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Vu de la place Victor-Hugo - Page 518

  • François Hollande et les sondages: la révocation ou le désamour?

     

     

    François Hollande et les sondages d’opinion : la révocation ?

    Nul n’imagine vraiment et en grandeur nature le calvaire quotidien que doit vivre François Hollande ces jours-ci ; de tous les sondages parus depuis plus d’un an ou à paraître , nul ne le montre en bonne position. On se dit qu’il a touché le fond, qu’il ne peut pas  aller plus bas et voici qu’une nouvelle enquête montre que l’abîme est toujours plus profond. Mais ce qui est le plus cruel, c’est l’effet mécanique entre la côte d’appréciation de Fr Hollande et celle de Marine Le Pen. On assiste à une sorte d’effet mécanique qui défie toutes les lois de la dynamique : comme Marine est perçue par les Français comme la seule et réelle opposante au régime actuel, elle cristallise les mécontentements et Dieu sait qu’il y en a. Ce qui explique que plus Fr. Hollande baisse, plus Marine monte. Les sondages de ce matin, jour de mi mandat de Fr. Hollande sont encore plus désastreux que ceux du week end, puisque même les socialistes ne font plus confiance  au président actuel et lui préfèrent soit Manuel Valls soit Alain Huppé. On a l’impression de vivre le TSF, tout sauf François Hollande. Certains commentateurs parlent d’un rejet qui ne carie pas d’ici à 2017 , et je crains fort qu’ils aient raison. Regardons les choses en face : les causes qui ont généré cette situation de grave et irréversible désamour ne vont pas disparaître comme par enchantement d’ici 2017. Quelques exemples : on a dû repousser un peu plus loin la baisse des déficits pour que la France soit enfin dans les clous, le budget est passé à Bruxelles in extremis et encore on n’est pas au bout de ses peines. Dans quelques mois, il faudra de nouveau vivre à crédit. Le chômage ne baissera pas d’ici là car il faudrait une croissance soutenue d’au moins 2% pour qu’il se stabilise. Or, même dans nos rêves les plus doux, c’est impossible. Les impôts n’ont pas réellement baissé, etc, etc… Que faire ? Ce n’est pas fini : si Fr Hollande décidait vraiment de se présenter en 2017, la sanction électorale serait terrible : aucun sondage ne le donne présent au second tour et dans toutes les enquêtes, c’est Marine qui figure en tête et qui sera présente au second tour. La sagesse consisterait à prendre une initiative, certes inhabituelle mais courageuse. Apparemment on en est loin. Le président se dit que les institutions le protègent mais les Français resteront ils inertes pendant ces deux ans et demi qui risquent d’être encore plus éprouvants pour eux, sans espoir de renouveau ou d’amélioration ? Le PS, quant à lui, investira t il un président voué à l’échec ? Ce pays n’a jamais connu une telle situation. Le général de Gaulle avait tout prévu sans que ses institutions serviraient à créer un tel blocage institutionnel. Il faut aller vers la Vie république. Nul ne sait de quoi demain sera fait. Et jeudi, dans sa conférence de presse, le président essaiera de parler d’autre chose…… Avec le risque toujours de sondages aussi peu réjouissants

  • La situation de François Hollande à mi mandat

     

