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Vu de la place Victor-Hugo - Page 518

  • Pour la paix à Jérusalem

    Pour la paix à Jérusalem

    Cette pétition de principes peut passer pour un vœu pieux. Cela fait si longtemps que les prières d’hommes et de femmes du monde entier ne parviennent pas à faire entendre raison à ceux qui ne rêvent que de guerre et de confrontation. Il m’est déjà arrivé de rappeler dans ces mêmes colonnes que Dieu parle et comprend toutes les langues et qu’il exauce toutes les prières. Et le Psalmiste spécifie : de tous ceux qui l’invoquent en vérité. Le peuple juif, le peuple d’Israël n’a jamais coupé les liens qui l’unissaient et l’unissent toujours à la ville sainte, la cité du roi David. Dans toutes les prières juives, qu’elle soient quotidiennes ou destinées aux grandes occasions de l’existence (mariage, naissance, enterrement, solennités ou fêtes de pèlerinage, etc…) Jérusalem n’est jamais absente de l’esprit d’Israël. Tous les Juifs du monde entier ont prié pour la reconstruction de cette ville, pour son bien-être et pour la paix. Et ce peuple d’Israël fut privé de cette cité où se trouvait son temple, durant près de deux mille ans. Une fois la ville retrouvée, les Juifs du monde entier y affluent pour renouer avec leur passé glorieux. Mais dans cette ville, d’autres confessions se sont installées, les Chrétiens tout d’abord et ensuite les musulmans. Ces trois fils d’Abraham prient le même Dieu quoique de manière différente, mais leurs buts respectifs sont les mêmes. S’élever au dessus de notre existence matérielle, adhérer à l’esprit, voire s’unir à l’esprit saint. De tels objectifs doivent en principe bannir la violence, la mort et la haine. Or, c’est un tel déferlement que nous voyons se produire. Comment faire pour y mettre fin ? La primauté d’Israël ne devrait pas être synonyme d’exclusivisme : le fait que la religion d’Israël, le monothéisme biblique, soit le tronc commun d’où sont issues les deux autres grandes dénominations religieuses, n’est pas négligeable mais il ne doit pas constituer un obstacle insurmontable. Il faut réunir, rassembler, rapprocher et non repousser, exclure et bannir. Toutefois, ces souhaits se révèlent très difficiles à réaliser. Alors, que devons nous faire ? Ce conflit n’est ni territorial ni politique, il porte sur le partage de la sainteté, une notion qui ne se laisse pas aisément expliquer, chacun revendiquant pour soi, et pour soi seul, tout le reste. Il faudrait instiller une certaine dose de relativisme dans toute cette affaire et s’adjoindre les services de quelques philosophes-théologiens qui sachent vider les mots de leur charge explosive. A ce jour, on n’y est pas arrivé à cause de l’intolérance et du fanatisme. Peut on continuer sur cette même voie ? C’est peu probable.

