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Vu de la place Victor-Hugo - Page 233

  • Glen W. Bowersock, Le berceau de l’islam : Mohammed, le Coran et les cultures de l’Antiquité (CH Beck, Munich)

      

    Glen W. Bowersock, Le berceau de l’islam : Mohammed, le Coran et les cultures de l’Antiquité (CH Beck, Munich)

    C’est à un éminent spécialiste de la culture islamique des premiers siècles que nous avons à faire et qui nous offre dans ce volume plutôt compact le point le plus complet de l’état de nos connaissances sur la question. Il s’agit d’un éminent historien, ayant enseigné à Harvard afin de rejoindre le cercle très fermé des professeurs à l’Institute for advanced studies de Princeton. Il adopte d’entrée de jeu l’attitude de l’historien qui considère les faits, rapproche les données philologiques des attestations des premiers témoins et se concentre sur lieux et les protagonistes.

    Le premier chapitre nous donne un tableau très riche de la péninsule arabique préislamique. On y voit que le polythéisme ou le paganisme arabe n’était pas le seul acteur dans cette Arabie qui, au dire de Renan, a manqué de très près de devenir un haut lieu de la religion juive. On apprend qu’une petite principauté était régie par les juifs, en alternance avec des chrétiens, et que les empires environnants, notamment l’Ethiopie, s’affrontaient dans cette Arabie que la venue de Mahomet allait transformer de fond en comble

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  • Enrico Norelli, La naissance du christianisme. Comment tout a commencé. (Gallimard)

    Enrico Norelli, La naissance du christianisme. Comment tout a commencé. (Gallimard)

    Voici un ouvrage qui se lit aisément, admirablement bien traduit de l’italien, certes il n’apporte rien de radicalement nouveau mais il synthétise très convenablement tout ce que nous savions déjà sur les origines du christianisme. Dès les premières lignes, l’auteur, ancien professeur à l’Uni de Genève, s’arrête sur cette métaphore biologique, la naissance de… Comment dater exactement l’apparition d’un phénomène religieux aussi protéiforme, aussi divers que cette religion chrétienne qui a subi, dès ses origines, tant de changements d’orientation, d’infléchissements et de courants parfois opposés en son propre sein ? Comment une forme de christianisme a t elle pu s’imposer, marginalisant toutes les autres ? Comment a t elle fait pour que la rusticité triomphe de l’ éloquence ?

    L’auteur pose quelques questions auxquelles on ne peut toujours pas apporter de réponses définitives : pourquoi le mouvement de rénovation du judaïsme de l’époque, initié par Jésus, s’est il poursuivi après sa mort, surtout une mort aussi ignominieuse qui aurait pu servir de pierre tombale à tous les espoirs placé en cet homme transformé en divinité ? ? Comment expliquer que de cet amas de disciples, de membres de la famille du crucifié a pu surgir, au fil des tout premiers siècles, une église puissante, structurée, et apte à élaborer un large corps de doctrines ? Certes, il y eut bien des hérésies à combattre et tant d’hétérodoxies à condamner, mais le résultat est là, absolument stupéfiant : près d’un milliard et de demi d’hommes et de femmes se reconnaissent dans le succès planétaire de cette petite secte judéenne qui a déraciné le monde païen pour le convertir à sa foi, à ses règles et à ses conceptions philosophiques et théologiques.

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  • François Cheng : De l’âme. Sept lettres à une amie (Albin Michel) (en allemand : CH. Beck)

    François Cheng : De l’âme. Sept lettres à une amie (Albin Michel) (en allemand : CH. Beck)

    Il fallait oser et un membre de l’académie française, François Cheng, l’a fait : il a tressé des couronnes à une partie essentielle de nous-mêmes mais dont plus personne ne parle, l’âme ! D’ailleurs, la traduction allemande, parue chez la prestigieuse maison d’édition de Munich, Beck Verlag, parle dans son titre : De la beauté de l’âme (Über die Schönheit der Seele). Mais qui tient encore compte de l’âme, depuis la disparition de l’école romantique allemande et française ? Quiconque oserait en parler en public ou en compagnie, même d’amis, serait aussitôt la cible de moqueries ou de dédain…

    C’est à une véritable promenade au fil des siècles et des civilisations que nous invite l’Académicien. Sans prétention aucune, sans jamais user d’un jargon incompréhensible, l’auteur nous offre, dans un style élégant et sobre, ses sagaces réflexions sur ce qu’il nomme la partie essentielle de nous-mêmes.

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