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Vu de la place Victor-Hugo - Page 177

  • Moïse. Un prince sans couronne

    GERALD MESSADIE, Moïse. Un prince sans couronne ( JEAN-CLAUDE LATTES)

    Décidément, la bibliothèque normande, en ces temps de confinement, continue de livrer ses richesses insoupçonnées. Et voilà que je tombe sur ce livre de Gérald Messadié sur Moïse…  Allez jusqu’à la dernière ligne de ce papier et vous comprendrez.

    Ce livre a paru il y de nombreuses années mais le sujet continue de fasciner les gens.  La vie de Moïse ne cesse donc de passionner  les critiques bibliques, les savants, mais aussi les romanciers comme l’auteur de ce texte qui eut, il faut bien le dire, son quart d’heure de gloire. Mais pourquoi écrire sur Moïse, personnage semi légendaire dont certains vont même jusqu’à nier l’existence historique ? Le cas de Moïse dans ce livre de Messadié est vite réglé, et ce, dès les toutes premières pages : il s’agit d’un roman, même si on sent une tentative de s’en tenir à la trame principale de la Bible, et notamment au livre de l’Exode auquel l’auteur emprunte de nombreux détails. Tout en laissant libre cours à son imagination qui est assez fertile , comme il sied à un romancier de talent.

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  • Potok V : Dans les tourments du temps présent

    Cette dernière partie du livre de Chaïm commence par un long rappel des origines des juifs ashkénazes mais pas n’importe lesquels ; il ne s’agit pas encore des grands juifs allemands, acquis aux idéaux de la Haskala, les descendants du grand Moïse Mendelssohn, mais bien des juifs hassidiques, les habitants de la Pologne- Lituanie qui essaimèrent au début de leur installation et se virent confiés par les nobles polonais, la gestions de leurs biens et de leurs terres. Ainsi, ces aristocrates polonais passaient leur temps à s’enivrer dans leurs châteaux sans se préoccuper de la marche de leurs affaires. Tout reposait sur les frêles épaules de leurs sujets juifs qui avaient une grande expérience en matière de circulation financière. Par malheur, cette situation idéale qui prévalut jusqu’en 1648 connut de sinistres développements : les paysans, taillables et corvéable à merci ne connaissaient pas leur seigneur et ne l’avaient jamais vu, en revanche ils cristallisaient leur haine féroce envers ces juifs, ces fermiers généraux qui les ponctionnaient régulièrement, saisissant parfois leurs biens , voire même leurs récoltes lorsqu’ils étaient hors d’état de payer leurs redevances en temps et en heure. Les juifs étaient donc pris entre le marteau et l’enclume/

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  • Potok IV face à l’islam et au christianisme…

    Chaïm a divisé son beau livre d’histoire en quatre parties ; j’entame l’avant-dernière qui s’occupe des relations Ô combien conflictuelles entre le judaïsme d’une part, et d’autre part le christianisme et l’islam… Le judaïsme a subi la dure punition qui affecte tous les précurseurs ou, pour reprendre l’expression mentionné dans la série consacrée à ce savant sémitisant que fut Renan, le peuple d’Israël a voulu rédiger l’histoire du monde mais pour ce faire il a dû renoncer à la sienne propre : en s’ouvrant aux autres peuples, en leur faisant bénévolement l’apostolat du monothéisme éthique et du messianisme, il devait disparaître. Heureusement ce postulat de base, cette loi d’airain du développement historique ne s’est pas avérée dans ce cas précis du peuple juif. Mais il a payé très cher ce démenti infligé à une loi de l’histoire : naissance, floraison et pour finir, déclin. Israël a échappé à ce schéma classique de l‘histoire ordinaire mais il a dû en payer le prix ; deux millénaires de dispersion et de persécution, un changement complet de ses prédispositions pour sortir de sa petite Judée natale et devenir un facteur de portée universelle.

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