carl Schmitt reconnaissait dans son ouvrage intitulé Politische Theologie que les lois politiques étaient, à l'origine, des thèmes théologiques sécularisés. En d'autres termes, que la religion ou la spiritualité en général, étaient la première éducatrice de l'humanité…

     Mais, qu'on s'en félicite ou qu'on s'en lamente,  la vie civile n'est pas régie par des lois d'éternité mais évolue suivant les mœurs et les circonstances. En théologie, cela s'appelle la vie dans l'instant, à ne pas confondre avec la vie dans l'éternité ou la vie éternelle…

     Le pape a donc raison mais il a raison dans l'autre monde… C'est un peu triste. 

    Lien permanent Catégories : Philo
  • Le Hezbollah libanais, un parti de l'étranger?

     

      Ce qui vient de se passer au Liban et qui demeure enfoui sous la masse d'informations -peu réjouissantes- provenant de ce pays, est très significatif: pour la première fois, la majorité parlementaire anti-syrienne a publiquement récusé les accusations du Hezbollah visant à imputer aux Israéliens les attaques contre les députés chrétiens ou sunnites, et les attentats qui ont ensanglanté le pays du cèdre ces derniers mois…

      Le fait est assez rare pour mériter d'être signalé car il est loin, le temps où les partis chrétiens étaient les alliés d'Israël et ne cachaient pas le soutien logistique apporté par ce pays. La tutelle syrienne fut si pesante et si écrasante que même les alliés d'hier se détournaient avec mépris de leurt ancien souten.

     Aujourd'hui, le Hezbollah apparaît nettement comme le parti de l'létranger, un parti qui fait tout pour bloquer l'élection présidentielle, faire avorter la mise sur pied du tribunal pénal chargé de juger les meurtriers de Rafic Hariri et leurs commanditaires et embraser la région au premier signal de Damas ou de Téhéran. On n'a pas assez dit que la guerre de juillet fut le fait du Hezbollah qui agissait sur ordre de ses commanditaires iraniens lesquels tenaient absolument à dévier l'attention de la communuaté internationale de leurs agissements en matière nucléaire…

     Ils y ont réussi momenténement mais ce répit a entraîné la destruction de la moitié de la capitale libanaise…
     

  • La fin de la fête des cabanes (soukkot)

     

      Dès ce soir, les juifs du monde entier cesseront de prendre leurs repas dans ces huttes couvertes de feuillage, censées représenter l'abri que le Seigneur a accordé aux enfants d'Israël durant leur traversée du désert.

      Cette fête de soukkot, d'une durée de sept jours, se clôture par une célébration toute particulière que les rabbins ont appelé la fête de la Tora (simhat Tora: littéralement, la joie de la Tora).

     Sans faire de psychaanlyse sauvage, on peut s'interroger avec émotion sur ces juifs qui dansent, des rouleaux de la Tora entre les mains, un peu comme des prisonniers exhibant fièrement leurs châines, comme nageant dans l'allégresse…

     Qu'on me comprenne bien: quand on sait ce que la fidélité à la Tora de Dieu a valu comme persécutions sanglantes aux juifs à travers les siècles, on est saisi par un tel spectacle. Et pourtant, cette fête est celle où les enfants envahissent les synagogues, reçoivent des friandises de la part des fidèles, comme si on voulait adoucir, par des sucreries la rudesse de prescriptions si difficiles à respecter et qui ont déracine Israël du monde de tous les jours…
     

    Lien permanent Catégories : Philo