  • Ns et l'UMP

    Nicolas Sarkozy et l’UMP : un chemin semé d’embûches

    Je commencerai par une considération de nature philosophique. Quand on parle de nos élites, celles qui nous gouvernent, déterminent l’avenir des hommes que nous sommes, nous parlons d’ hommes (ou de femmes) politiques. Et, constatant les imperfections, voire les impérities de cette catégorie de gens, nous disons souvent les hommes (ou les femmes) politiques. Et nous ajoutons presque immédiatement que nous devons les transformer, qu’ils doivent changer. Justement, il y a deux termes dans ce syntagme : homme et politique. Et c’est là toute la difficulté : comment voulez vous changer la nature humaine ? Elle est faite de passions, de craintes, d’ambitions, de sentiments de haine et de jalousie . Chacun d’entre nous abrite dans les replis les plus intimes de son âme ses espoirs les plus secrets et aussi les plus fous. Je vais vous donner un exemple : lorsque je me suis présenté au fauteuil du regretté cardinal Lustiger à l’Académie Française, mes soutiens m’avaient préparé une tournée des membres de cette vénérable institution, en me donnant un seul conseil : ne parler à chacun d’eux que de lui-même et de rien d’autre. C’est exactement ce qui se passe pour NS, élu à la présidence de l’UMP. Chacun fait entendre sa petite musique et veut devenir le chef. Chacun ne pense qu’à lui. Le malheur, c’est que ce mal frappe tous les partis. Nul ne place la France au-dessus de son parti ou de sa petite personne. Chacun ne pense qu’à soi. Et dans la situation actuelle, cela ne marchera pas. Tous les partis, mis à part le FN, traversent une grave crise, tous les partis sont en phase de reconstruction, voire de restructuration. Mais l’UMP se trouvait dans la pire des situations car il a perdu toutes les élections. C’est seulement la crise du pouvoir actuel qui lui offre des perspectives, et encore pas aussi prometteuses que celles qui sourient présentement au Front National. Lorsque NS propose aux anciens premiers ministres, i.e. ses ennemis, mis à part Jean-Pierre Raffarin, de se rassembler,  ceux-ci comprennent qu’il veut les domestiquer, les apprivoiser. Et évidemment, ils refusent et ils feront tout pour le faire échouer. Lorsqu’on considère le cas Bruno Le Maire, on oublie parfois qu’il est le poisson pilote de Dominique de Villepin et que celui-ci était dans la même situation par rapport à Alain Juppé. Or, ces deux hommes ont eu un sérieux contentieux avec NS. D’où la montée en puissance de Le Maire qui n’est pas vraiment une lumière. Mais que voulez vous ? La haine des uns et des autres, les humiliations subies, tout cela ne sera jamais oublié. Aristote présentait son anthropologie de base de la manière suivante. Il statuait en chacun de nous la présence de deux types de qualités : éthiques, c’est-à-dire morales ou psychologiques et dianoétiques, c’est-à-dire purement intellectuelles. Et il précisait que les premières obéraient parfois les secondes, obscurcissaient notre jugement et affaiblissaient notre lucidité. Cela fait penser dans les joutes politiques à ce que se disent parfois des couples brisés et s’apprêtant à se quitter : si ce n’est pas avec moi, ce ne sera pas sans moi… C’est vraiment ce qui risque de se passer à droite comme à gauche. Je le répète car c’est vrai : seul le FN est en ordre de bataille avec un programme (qui vaut ce qu’il vaut) et un chef élue à 100%… ..

    A bon entendeur, salut.

  • Le congrès du Front National à Lyon

    Le congrès du Front National à Lyon

    La France , apparemment, aime la politique. Il suffit de recenser le nombre d’émission de radio et de télé sur les rencontres, les élections, etc… Cette semaine il y eut l’élection de NS à la tête de l’UMP et ce dimanche, la réélection de Marine Le Pen à la tête du parti fondé par son père. Mais ce qui a retenu l’attention, c’est évidemment l’élection de la jeune députée Marion Maréchal Le Pen ay sein de l’exécutif de son parti. Le FN apparaît désormais comme le parti du renouveau, le seul qui offre une vision vraiment nouvelle des choses. Cela ne veut pas dire que ses choix soient fondés, loin de là. Il suffit de regarder de près le programme économique de parti. La sortie de l’Euro, prônée par ses dirigeants, précipiterait la France dans un abîme sans fond. Non, ce qui montre que ce parti a le vent en poupe, c’est son expansion considérable dans les sondages. Marine n’a plus besoin de parler, elle monte mécaniquement dans l’estime grandissante des Français.  C’est évidemment un effet inexorable de la crise. Les gens se disent qu’ils ont été jusqu’ici gouvernés par la droite et par la gauche. Toutes deux ont échoué : ne devrait on pas donner sa chance au FN ? C’est un pari risqué. Mais ce qui l’est plus, c’est le triomphe de la ligne nationaliste et identitaire de Jean-Marie Le Pen qui a parlé du danger de l’immigration et de la fameuse théorie du remplacement. J’ai aussi entendu les commentaire de l’avocat Collard que je n’ai pas très bien compris. Comment douter que la France restera toujours ce qu’elle est ? Crie t on au feu ? Il faut dire que la crise économique qui s’éternise fausse les perspectives et amoindrit la lucidité. A moins que tout ne trompe…