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Vu de la place Victor-Hugo - Page 521

  • L'engagement des troupes françaises au Mali

     

    L’engaement des troupes françaises au Mali

    L’armée française a enregistré hier au nord du Mali sa dixième victime dans sa lutte contre le terrorisme. Ce qui frappe, ce n’est pas qu’il y ait des pertes, cela fait partie, hélas, de toute confrontation armée, ce qui est inquiétant c’est qu’il s’agit d’une hydre à dix têtes, voire plus. La désorganisation régnant dans ces régions reculées, difficiles d’accès et à la lisière de la frontière algérienne, facilite le développement de bandes qui sèment la mort et la destruction dans cette région. On apprend aussi que les Français ont intercepté la semaine dernière tout un convoi d’armes en provenance de Libye, pays livré à l’anarchie et à la guerre entre groupes armés qui n’obéissent à aucune autorité centrale. Les premiers ministres se succèdent, mais aucun gouvernement ne réussit à rétablir le calme et l’ordre. A tel point que le ministre français de la défense a évoqué il y a quelque temps la nécessité pour l’Occident d’intervenir dans le sud de la Libye afin d’en déloger les groupes de terroristes. Est ce que la France peut, seule, mener à bien cette mission ? Les budgets de l’armée ne sont pas élastiques et la menace demeure. Le problème tient aussi à la nature de ces pays africains qui, en un demi siècle d’indépendance, voire plus, sont toujours en proie à la mal gouvernance et à la corruption.  Ces Etats qui n’en sont pas vraiment ne sont pas sortis du tribalisme ni du népotisme. Ils n’ont pas d’armée digne de ce nom mais simplement des gardes prétoriennes qui servent à faire des coups d’Etat. Que serait il advenu du Mali si la France n’était pas intervenue massivement pour stopper les terroristes ? Eh bien, le drapeau d’al-Quaida aurait flotté sur Bamako et des milliers de Français, résidant et travaillant dans la capitale malienne, auraient été pris en otages… On imagine la crise qui s’en serait suivie. Les  Occidentaux devraient procéder comme ils le font en Syrie et en Irak. S’unir pour vaincre. Pour le moment, la France poursuit son action, mais pour encore combien de temps ?

  • La mort de Rémi Fraisse, les dangers d'une radicalisation

     

    La mort de Rémi Fraisse, les dangers d’une radicalisation

    La disparition tragique d’un jeune homme de 21 ans dans des circonstances qui restent à éclaircir risque d’assombrir encore plus le ciel électoral de François Hollande qui n’y est pour rien mais dont la position institutionnelle fait qu’il est, aux yeux de ses administrés, responsable de tout ce qui se passe dans ce pays. Les investigations s’annoncent très compliquées et les autorités semblent marcher sur des œufs. Certains commentateurs ont tenté hier, visiblement gênés, d’imaginer la présence de substances explosives dans le sac à dos du jeune homme, ce qui aurait provoqué, directement ou indirectement, sa mort.. Au fond, on n’en sait rien, et même si tel était le cas (je dis bien même si), cela n’exonérerait pas les forces de l’ordre, auxquels l’opinion reproche l’usage de telles armes (grenade offensive). Pour être neutre, il faut aussi pointer du doigt la dangereuse radicalisation des mouvements protestataires qui semblent  prendre un caractère de plus en plus éruptif. La crise y est sûrement pour beaucoup. Les gens semblent surexcités, la peur de lendemains incertains,, l’immobilisme politique et le procès en illégitimité -en filigrane- fait à l’actuel chef de l’Etat : c’est bien lui qu’on vise en réclamant, comme le fait le front gauche, le départ du ministre de l’intérieur…  Ses adversaires font flèche de tout bois pour l’affaiblir. Certes, c’est un drame qui aurait pu se produire sous un autre régime ou même dans le cas –fort improbable- où François Hollande aurait caracolé en tête des sondages. Mais on en est loin, bien loin. Et déjà les journalistes en sont à supputer le rôle de ce drame dans une éventuelle candidature de l’intéressé en 2017. Ce drame montre aussi qu’on ne maitrise plus les événements. J’en veux pour preuve le désarroi des membres du gouvernement qui ont mis près de deux jours avant de réagir, se voyant reprocher un évident manque de compassion. Même Nicolas Sarkozy s’est senti obligé d’y faire allusion lors d’un meeting à Marseille où il a vanté son action à la tête du ministère de l’intérieur et même de l’Etat. Je disais plus haut que les nuages s’accumulent à l’horizon du chef de l’Etat qui aurait pu saisir cette opportunité pour s’adresser à l’opinion et tenter de changer l’atmosphère. Il ne l’a pas fait alors que sur les conseils de personnalités diverses il était intervenu dans le cas de Léonarda.. Certains  ont fait le rapprochement. Il faut être très prudent en France, les folies de mai peuvent très bien se produire en automne ou en hiver…

  • Une nouvelle intifada a t elle commencé à Jérusalem?

    Une nouvelle intifada a t elle commencé à Jérusalem ?

    Les nouvelles en provenance de la cité du roi David, la ville-sanctuaire qui a accompagné les premiers pas du peuple d’Israël vers le monothéisme éthique dont il fit l’apostolat à l’humanité, ne sont pas bonnes. Il y a quelques jours, un palestinien a lancé sa voiture contre un groupe d’usagers attendant un moyen de transport en commun, tuant une jeune maman et son bébé de trois mois ! Les forces de l’ordre l’ont immédiatement neutralisé. Mais le plus grave est que ce nouveau terrorisme s’inspire d’un modus operandi qu’on a vu à l’œuvre au moins deux fois au Canada, lorsqu’un terroriste a lancé sa voiture contre deux soldats, tuant l’un d’entre eux et  blessant l’autre. D’autres capitales redoutent les mêmes crimes sur la voie publique ou ailleurs. On assiste donc à un durcissement de la lutte qui s’explique peut-être par le recul de l’Etat Islamique sous les coups de boutoir des aviations alliées en Irak et en Syrie. Quant à Jérusalem, ce qui risque de raviver la tension, c’est la réponse du gouvernement qui a décidé d’accélérer la construction de mille logements supplémentaires dans la partie orientale de Jérusalem, non loin de Bethléem. La réaction des Arabes de la ville sainte ne s’est pas fait attendre, ils manifestent violemment. La question qui se pose est la suivante : allons nous vers une nouvelle intifada ? C’est probable mais cette fois ci le gouvernement israélien a tout prévu et ne compte pas se laisser déborder. Toutefois, ces actions et ces réactions de part et d’autre nous éloignent toujours un peu plus de l’espoir d’un règlement au cours duquel les Palestiniens et les Israéliens pourraient vivre, en paix mais séparément. Au fond, ce problème de logements construits n’aurait dû qu’un cas discutable de question immobilière, mais comme on est au Proche Orient et que les communautés ne se parlent guère, sinon par la voie des armes, cette question prend une toute autre ampleur, une autre nature. Ceci cache un aspect fort lendemain. inquiétant : les gens de bord et de religion différents ne veulent pas vivre ensemble en paix. Et ça, ça ne disparaîtra pas du jour au