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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1487

  • Benazir Bhutto, de retour au Pakistan

     

      Décidément, al-Qaïda tient ses promesses. Si Madame Bhutto a heureusement echappé à l'attentat qui la visait, le nombre de victimes qu'il a faits est exhorbitant: près de 120 morts.

      Au terme de longues négociations avec le général-président du Pakistant, l'ancien premier ministre est rentrée chez elle, à la demande des Américains, désireux d'élargir la base du pouvoir en place.

      Est-ce la bonne solution? Il est permis de s'interroger. Le vrai problème, c'est que l'islamisme gangrène le Pakistan depuis fort longtemps et que cela remonte au temps où le gouvernement, aidé et sollicité par les USA, a armé et entraîné les étudiants en religion (talibans) afin de chasser l'armée soviétique d'Afghanistan.

      Il y a aussi les disparités sociales et la déshérence économique. Le malheur, c'est qu'on ne voit pas le terme de cette escalade. Ou alors, il faudrait que l'armée pakistanaise, considérablement renforcée, donne un grand coup dans les zones tribales, déloge les membres d'al-Qaïda qui s'y trouvent  et rétablissent enfin un semblant d'ordre.

     Mais ceci est une véritable quadrature du cercle.
     

  • Les grèves en France

     

      Un spectre plane avec quelque insistance sur la politique intérieure française: celui des grèves de 1995 lorsque le gouvernement d'Alain Juppé avait dû reculer sous la pression des grèves et du mécontentement.

       Nous ne serons certainement pas condamnés à revivre cette douloureuse expérience pour la bonne raison que la situation n'est plus la même et que le président Sarkozy saura s'y prendre autrement. Mais examinons la mentalité du Français qui, décidément, refuse obstinément de changer…

      Certaines équations, notamment mathématiques, devraient pourtant s'imposer à tous: plus de bénéficiaires et de moins en moins de côtisants! Et l'Etat, condamné a éponger les cinq millirads d'Euros chaque année afin de remettre à flots les régimes spéciaux des retraites.

     Il serait souhaitable qu'une telle attitude change enfin; quand j'étais professeur à l'Université de Heidelberg, mes étudiants s'étonnaient de me voir arrivé à l'heure, en dépit de la paralysie des transports. Et je me souviens qu'ils me demandaient avec ironie: Wieso, Herr Professor, wie sind Sie hergelaufen? (comment avez vous fait pour venir? En courant?) Ou encore, ils appelaient la France non plus Fran kreich mais Streikland. Nous méritons mieux…
     

  • L'ADN encore et toujours

     

      Soyons bien clairs et évitons enfin la langue de bois. Que cherchent le gouvernement, la majorité et l'opinion publique qui soutiennent l'amendement ADN en France? La régulation sévère de l'immigration et l'inversion des flux migratoires. AU fond, on a recours à cette mesure qui rappelle de mauvais souvenirs, mais en réalité rien n'est plus étranger à l'esprit française que ces mesures génétiques d'un utre âge… Comme le disait un ancien premier ministre de gauche: la France, patrie des droits de l'homme, ne peut accueillir sur son territoire toute la misère du monde

      Mais le gouvernement est tenu par les promesses de la compagne électorale et surtout par la pression de l'opinion publique qui ne veut plus d'immmigrés. Ce n'est pas le moment de s'interroger sur le bien-fondé ou le mal fondé d'une telle revendication, mais l'opinion publique réagirait fort mal sir le gouvernement cédait sur ce point.

      Rappelons aussi que l'inexistence ou le manque de fiabilité de l'état civil dans tant de pays d'Afrique, fournisseurs des plus gros contingents de migrants, ne facilite pas les choses. Il y a environ deux décennies, constatant le déréglement entraîné par le regroupement familial, l'opinion s'était émue des pratiques polygamiques de certains migrants dont la famille, au grand complet, pouvait dépasser els 20 ou 25 personnes… Comment les loger? Comment les éduquer? Comment les soigner?

      C'est cela le fond du problème. Et rien d'autre. Je me demande, pour ma part, comment se fera l'application de cette loi si elle était définitivement votée… Et je rappelle (car l'arbre cache parfois la forêt) que c'est une loi sur l'immigration…

     On ne répétera jamais assez qu'il faut aider l'Afrique et les pays émergents à organiser une vie meilleure chez eux, ne pas piller leurs richesses, ne pas les priver de leurs élites, même formées chez nous, ne pas leur vendre trop d'armes et instaurer enfin un ordre éthique international.

     Cette conclusion pourrait faire sourire, mais prenons garde: le XXIe siècle sera éthique ou ne sera pas.
     

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