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Vu de la place Victor-Hugo - Page 522

  • Election présidentielles françaises de 2017 : des primaires pour tous ?

    Election présidentielles françaises de 2017 : des primaires pour tous ?

    Si la nouvelle s’avère, alors c’est une véritable révolution et des décisions, encore confidentielles, auront donc été prises au sommet de l’Etat. De Thierry Mandons à Benoît Hamon, le message semble être le même : il faut une primaire pour désigner le prochain candidat du PS ou de la gauche à la prochaine élection présidentielle. Analysons cette nouvelle qui semble révolutionnaire mais qui recèle en elle-même bien des problèmes. Il y a d’abord une prise de conscience de la situation socio-économique en France et les possibilités d’y porter remède. Et dans ce contexte précis, on a l’impression que les autorités, de droite comme de gauche, ont pris conscience de l’étendue du mal, pour ne pas dire du désastre. En deux ans, ceux qui nous séparent de l’élection, nul ne pourra obtenir les résultats tant espérés : baisse du chômage, réduction des déficits, réindustrialisassions de la France, lutte contre l’insécurité, contre l’immigration, la délinquance, etc… Or, si l’on présentait le candidat naturel sans aller plus loin, c’est-à-dire sans  autre forme de procès : on reconduit le sortant. Le fait que d’un bord à l’autre de l’échiquier de la gauche socialiste, on ait pu s’exprimer ainsi prouve que des changements sont intervenus. S’agit il de changement de stratégie ou simplement de tactique ? Une inconnue demeure ; est ce que toute la gauche va se rallier à un candidat unique ce qui lui permettrait d’être présent au second tour ? Car tel est bien l’enjeu : la gauche, simple ou plurielle, n’est plus assurée d’être présente au second tour.. Pour obvier à ce mal, l’idée est de rallier tout le monde : le PS, le front de gauche, les communistes, les radicaux, les écologistes et des gens comme Arnaud Montebourg. C’est une initiative intelligente, susceptible d’empêcher le développement exponentiel du Front National. Au fond, les Français font le constat ou le raisonnement suivant : tous les partis qui se sont succédé au gouvernement ont fait leurs preuves et n’ont pas été concluants. Le seul qui n’ait pas eu l’occasion de montrer ce qu’il voudrait faire n’est autre que le FN. Conclusion : donnons lui sa chance. Mais c’est un pari qui pourrait être dangereux car sur le plan économique par exemple, dire que la France peut sortir de l’Euro est une belle plaisanterie. Si l’on tentait de le faire, la monnaie française perdrait dès le lendemain 50% de sa valeur et la dette qui serait libellée alors dans une monnaie nouvelle serait écrasante, paralysante, en un mot ruineuse. La crise n’est pas seulement économique, elle est aussi spirituelle si tant est que la politique ait quelque chose à voir avec la spiritualité. Je pense qu’on a vraiment atteint les limites du système. Dans notre civilisation, tout a fini par se réformer, changer et évoluer. Les mœurs politiques, excepté… Le fait qu’aucun des deux grands partis ne soit épargné prouve que le mal est plus profond qu’on ne le pense. Ce n’est pas une idéologie qui est attaquée, c’est le système lui-même. Vers la fin de sa vie, à l’issue de la guerre franco-prussienne de 1870, le grand Ernest Renan avait prononcé en Sorbonne un beau discours, Réforme intellectuelle et morale de la France. Ce discours était visionnaire, prémonitoire.

    Mais aujourd’hui, où trouver un Ernest Renan ?

  • L'attaque de la synagogue de Jérusalem ce matin.

