Sören Kierkegaard (1813-1855), Riens philosophiques (Gallimard, Idées, 1969)
Comme je me permettais de vous le redire chaque fois que j’extrayais de la vieille bibliothèque normande un livre auquel je ne pensais plus, et de souligner aussi que le confinement a du bon, le présent volume (dont j’ignorais tout jusqu’à il y a quelques semaines) est le dernier survivant de notre retraite forcée : j’ai regagné mon domicile parisien et aujourd’hui c’est la verdure de la pelouse normande qui me manque… Dorénavant, je vous parlerai de livres récents ou venant tout juste de paraître. Il faut, dans ce contexte, rendre hommage aux personnes chargées de la communication et de la presse dans les maisons d’édition qui font leur travail en toute bonne conscience. Bravo et respect !
J’ai écrit tout un chapitre sur Kierkegaard (Crainte et tremblement) dans mon livre sur Abraham, un patriarche dans l’Histoire (Ellipses, 2011) : il s’agissait de comparer le Dieu d’Aristote au Dieu d’Abraham, un Dieu qui ordonna au patriarche de lui sacrifier son fils unique… Ce qui est le comble de l’absurde, du non-sens. Et pourtant, cela a marché, Isaac a survécu et Abraham a subi l’épreuve avec succès.