La foi disparue, la morale reste… ( Renan)
Nous approchons du dénouement : Renan a rompu avec cette sainte mère, l’église, qui l’a nourri, adopté, protégé, formé, lui a ouvert presque tous les horizons et voilà que lui, en guise de reconnaissance, lui tourne le dos ; et il la critiquera au cours des années suivantes avec une violence inouïe.Mais au sein de l’église catholique, Renan ne veut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, il s’en prend exclusivement à l’orthodoxie qu’il qualifie de barre de fer : elle ne cède sur rien, ne recule pas d’un pouce, veut tout conserver même les dogmes les plus invraisemblables. Une telle position est absolument intenable selon notre philosophe-historien.
Les gens blasés, ou simplement les cyniques, diront qu’il n y a dans cette vive ingratitude rien d’étonnant, que c’est l’absence généralisée d’éthique, et que Renan ne fait pas exception à la règle. Triste vérité, affligeant constat.