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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1507

  • Les derniers développements au Vatican



    Nombreux sont les catholiques (dont je ne suis pas) qui, attachés aux conclusions de Vatican II, si'nquiètent des récentes initiatives de la Curie romaine qui tendent à renforcer l'idée qu'une reprise en main se profile. certains éditoriaux, notamment du Monde de cette semaine, n'hésitent pas à parler de rigidification…

    Le terme est un peu exagéré: le nouveau pape est littéralement obsédé par l'unité des chrétiens, ce qui explique son voyage (contre vents et marées en Turquie) et sa main tendue aux chrétiens d'autres obédiences que celle de Rome.

    La messe en latin constitue pour un certain nombre de catholiques un symbole dont on les avait injustement privés il y a près d'un demi siècle. La nouvelle autorisation romaine ne la replace dans son exclusivité mais se contente d'en libéraliser l"usage. Je doute que les paroisses acquises à Vatican II abandonnent leurs pratiques lirugiques actuelles pour se mettre à latiniser… Pas de risque de contagion, peut-être un petit souci de capillarité si certains, alarmés par le vide des églises, croient bon de latiniser pour les repeupler…

    Il demeure que ce pape est étonnant: quand on lit avec attention son livre sur Jésus de Nazareth, quand on analyse ses propres analyses sur la méthode historico-critique et l'exégèse canonique (sans oublier ses débats avec le professeur-rabbin Jacob Neusner des USA) on sent qu'on a affaire à un grand érudit, nourri de science et de connaissance puisées aux meilleures sources.

    Il est vrai aussi qu'il souligne que la science ne saurait tenir lieu de foi ni de religion. Comment le Saint Père Benoît XVI effectue-t-il la synthèse? Probablement par ce que les philosophes nomment, en désespoir de cause, l'unité organique.

    C'est-à-dire: lorsque nous ne parvenons pas à rapprocher deux choses par la voie conceptuelle, nous y suppléons en quittant le solide terrain de la déduction pour aborder celui de l'analogie et de la métaphore…

    Lien permanent Catégories : Religion
  • L'avenir de l'immigration en France

    Nicolas Sarkozy est en train de transformer de fond en comble le visage même de l'immigration en France. Domaine extrêmement sensible de la politique intérieure, l'immigration, notamment de populations non-euroépennes, a agi sur l'équilibre des forces politiques dans l'hexagone et fait de cette question un enjeu important.

    Qu'on le reconnaisse ou non, bien des points sont en rapport avec un afflux non contrôlé de migrants. Il semble que le gouvernement ait mis le doigt sur ce qui peut inverset le flux migratoire et coûter moins cher au pays: faire passer l'immigration économiqiue, située aujourd'hui aux alentours de 7% à 50 %, ce qui devrait donner à la France une immigration choisie et créatrice de richesses au lieu d'être génératrice de dépenses sociales…

    C'est une page qui se tourne: depuis le milieu des années 70, du temps de Valéry Giscard d'Estaing, c'était le regroupement familial qui donnait le ton: l'octroi de cartes de séjour dans ce cadre excédait tous les autres secteurs.

    C'est peut-être la bonne solution. Espérons. Mais attention à l'application de cette nouvelle mesure et à son coût humain.

  • L'avenir du Liban

    Ce 12 juillet 2007 marque un anniversaire; en effet, il y a un an, jour pour jour, Israël réagissait à l'attaque et à l'enlèvement de ses soldats à la frontière avec le pays du cèdre. Trente-quatre jours d'intenses bombardements s'ensuivirent sans résultat décisif, même si la configuration du champ de bataille a entièrement changé. Désormais, pas loin de dix mille soldats de l'ONU stationnent dans le sud du Liban, assurant une paix tendue, mais une paix tout de même…

    Quels enseignements peut-on tirer de cette conflagration qui ne fut en réalité qu'une répétition générale d'un conflit régional bien plus grave qui se profile avec insistance à l'horizon?

    D'emblée, c'est le rôle de la Syrie qui retient l'attention car ce pays, acculé par l'ONU qui a voté la création d'une cour pour juger les assassins de M. Hariri, ne peut supporter cette intense pression sans réagir en allumant des contre-feux. La république islamique d'Iran n'a pas le même souci: disposant d'une manne pétrolière considérable, même si ces capacités de raffinage de l'or noir lui imposent une série de limitations dommageables à la consommation et à son expansion économique, elle cherche avant tout à sauver son programme nucléaire et à voir enfin reconnues ses aspirations à devenir la vraie puissance régionale. Ceci fait évidemment ombrage à l'Arabie Séoudite, et dans une moindre mesure, à l'Egypte.

    Reste Israël qui n'entend pas en rester à un demi échec ou à un demi succès et qui s'est récemment donné un nouveau ministre de la défense en la personne du général Ehoud Barak. Ce fait change entièrement la donne car, en cas de confloit (toujours possible, hélas) ce héros de Tsahal ne commettra pas les erreurs de son prédecesseur et ne s'en laissera pas conter par des généraux plus experts que lui-même…

    Il faut espérer que cette fois encore la sagesse l'emportera. Mais cet espoir est il réaliste?