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Vu de la place Victor-Hugo - Page 514

  • L'attaque de la synagogue de Jérusalem ce matin.

    L’attaque de la synagogue de Jérusalem ce matin

    L’attaque d’une synagogue en plein cœur de Jérusalem par deux terroristes palestiniens ne ressemble en rien à d’autres attentats visant des citoyens de l’Etat d’Israël. Certes, ce n’est hélas pas la première fois que des lieux de culte juif sont visés dans la ville sainte. Mai c’est le contexte actuel qui change tout. On a vu les attaques par des voitures-béliers, des attaques à l’arme blanche, des enlèvements des trois jeunes gens tués avant le conflit à Gaza. Mais cette fois ci, c’est un autre signal, celui d’un point de non-retour. Qu’un lieu de culte soit attaqué et ses fidèles massacrés (4 morts et plusieurs blessés dont certains dans un état critique), voilà un fait qui atteste clairement de cette guerre aux racines religieuses. Si ce conflit avait été simplement de nature territoriale, cela fait belle lurette qu’il aurait été réglé, mais dans ce cas précis, il dépasse, et de loin, l’enjeu politique, pour rejoindre une sorte de métaphysique. Les deux assaillants savaient très bien qu’ils n’en sortiraient pas vivants. Et qu’ils prenaient un aller simple pour ce sanglant périple. Ce sont donc des kamikazes. Et ce qui n’arrange guère les choses, c’est que le Hamas, tout en se gardant bien de revendiquer les attentats, félicite les deux meurtriers qu’ils considèrent comme des martyrs. Ce qui ne manquera pas de susciter l’ire de l’Etat juif qui cherchera forcément à atteindre ceux en qui il voit des pousse au crime, des commanditaires. Mais il y a encore bien pire : le gouvernement d’Israël semble vouloir faire porter la responsabilité à l’autorité palestinienne de Ramallah elle-même dont il doute de la pleine coopération au plan sécuritaire. Au moment où l’on croyait le calme revenu, voilà que les attentats reprennent. Que faire ? De plus en plus d’Israéliens qui aspiraient à une paix juste et durable doutent d’une éventuelle entente avec des Palestiniens qui n’ont toujours pas accepté Israël comme l’état-nation du peuple juif. Partant, des voix s’élèvent en Israël qui s’interrogent sur la place de la population arabe au sein de l’Etat juif. Si vous ajoutez à tout ceci les graves exactions de l’Etat Islamique, les difficultés des négociations avec l’Iran, vous avez un tableau des plus sinistres. Mais comment entretenir enfin une petite, toute petite lueur d’espoir ?

  • Abroger la loi Taubira?

    Abroger la loi Taubira ?

    La portée de cette proposition va bien au-delà de ce cas d’espèce et pose un problème nettement plus grave : faut il que les hommes politiques suivent les masses, se mettent à la remorque des positions de groupes de pression, ou faut il, au contraire, qu’ils suivent leur propre raisonnement, en gros leurs convictions ? La question est de savoir s’ils en ont, des convictions, et si, en gros, le principal objectif n’est pas, uniquement et exclusivement, de se faire élire et réélire ? Cette attitude touche tous les hommes politiques de droite comme de gauche. J’en viens à la proposition de Nicolas Sarkozy qui, devant une aile conservatrice de l’UMP (qu’il va conquérir dans moins de deux semaines) a lâché la phrase suivante : en cas d’alternance, le loi Taubira concernant le mariage pour tous, sera abrogée. Ce qui frappe c’est que les critiques fusent, à droite comme à gauche ? Ses propres lieutenants, les anciens, et les concurrents d’aujourd’hui, relèvent que la forme est démagogique, qu’elle installerait une dichotomie entre deux types de citoyens et qu’elle poserait le problème des couples homosexuels déjà mariés. Faudrait il prononcer la dissolution de telles unions ? C’est impossible ? Pourrait on instaurer deux types de mariages ? Le Conseil constitutionnel ne le permettra jamais. Alors, pourquoi donc NS a t il suivi la vox populi au lieu de tenir un discours politique réaliste et raisonnable ? C’est la question posée : les vrais hommes politiques doivent tracer la voie, montrer le chemin et ne pas céder à des demandes pressantes. C’est la ligne frontière séparant l’homme politique responsable du démagogue. Aujourd’hui, il y a tant de problèmes à régler, qu’on pourra classer ainsi : le chômage, l’insécurité et l’immigration. Selon certains secteurs de l’opinion, ce dernier point mériterait la toute première place et en effet, il prend de l’ampleur, si l’on regarde les scores emmagasinés par Marine Le Pen, c’est bien le cas. On en est venu à voir dans une immigration non maîtrisée une menace pour l’identité nationale. Certains ont même conçu la théorie dite du remplacement. Où un autre culture, une autre religion pendraient le pas et l’ascendant sur la culture française. En gros, la position de François Fillon paraît plus raisonnable et plus réaliste : on pourrait réécrire cette loi Taubira pour peu que les Français en décident par leur vote. Mais NS a surtout été poussé par la volonté de faire un très large score lors de l’élection à la présidence de l’UMP. Une fois solidement installé à la tête du parti, on verra bien. Ce ne sera pas la première fois que les Français feront face à des promesses non tenues. Souvenez vous de ce que Jacques Chirac disait des promesses…

