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Vu de la place Victor-Hugo - Page 197

  • Stéphanie Roza, La gauche contre les Lumières ? (Fayard)

     

     

    Stéphanie Roza, La gauche contre les Lumières ? (Fayard)

    On pourrait penser avant d’entamer la lecture sérieuse de ce sympathique petit ouvrage que le titre accrocheur ne dissimule rien de nouveau et qu’il se veut simplement accrocheur. Il n’en est rien car si l’on fait fi de discours féministes militants qui n’apportent rien de neuf, il attire notre attention sur l’ambiguïté, réelle ou feinte, des idéaux du siècle des Lumières. En effet, un débat philosophique a passé au crible l’intention profonde de ces mêmes idéaux avec des résultats contrastés, notamment dans des quartiers inattendus où l’on aurait cru que les valeurs les plus emblématiques de la gauche auraient reçu un meilleur accueil, comme la tolérance, l’universalité, l’égalité, la souveraineté infinie de la Raison, la haine de la persécution, la lutte contre la superstition, etc…

    Ces valeurs étaient censées être de gauche et voilà que la droite classique les reprenait à son compte en les tirant singulièrement vers elle. Se pose donc avec une certaine acuité la question suivante : quelle est la nature exacte des valeurs véhicules depuis près de deux siècles par les Lumières ? Et notamment au XIXe siècle et au cours du XXe ?

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  • Stefan Zweig, solidaire de ses frères d’Allemagne, persécutés par les Nazis.

     

    Stefan Zweig, solidaire de ses frères d’Allemagne, persécutés par les Nazis.

    Les éditions Albin Michel viennent de publier un bel ouvrage consacré aux préoccupations politiques, au sens large du terme, de ce grand écrivain judéo-autrichien, Stefan Zweig, allant de 1911 à 1942, date de son suicide à Petrópolis, au Brésil, où il s’était réfugié avec fidèle secrétaire, devenue son épouse, Liselotte Altmann, la fille d’un grand rabbin anglais. Déjà ce suicide en commun, avec une femme juive alors qu’il avait toujours eu des aventures avec des femmes qui ne l’étaient pas, montre une sorte de fidélité au judaïsme, par delà la pratique religieuse et les signes ostentatoires… Pour reprendre la déclaration d’un autre juif de renon, alsacien celui-ci, qui dit à la veille de son exécution par les Allemands pour faits de résistance : le rendez vous avec la mort est le moment de la vérité suprême, le moment où l’on se résume pour comparaitre devant l’éternité… Il s’agit de Marc Bloch, fondateur avec Lucien Febvre des Annales.

    Mais cet attachement à son peuple ( c’est lui-même qui utilise ce terme et proclame sa solidarité avec l’ensemble de s juifs de sa génération) fut aussi mis en œuvre pour la vie, la survie et l’émigration des enfants juifs allemands, menacés dans leur innocence et leur pureté. Dans oublier leur vie dans les camps de la mort.

     

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  • tefan Zweig, Pas de défaite pour l’esprit libre : Ecrits politiques (1911-1942)

     

     

    Stefan Zweig, Pas de défaite pour l’esprit libre : Ecrits politiques (1911-1942)

    A voir les livres et les œuvres de cet auteur judéo-autrichien qui paraissent ou réapparaissent à intervalles réguliers, on serait tenté de croire que le stock est inépuisable. Aujourd’hui, ce sont des écrits épars, d’assez petite taille qui sont mis sur le marché, pour notre plus grande joie. Il s’agit ici d’écrits politiques, c’est-à-dire de contributions destinées à éclairer des problématiques du temps présent et qui touchaient les contemporains au plus profond d’eux-mêmes. Surtout quand on pense que peu après 1911, éclatait la Grande Guerre qui allait durer quatre longes années, laissant derrière elle une Europe en ruine et exsangue : plusieurs dizaines de millions de morts et un nouvel ordre géopolitique qui portait en germe une nouvelle épreuve, bien plus dévastatrice que la précédente, ls seconde Guerre mondiale. On omet parfois de le rappeler, mais c’est bien cette déflagration mondiale qui a détrôné les anciennes puissances européennes (La Grande Bretagne et la France) et les remplaça par les USA… L’Europe ne s’est jamais remise de cette saignée à blanc.

    Les tout premières contributions qui ouvrent ce nouveau volume portent sur des sujets assez banals Il est question de plaider en faveur des quinquagénaires, de demander à l’Etat d’aider les gens de lettres qui ne peuvent pas vivre de leur plume tant qu’ils n’ont pas encore obtenu la consécration de leurs nombreux lecteurs, etc…

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