    L’attaque de la synagogue de Jérusalem ce matin

    L’attaque d’une synagogue en plein cœur de Jérusalem par deux terroristes palestiniens ne ressemble en rien à d’autres attentats visant des citoyens de l’Etat d’Israël. Certes, ce n’est hélas pas la première fois que des lieux de culte juif sont visés dans la ville sainte. Mai c’est le contexte actuel qui change tout. On a vu les attaques par des voitures-béliers, des attaques à l’arme blanche, des enlèvements des trois jeunes gens tués avant le conflit à Gaza. Mais cette fois ci, c’est un autre signal, celui d’un point de non-retour. Qu’un lieu de culte soit attaqué et ses fidèles massacrés (4 morts et plusieurs blessés dont certains dans un état critique), voilà un fait qui atteste clairement de cette guerre aux racines religieuses. Si ce conflit avait été simplement de nature territoriale, cela fait belle lurette qu’il aurait été réglé, mais dans ce cas précis, il dépasse, et de loin, l’enjeu politique, pour rejoindre une sorte de métaphysique. Les deux assaillants savaient très bien qu’ils n’en sortiraient pas vivants. Et qu’ils prenaient un aller simple pour ce sanglant périple. Ce sont donc des kamikazes. Et ce qui n’arrange guère les choses, c’est que le Hamas, tout en se gardant bien de revendiquer les attentats, félicite les deux meurtriers qu’ils considèrent comme des martyrs. Ce qui ne manquera pas de susciter l’ire de l’Etat juif qui cherchera forcément à atteindre ceux en qui il voit des pousse au crime, des commanditaires. Mais il y a encore bien pire : le gouvernement d’Israël semble vouloir faire porter la responsabilité à l’autorité palestinienne de Ramallah elle-même dont il doute de la pleine coopération au plan sécuritaire. Au moment où l’on croyait le calme revenu, voilà que les attentats reprennent. Que faire ? De plus en plus d’Israéliens qui aspiraient à une paix juste et durable doutent d’une éventuelle entente avec des Palestiniens qui n’ont toujours pas accepté Israël comme l’état-nation du peuple juif. Partant, des voix s’élèvent en Israël qui s’interrogent sur la place de la population arabe au sein de l’Etat juif. Si vous ajoutez à tout ceci les graves exactions de l’Etat Islamique, les difficultés des négociations avec l’Iran, vous avez un tableau des plus sinistres. Mais comment entretenir enfin une petite, toute petite lueur d’espoir ?

  • Abroger la loi Taubira?

    Abroger la loi Taubira ?

    La portée de cette proposition va bien au-delà de ce cas d’espèce et pose un problème nettement plus grave : faut il que les hommes politiques suivent les masses, se mettent à la remorque des positions de groupes de pression, ou faut il, au contraire, qu’ils suivent leur propre raisonnement, en gros leurs convictions ? La question est de savoir s’ils en ont, des convictions, et si, en gros, le principal objectif n’est pas, uniquement et exclusivement, de se faire élire et réélire ? Cette attitude touche tous les hommes politiques de droite comme de gauche. J’en viens à la proposition de Nicolas Sarkozy qui, devant une aile conservatrice de l’UMP (qu’il va conquérir dans moins de deux semaines) a lâché la phrase suivante : en cas d’alternance, le loi Taubira concernant le mariage pour tous, sera abrogée. Ce qui frappe c’est que les critiques fusent, à droite comme à gauche ? Ses propres lieutenants, les anciens, et les concurrents d’aujourd’hui, relèvent que la forme est démagogique, qu’elle installerait une dichotomie entre deux types de citoyens et qu’elle poserait le problème des couples homosexuels déjà mariés. Faudrait il prononcer la dissolution de telles unions ? C’est impossible ? Pourrait on instaurer deux types de mariages ? Le Conseil constitutionnel ne le permettra jamais. Alors, pourquoi donc NS a t il suivi la vox populi au lieu de tenir un discours politique réaliste et raisonnable ? C’est la question posée : les vrais hommes politiques doivent tracer la voie, montrer le chemin et ne pas céder à des demandes pressantes. C’est la ligne frontière séparant l’homme politique responsable du démagogue. Aujourd’hui, il y a tant de problèmes à régler, qu’on pourra classer ainsi : le chômage, l’insécurité et l’immigration. Selon certains secteurs de l’opinion, ce dernier point mériterait la toute première place et en effet, il prend de l’ampleur, si l’on regarde les scores emmagasinés par Marine Le Pen, c’est bien le cas. On en est venu à voir dans une immigration non maîtrisée une menace pour l’identité nationale. Certains ont même conçu la théorie dite du remplacement. Où un autre culture, une autre religion pendraient le pas et l’ascendant sur la culture française. En gros, la position de François Fillon paraît plus raisonnable et plus réaliste : on pourrait réécrire cette loi Taubira pour peu que les Français en décident par leur vote. Mais NS a surtout été poussé par la volonté de faire un très large score lors de l’élection à la présidence de l’UMP. Une fois solidement installé à la tête du parti, on verra bien. Ce ne sera pas la première fois que les Français feront face à des promesses non tenues. Souvenez vous de ce que Jacques Chirac disait des promesses…