  • Titre de la noteLa France face à Vladimir Poutine

     

    La France face à Vladimir Poutine

     

     

     

    Que va faire François Hollande face à un homme qui ne respecte pratiquement aucune règle, s’assied sur les traités internationaux, modifie par la force les frontières avec les pays voisins et se fait une spécialité du dépeçage de tous ceux qui osent lui tourner le dos ou contrarier ses désirs. C’est arrivé à la Géorgie, sauvée de l’invasion in extremis par Nicolas Sarkozy, c’est arrivé aussi, en ce moment même, à l’Ukraine qui paie cher, très cher son éloignement de l’ancienne métropole. L’ONU et le Conseil de sécurité ont beau se réunir (pour la seizième fois a  dit la représentante US) Poutine ne plie pas, il persiste et signe. Et à présent, au moment où nous rédigeons se déroule un face à face dans un climat tendu entre Poutine et François Hollande. L’enjeu est évidemment la livraison de ces deux navires porte-hélicoptères que la France hésite à livrer en ce temps de crise violente : surtout que l’armée russe n’hésitera pas à les utiliser contre le voisin ukrainien de suite. Dans cette affaire, la position russe est assez solide et les Français, pour échapper aux sanctions financières prévues dans les clauses du contrat devront finasser. Les alliés de la France, les USA en tête , ne comprendraient pas qu’on livre de tels navires qui constitueraient une prime à l’agresseur russe. D’un autre côté, la loi c’est la loi et si on ne la respecte pas, il y aura des sanctions. Que va faire Fr Hollande pour se sortir de cette affaire ? C’est que même, au plan intérieur, la livraison ou la non livraison, aura des conséquences. L’idéal serait de faire plier Poutine, mais c’est peu probable. Même si des pans entiers de l’économie russe s’écroulent, même si la monnaie nationale est très mal en point ; Poutin ne cédera pas car lui aussi a mis l’Europe, et notamment l’Allemagne, en difficulté, en décrétant un embargo sur certains produits. Voyez la Grèce, l’Espagne et l’Italie dont les exportations de fruits et légumes sont bloquées. Voyez l’Allemagne dont du matériel lourd (machines-outils, etc) sont elles aussi bloquées. Certes, les dommages causés aux Russes sont bien plus graves mais le maître du Kremlin n’en a cure. Allons nous vers l’affrontement ? J’en ai bien peur car Poutine continue de soutenir Bachar en Syrie et flirte avec le régime des Mollahs dans le domaine du nucléaire prétendument civil. Ce régime russe actuel a donc encore un fort pouvoir de nuisance. Seule une révolte du peuple ou un changement de stratégie des oligarques pourrait faire évoluer la situation. Ou le gel des avoirs considérables de Poutine à l’étranger. Mais B. Obama osera t il le faire ? C’est peu probable. Il aurait dû agir bien plus tôt. Comme en Irak. Comme en Afghanistan.
    Mais il ne l’a pas fait.