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Vu de la place Victor-Hugo - Page 181

  • Elie Wiesel et le hassidisme (3)

    Dans ce nouveau chapitre, Wiesel a choisi de nous présenter un couple fraternel, assez antithétique, un peu comme l’envers et l’endroit d’une seule et même médaille… Il s’agit des deux fils d’un richissime Juif de la localité, nommé Eliezer Lipman et ses enfants Sousia et Elimélekh. Un jour, alors que cet homme se rendait dans un autre lieu dans son confortable carrosse, il croisa un vieil homme qui peinait lentement le long du chemin. Animé par le désir d’aider son congénère, l’homme proposa de recevoir le mendiant qui refusa derechef les propositions de l’inconnu. Mais cela ne s’arrêta pas là : après des offres réitérées de prendre place dans son carrosse, l’homme proposa aussi de payer la somme que le mendiant comptait collecter… Le mendiant ne bougea pas, mais avant de se séparer de son bienfaiteur il lui fit part d’une sinistre prédiction : cet homme n’avait plus qu’une année à vivre. Il devait en profiter pour mettre ses affaires en ordre. Mais voilà, dans les régions du monde supérieur on consentit un geste au bénéfice d’un tel philanthrope : un sursis de 25 ans, ce qui donna le temps à l‘homme de se distinguer par de nombreuses actions de bienfaisance.

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  • Elie Wiesel et le hassidisme (II)

                               Rabbi Yaakov-Yossef  instruisait, le Magguid inspirait

    Comme je le notais dans le précédent papier, paru ici même,  la succession du BESHT était redoutablement difficile et compliquée. Celui qui allait être choisi, le grand Magguid de Mezeritch, dit rabbi Dov-Ber, naquit en 1710 en Volhynie . Son style était différent de celui de son prédécesseur, le célèbre fondateur du mouvement, le BESHT. Il n’ignorait pas que les adeptes, les gens en général, feraient des comparaisons, d’autant que selon certains témoignages, il avait des défauts physiques apparents : il était myope et boitait un peu. Au niveau du caractère aussi, le contraste était grand. Répétons, à la suite de Wiesel, que nous dépendons pour tous ces détails et ces descriptions du témoignage peu objectif des disciples. Lesquels n’étaient jamais à court de détails prodigieux afin de présenter un récit miraculeux de leur Juste (Tsaddik) vénéré.

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  • Conséquences positives du confinement ?

    Marguerite Duras, Moderato cantabile (1958) (Chanter modérément )

     

    Serait-il vraiment nécessaire de reparler des conséquences positives du confinement ? Vous connaissez le schéma : mes livres philosophiques sont restés à Paris et moi, je suis confiné ici avec la vieille bibliothèque d’où j’ai extrait ce roman de Marguerite Duras… Mais je commettrais un grave, impardonnable mensonge, en disant que j’aime cette écrivaine et son œuvre. Mais il faut bien avancer, alors j’ai jeté mon dévolu sur cet étrange petit ouvrage qui m’a opposé une certaine résistance au niveau de la compréhension. J’ai même failli renoncer à en parler ici. Une relecture attentive de certains passages et  une nouvelle approche, plus romanesque, plus féminine, m’ont ramené dans le droit chemin. Mais heureusement, les ouvrages philosophiques sont moins impénétrables que les chemins tortueux de la psychologie féminine.

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