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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1493

  • La déclaration de Monsieur François Fillon

     

     

        Je suis à la tête d'un Etat en faillite… Voici une déclaration qui a l'avantage de la clarté! Pourquoi avoir fait une telle déclaration? Probablement pour administrer un électrochoc à la France profonde qui ne souhaite pas renouer avec les grèves de l'automne de 1995, lorsque le premier ministre de l'époque Alain Juppé avait tenté de réformer les régimes spéciaux des retraites…

       Ce qui frappe, c'est le caractère inattendu de cette réaction du premier ministre, lequel nous avait habitués à plus de discrétion. Est-ce le prélude à un chanement dans la politique de communication de Matignon? Est-ce une façon d'annoncer un imminent plan de rigueur? Nous ne tardrons pas à être fixés.
     

  • La presse française joue à se faire peur…

     

      Ainsi donc, tous les ingrédients seraient réunis ou en voie de l'être pour donner une situation aussi explosive, au plan social, qu'elle le fut en hiver 1995 sous Alain Juppé, alors Premier Ministre! Nous serions menacés par l'effet 95, énoncent nos commentateurs politique, immédiatement repris par tous les seconds couteaux de la presse écrite ou télévisuelle.

      C'est oublier que plus de 70% des Français ont trop souffert de ces grèves à répétition, de ces occupations d'usine, de ces barrages sur les routes, dès qu'une mesure un tant soit peu impopulaire, est prise.

      La modernisation de la France et de ses rapports sociaux, c'est aussi cela. REmettre de l'ordre, c'est bien gérer. IL faut combattre le chômage, combattre l'immigration clandestine, réuler le regroupement familial, être comptable des dedniers de l'Etat.

      Autant de réformes que le nouveau pouvoir souhaite mencer à bien dans des délais raisonnables. Dans la mesure où les règles du dialogue social sont respectées, qui pourrait le lui reprocher?

      C'est peut-être aussi la fin ( cette fois ci pour de bon) de l'Etat providence à la française, d'un modèle social, certes, incomparable mais tout aussi ingérable…
     

       

     

  • Nicolas Sarkozy et la refondation du dialogue social

     

      Peut-on réformer la France? Doit-on réformer la France? A l'évidence, oui, si l'on a bien perçu le message du discours prononcé hier par le Président de la Répubplique. C'est à une véritable refondation que se livre Nicolas Sarkozy qui a bien compris la nécessité d'aller vite, de bousculer un peu les partenaires sociaux, de faire maigrir la fonction publique en la payant mieux, en une phrase, de forcer la France à être enfin en accord avec son temps.

      J'ai eu l'occasion, il y a une quizaine de jours de participer à un déjeuner qui réunissait les membres d'une importante délégation d'un grand pays européen, en visite officielle à Paris. Leur responsable m'a confié  en aparté que la France ne pourrait plus atteindre ses objectifs en dehors du cadre européen. En clair, que la France n'avait plus les moyens de faire cavalier seul, qu'elle devait tenir compte des réalités et ne plus rêver de je ne sais quelle exception française. Donc plus d'écart par rapport à la limite du défici natioanl, plus d'exception à la règle…

      Nicolas Sarkozy ne l'a pas seulement compris, il traduit cette prise de conscience dans les faits. Mais aura-t-il les mains libres? Il faut le souhaiter pour le bien de la France et des Français. Mais ce sont les prochaines semaines qui nous le diront.