8
Quelle est l’influence du partic socialiste en France aujourd’hui ?
Oui, c’est la question que l’on peut se poser légitimement au moment où s’ouvre à Poitiers le 77e congrès de ce parti. Pour certains de ses membres, m’accession au pouvoir a été fatale au PS qui serait, selon eux, une coque vide. Pour d’autres, Jean-Christophe Cambadélis ne serait qu’une marionnette qui prendrait ses ordres à l’Elysée. Mais tous s’entendent pour dire que le PS n’est plus une force de proposition et qu’il s’est transformé en machine électorale au service d’un homme.
Qu’en est il au juste ? On ne peut pas nier que le PS a des difficultés avec une culture de gouvernement et son éloignement du pouvoir a laissé libre cours à des théoriciens qui réfléchissaient très loin de la réalité. Ce qui explique les tensions entre ceux qui pensent dans le secret de leur cabinet et ceux qui agissent et se heurtent constamment aux contingences quotidiennes.
D’où les réserves des rebelles du PS, appelés les frondeurs qui demandent avec force la réalisation des promesses de campagne de celui qui siège à l’Elysée et qui devrait, selon eux, se soumettre à une primaire pour la désignation du futur candidat du PS pour 2017.
François Hollande a tout de même réussi un rétablissement spectaculaire : il y a un an les commentateurs s’interrogeaient bruyamment sur sa capacité à aller au bout de son mandat. Aujourd’hui, personne, pas mêmes ses adversaires les plus acharnés, ne se pose la question. Ce n’est pas rien. Reste la question de la présence au second tour car tous partent du principe en sera. A mes yeux, ce n’est pas si sûr, surtout depuis les démêlés de la fille avec son père qui semble vouloir tout casser si on cherche à l’exclure du parti, ce qui est virtuellement le cas.
Enfin, si le PS n’investissait pas François Hollande, qui d’autre irait se battre pour 2017 ? La seule alternative crédible n’est autre que Manuel Valls. C’est le seul élément qui peut troubler l’ordre du jeu.
C’est compliqué, la politique, alors attendons et voyons. Il est vrai que les Républicains cultivent de manière congénitale la division et les haines sont si recuites dans ce camp là que tout est possible. Même une réélection de François Hollande