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Vu de la place Victor-Hugo - Page 463

  • Le burnt out, nouvelle maladie du siècle?

     

     

    Le burnt out, nouvelle maladie du siècle?

    Selon les statistiques, près de trois millions de Français souffriraient de cette nouvelle affection qui n’est pas encore reconnue par les organismes de sécurité sociale. On dit que cela ferait exploser les déficits de la branche maladie et qu’au niveau des contentieux portés devant les tribunaux, cela coûterait fort cher aux entreprises.

    Mais existe-t-il quelque chose de plus cher que la santé ? Non point. Ce qui frappe le plus l’observateur, c’est que cette nouvelle affection n’est pas sans rapport avec la numérisation et toutes les virtualités apparues dans notre vie professionnelle. On fait de plus en plus de choses, de plus en plus vite et on se soumet à des astreintes de plus en plus harassantes. Par exemple, les cadres qui ne détellent jamais, au travail, à la maison, en vacances, de jour comme de nuit, surtout lorsqu’ils sont en relation avec d’autres méridiens.

    Au début, tout le monde est euphorique, mais à la longue arrivent les dérangements professionnels et familiaux. Selon les sondages, les employeurs exigent de plus en plus de choses de leurs salariés. Or, la nature humaine a un tempo au-delà duquel le système nerveux ne répond plus. Il faut prendre en compte l’usure précoce de nos tissus nerveux.

    Il faut le faire avant qu’il ne soit trop tard.

  • Israël et la lutte contre la corruption

     

    Israël et la lutte contre la corruption

    Il y a avait ce matin quelque chose de pathétique dans l’apparition de l’ancien Premier Ministre d’Israël, M. Ehoud Olmert, condamné une nouvelle fois à une peine de prison ferme pour corruption. L’homme, affaibli par la maladie et une procédure judicaire qui perdure, esquisse en voyant son avocat un sourire fatigué, empreint de fatalité et de lassitude.

    Au vu d’un tel spectacle, on est quelque peu partagé. Je ne défendrai pas des gens qui trahissent les devoirs incombant à leur charge mais d’un autre côté, le spectacle de puissants d’hier, déchus aujourd’hui, ne m’inspire guère, j’ai plutôt tendance à ressentir de la compassion, surtout lorsque la santé physique de l’accusé et dans ce cas du condamné n’est pas parfaite.

    La corruption du personnel politique n’est pas une spécificité israélienne. Loin de là. Personnellement, je suis choqué de voir que ce mal est assez répandu dans un pays qui se veut l’émanation de l’éthique juive, connue pour son rigorisme moral. Ce mal a contaminé tant d’autres pays de tradition chrétienne et c’est un mal endémique dans des pays issus d’autres civilisations ou cultures religieuses.

    Alors, comment s’explique cette tentation mortelle à laquelle n’échappent pas un certain nombre de responsables politiques, depuis de simples maires jusqu’au président de l’Etat ?

    Selon moi, la vie en Israël ne se limite pas à un soleil éclatant, à des bords de mer féériques et à une vie simplement agréable et sans problème. C’est, au contraire, un pays où la vie est dure, la compétition féroce et les conditions de vie simplement incroyables, tant la guerre, les impôts, la vie chère sont incontournables.

    Je ne suis pas en train de dénigrer ce pays qui représente en soi un miracle permanent. Continuer d’exister dans un tel contexte est un acte d’héroïsme quotidien. Donc, Israël suscite notre sympathie, notre adhésion et même notre amour.

    Alors, comment s’explique ce phénomène ? Selon moi, par l’âpreté au gain, la difficulté de gagner sa vie et une concurrence qui n’a rien à voir avec une saine émulation. Et comme le pays a depuis toujours une forte croissance, notamment dans le domaine de l’immobilier, certains ne résistent pas aux offres de gens dont la moralité n’est pas à toute épreuve. Imaginez ce que gagne un maire, un député ou un ministre, voire un Premier Ministre ?

    Cela ne pèse pas lourd par rapport à certaines enveloppes déposées sur les bureaux de responsables qui doivent, pour se maintenir, dépenser de fortes sommes afin de financer de très coûteuses campagnes  électorales.

    Et, comme partout ailleurs, il y a les aléas de la nature humaine…

  • Assez du festival de Cannes, que l'imposture cesse!

     

     

    Assez du festival de Cannes, que l’imposture cesse !

    Voilà des années que ce prétendu festival cinématographique a dévié de la voie tracée par ses nobles instituteurs. Depuis quelque temps, la palme d’or est attribuée à n’importe qu’un, selon des critères plus idéologiques que réellement artistiques. Il suffit qu’un fait politique défraye la chronique pour qu’on attribue le prix à un film qui le traite ou s’en rapproche. Il suffit qu’un fait de société fasse la une des quotidiens et des hebdomadaires pour que le film qui a eu l’intelligence d’en parler soit primé.

    Depuis quelques années, ce festival a été cannibalisé par d’autres intérêts, notamment les industries du luxe ( je ne suis pas contre) mais qui auraient leur place légitime ailleurs.

    Enfin, le fait le plus rédhibitoire : toute l’infirmation est polluée par les nouvelles du festival où l’on voit des actrices et des acteurs de cinéma, tenir des discours d’analphabètes sur des sujets qui les dépassent nettement mais auxquels on tente complaisamment un micro. Pour parler, il faut avoir quelque chose à dire.

    Et puis cette pathétique réponse d’une actrice française qui dit venir à Cannes non pas vraiment pour un prix, mais qui ajoute que s’il y a une récompense, ce sera toujours cela de pris.

    Ou encore tel acteur au visage si marqué qui tourne film sur la dureté implacable du monde du travail et qui croit incarner dans et à travers sa personne la maladie qui affecte tant d’hommes et de femmes, le chômage.

    Je pourrais multiplier les exemples : vivement que ce festival disparaisse ou qu’il change. Et que l’on cesse de polluer les journaux et les radios par ces références obligées à d’insupportables simagrées.

    En fait, c’est au public de décerner une ou plusieurs palmes, et pas à un jury composé on ne sait comment.