Notre civilisation occidentale face à la pandémie : un colosse aux pieds d’argile…
J’ai longtemps hésité avant de saisir cette terrible question à bras le corps : fallait il exercer une ingéniosité exégétique sur ce mal mystérieux qui nous frappe tous, tant que nous sommes, et qui se joue de nous, d’un bout à l’autre de notre monde. Chaque jour apporte son lot de morts de l’épidémie ou d’infectés par ce terrible coronavirus : que ce soit dans les Emirats arabes unis, en Iran, en Israël ou en Australie, voire même dans toute l’Asie du sud (car c’est de Chine qu’est parti l’épidémie), partout dans notre monde civilisé, aucune région n’est épargnée et même notre voisine l’Italie a dû faire face à ces développements à la fois imprévus et très inquiétants.
Je n’ai nullement envie de faire une lecture théologique ou religieuse de ce mal qui s’abat sur nous et qui fait penser soit à l’horrible grippe espagnole des débuts du XXe siècle et qui emporté des millions d’hommes, soit à d’autres épidémies comme la peste noire du XIV e siècle. A ce propos, je ne résiste pas à la tentation de citer un témoin oculaire de l’époque, le philosophe post maimonidien de Provence, Moïse ben Josué de Narbonne (1300-1362) qui dit ceci dans l’un de ces commentaires : Androlomasia (la peste) s’est abattue sur le monde, elle tue à la fois les bons et les méchants… C’est-à-dire que la maladie ne fait pas le tri, elle emporte quiconque se trouve sur son chemin…