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Vu de la place Victor-Hugo - Page 174

  • Sören Kierkegaard (1813-1855), Riens philosophiques (Gallimard, Idées, 1969)

    Sören Kierkegaard (1813-1855), Riens philosophiques (Gallimard, Idées, 1969)

    Comme je me permettais de vous le redire chaque fois que j’extrayais de la vieille bibliothèque normande un livre auquel je ne pensais plus, et de souligner aussi que le confinement a du bon, le présent volume (dont j’ignorais tout jusqu’à il y a quelques semaines) est le dernier survivant de notre retraite forcée : j’ai regagné mon domicile parisien et aujourd’hui c’est la verdure de la pelouse normande qui me manque… Dorénavant, je vous parlerai de livres récents ou venant tout juste de paraître. Il faut, dans ce contexte, rendre hommage aux personnes chargées de la communication et de la presse dans les maisons d’édition qui font leur travail en toute bonne conscience. Bravo et respect !

    J’ai écrit tout un chapitre sur Kierkegaard (Crainte et tremblement) dans mon livre sur Abraham, un patriarche dans l’Histoire (Ellipses, 2011) : il s’agissait de comparer le Dieu d’Aristote au Dieu d’Abraham, un Dieu qui ordonna au patriarche de lui sacrifier son fils unique… Ce qui est le comble de l’absurde, du non-sens. Et pourtant, cela a marché, Isaac a survécu et Abraham a subi l’épreuve avec succès.

     

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  • Moïse. Un prince sans couronne

    GERALD MESSADIE, Moïse. Un prince sans couronne ( JEAN-CLAUDE LATTES)

    Décidément, la bibliothèque normande, en ces temps de confinement, continue de livrer ses richesses insoupçonnées. Et voilà que je tombe sur ce livre de Gérald Messadié sur Moïse…  Allez jusqu’à la dernière ligne de ce papier et vous comprendrez.

    Ce livre a paru il y de nombreuses années mais le sujet continue de fasciner les gens.  La vie de Moïse ne cesse donc de passionner  les critiques bibliques, les savants, mais aussi les romanciers comme l’auteur de ce texte qui eut, il faut bien le dire, son quart d’heure de gloire. Mais pourquoi écrire sur Moïse, personnage semi légendaire dont certains vont même jusqu’à nier l’existence historique ? Le cas de Moïse dans ce livre de Messadié est vite réglé, et ce, dès les toutes premières pages : il s’agit d’un roman, même si on sent une tentative de s’en tenir à la trame principale de la Bible, et notamment au livre de l’Exode auquel l’auteur emprunte de nombreux détails. Tout en laissant libre cours à son imagination qui est assez fertile , comme il sied à un romancier de talent.

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  • Potok V : Dans les tourments du temps présent

    Cette dernière partie du livre de Chaïm commence par un long rappel des origines des juifs ashkénazes mais pas n’importe lesquels ; il ne s’agit pas encore des grands juifs allemands, acquis aux idéaux de la Haskala, les descendants du grand Moïse Mendelssohn, mais bien des juifs hassidiques, les habitants de la Pologne- Lituanie qui essaimèrent au début de leur installation et se virent confiés par les nobles polonais, la gestions de leurs biens et de leurs terres. Ainsi, ces aristocrates polonais passaient leur temps à s’enivrer dans leurs châteaux sans se préoccuper de la marche de leurs affaires. Tout reposait sur les frêles épaules de leurs sujets juifs qui avaient une grande expérience en matière de circulation financière. Par malheur, cette situation idéale qui prévalut jusqu’en 1648 connut de sinistres développements : les paysans, taillables et corvéable à merci ne connaissaient pas leur seigneur et ne l’avaient jamais vu, en revanche ils cristallisaient leur haine féroce envers ces juifs, ces fermiers généraux qui les ponctionnaient régulièrement, saisissant parfois leurs biens , voire même leurs récoltes lorsqu’ils étaient hors d’état de payer leurs redevances en temps et en heure. Les juifs étaient donc pris entre le marteau et l’enclume/

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