L’inconnue algérienne et ses possibles conséquences pour la France…
Il est rare que d’anciennes colonies continuent de constituer des préoccupations, voire de sérieux problèmes pour l’ancienne métropole. Cela a été dit et redit ad nauseam : l’Algérie a réclamé (et de quelle manière) et obtenu son indépendance en 1962 après près d’un siècle et demi de domination et de présence française. Il ne s’agit pas de revenir sur les circonstances ni sur la légitimité de telle cause ou de telle autre, il faut simplement rappeler qu’une si longe marche en commun, une si longue présence ne disparaît pas comme cela, comme après un coup de baguette magique ; il faut avoir soi-même vécu sur place, même peu de temps, pour mesurer les affres d’un tel divorce, si conflictuel et si profond. Un exemple : l’actuel président algérien, Bouteflika, soigné chez nous, dans nos meilleurs hôpitaux français (à Paris mais aussi en province) a osé dire, de retour dans son pays, en fort bonne santé grâce à nos médecins, que la France avait perpétré en Algérie un génocide culturel ! Nous ne savions plus, a t il dit dans son discours, ce que nous étions car, je résume, on nous avait séparés de notre langue et de notre culture arabes sans vraiment nous faire une place convenable dans la culture européenne, incarnée par la France.