    La situation de François Hollande à mi mandat…

    C’est un véritable feuilleton qui va toujours du pareil au même, toujours dans le même, une sorte d’éternel retour : M. Hollande est en chute libre dans les enquêtes d’opinion, même celle de ce matin qu’on vient d’entendre sur I-Télé, au nom de RTL : 93% des sondés disent ne pas faire confiance à Fr Hollande pour remédier à ce mal qui frappe tout le monde : le chômage.. Alors, les sondages se suivent et se ressemblent et le président ne sait plus comment faire. Certes, il tente timidement de reprendre le dessus, mais aucun commentateur n’y croit, pas même ceux qui se disent ses amis. Alors, que faire ? D’après des indiscrétions savamment distillées, on prête au président la volonté de jouer sur la psychologie de ses administrés : les persuader que tout ne va pas si mal, qu’ils sont les seuls à ne plus croire en eux-mêmes, que les autres pays les envient, les jalousent, les citent en exemple (sic), veulent imiter leur modèle social, qu’on a des atouts, que la vie est belle en France, les femmes attirantes, la gastronomie délicieuse, etc… Une sorte de méthode Coué, une manière de s’auto convaincre, une vraie pédagogie de soi-même… C’est très habile, très astucieux, mais est ce une politique ? Ch. Barbier a presque dit qu’il s’agissait d’un coup de bluff psychologique . Faire croire comme le ferait un magicien ou un prestidigitateur à des choses qui n’existent pas, risque, à terme, de se retourner contre celui qui prétend effectuer de tels tours de passe-passe. Les Français sont en colère et attendent du concret : ils veulent une lutte efficace contre le chômage, la préservation de leur pouvoir d’achat, des horizons socio-économiques plus souriants et non pas le spleen et la morosité… Or, même si le président n’est pas responsable de tous les maux qui affectent ce pays, il est assimilé à l’impuissance, à l’indifférence et à l’habileté au lieu de donner l’impression de quelqu’un qui prend le taureau par les cornes, se saisit des problèmes réels et trouve des solutions efficaces. On peut les comprendre : je viens d’entendre que Fr Hollande dit vouloir privilégier une communication directe avec les Français, loin des micros, à l’abri des caméras ; mais personne  ne veut y croire. En tout cas pas à leur efficacité car que peuvent faire ces relations secrètes ou intimes pour débarrasser les Fran !ais de cette déplorable situation ? Il faut donc trouver autre chose. Mais quoi ? Si cela continue, et cela va continuer car il suffit de voir ce qui va se passer en novembre entre Paris et Bruxelles, les Français ne pourront pas rester inertes. Et dans ce cas, la seule solution viable qui s’offrira au chef de l’Etat, puisqu’il ne remettra pas son poste en jeu, sera la dissolution. Mais même cette mesure extrême ne résoudra pas le problème. Pourquoi ? Parce que Fr Hollande devra composer alors avec une assemblée comptant plus de 450 députés de droite et d’extrême droite. Mais ce n’est pas si grave ; ce qui le serait, serait qu’un Premier Ministre pressenti refuse de prêter main forte à un président affaibli et là le blocage serait total, la crise institutionnelle serait imparable. Ne pouvant plus dissoudre, le président garderait alors l’ancien gouvernement qui gouvernerait par ordonnances… La solution la moins douloureuse serait l’union nationale, avec une majorité d’idées et surtout la volonté de sauver la France d’une crise grave. Mais pour cela, il faudrait faire preuve d’autres capacités.

  • Titre de la noteLa disparition tragique de Remi FRAISSE et les éémeutes de Nantes et de Toulouse

    La disparition tragique de Remi FRAISSE et les éémeutes de Nantes et de Toulouse

    Dans ma précédente note je parlais de cette inquiétante radicalisation dans tous les secteurs de la société. Les Français, nous dit on, sont en colère. Il y a la situation économique qui est plus que préoccupante, il y a les incertitudes quant aux lendemains et il y a désormais le refus de consentir à la loi ou à l’impôt. Aujourd’hui, quand une loi est votée, c’est toute une affaire pour l’appliquer. Cela s’avère parfois impossible. Regardez ce qui s’est passé avec l’écotaxe dont la récusation, car il s’agit bien de cela, va coûter très cher à la collectivité, quel gâchis ! Le gouvernement est pris au piège et il a choisi de contester la régularité du contrat, ce dont doutent la plupart des parlementaires socialistes. Qu’on l’admettre ou non publiquement, cette déconvenue va coûter à l’Etat, donc aux Français, la bagatelle d’un milliard d’euros Il semble bien que le gouvernement ait les mains liées, non pas par la situation économique qui réduit considérablement sa marge de manœuvre mais par la révolte éruptive des citoyens. Et j’en arrive à ce qui s’est passé hier soir à Nantes et à Toulouse : ce n’est pas par des destructions du mobilier urbain, ce n’est pas par des attaques méchantes contre les forces de l’ordre que l’on peut rendre hommage à la mémoire d’un disparu dont chacun dit aujourd’hui qu’il était loin d’être le manifestant le plus radicalisé. Et nous nous inclinons tous devant sa mémoire. Mais cela ne justifiera jamais que l’on asperge les gendarmes d’acide ni qu’on leur jette toutes sortes de projectiles…… Les scènes d’émeutes vues sur les télévisions hier, venant de Toulouse et de Nantes, signent une grave déliquescence du lien social. La plupart des casseurs (pour appeler un chat un chat) n’ont rien à voir avec la cause des écologistes, ce sont des délinquants en délicatesse avec l’ordre et marginalisés par la société. Ils cassent pour casser, notamment dans la ville de Nantes et prennent pour prétexte de leurs déprédations la construction d’un nouvel aéroport. Il en va de même de ce qui se passe dans le département du Tarn ; même les agriculteurs veulent ce barrage pour des raisons évidentes de baisse de pluviométrie. On ne peut pas être plus royaliste que le roi. Ce qui me frappe, pour conclure, c’est le nombre insuffisant de forces de l’ordre sur place. Il n’est pas acceptable que des casseurs puissent ensuite, après leurs forfaits, rentrer chez eux, tranquillement, sans être inquiétés… L’Etat doit faire preuve d’autorité et montrer ses muscles. Quant aux lois votées, elles doivent être appliquées, certes avec mesure et intelligence, mais elles doivent être appliquées. Il y va de crédibilité de l’Etat de droit