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Vu de la place Victor-Hugo - Page 542

  • Les propositions du Medef pour créer un million d'emplois…

    Les propositions du Medef pour créer un … million d’emplois

    Ces propositions font l’effet d’une bombe et mettent en évidence ce que pense vraiment le patronat français du gouvernement actuel et de son président. Certes, la France est à l’arrêt, elle est même en panne, mais cela ne change rien à la mentalité de ses habitants. On doit bien admettre, humainement parlant, qu’aucun homme sur cette planète ne veut régresser ni revenir sur ce que l’on nomme en France les avantages acquis. D’ailleurs Yvon Gattaz, le père de l’actuel président du Medef s’était taillé un petit succès de librairie en frappant une formule : l’I.A.A. : l’irréversibilité des avantages acquis ! Comprenez en clair ; les Français ne veulent pas faire preuve de flexibilité, ils s’arcboutent sur un modèle français que même un politicien modéré comme Bruno Le Maire considère comme mort…

    Que veut le Medef ? Il veut réformer entièrement le code du travail qui a cours en France, ce Code qui compte plus de 1500 pages aujourd’hui et auquel aucune entreprise ne comprend plus rien. Le Maire propose de le remiser et d’en écrire un autre qui ne dépasse pas les 150 pages… Alors que veut le Medef ? Justement aller dans le sens de la simplification et de libéralisation : moins de jours chômés, plus du tout de smic, le droit de travailler le soir et les dimanches, bref une vraie révolution au point que les syndicats, même modérés, crient au scandale et à la provocation…

    Que faut il penser de tout cela ? Les choses doivent changer mais doucement et tout en protégeant les plus exposés, les plus faibles. Un syndicaliste, outré par de telles propositions, a même dit que si l’on y allait vraiment, on finirait par imposer le travail des enfants. Evidemment, il ne saurait en être question.  Mais d’un autre côté, voyez un peu le paysage actuel : les 35 heures qui ont mis l’économie française à terre, les cinq semaines de congés payés, les jours fériés dont le Medef demande la suppression d’au moins deux, etc… Et en face de chacune de ses demandes, le Medef aligne les centaines de milliers d’emplois qui en résulteraient.

    Faut il le croire ? Je ne sais, mais une chose est sûre, le Medef tient la corde et sans lui ce quinquennat sera un échec caractérisé. Le patronat français spécule sur l’avenir et n’ignore rien des incertitudes pesant sur l’avenir immédiat de l’actuel chef de l’Etat, lequel cherche en politique étrangère les moyens de restaurer son image.

    Certes, la situation est grave, voire dangereuse, mais sommes nous sûrs que la droite ferait mieux ? Certes, elle jouirait de la confiance du patronat qui desserrerait un peu l’étau, mais la situation ne s’améliorera pas d’un coup de baguette magique.

    Je le répète il faudrait un gouvernement d’union nationale, capable de mobiliser toutes les énergies et toutes les bonnes volontés. Là aussi, il est question de mentalité : les Français sont ils prêts à décrisper la vie politique ? Depuis VGE, on l’espère et on l’attend.

  • La grève des pilotes d'Air France est inacceptable

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    La grève des pilotes d’Air France

     

     

     

    Cette grève, exceptionnellement longue et inattendue est parfaitement injustifiée. C’est une grève qui cherche à imposer l’inviolabilité d’intérêts catégorie de personnels, d’avantages acquis, au mépris des besoins et des impératifs de la population et des voyageurs en général. Tous les engagements que nous avons pris tant au sein de l’Hexagone qu’à l’étranger risquent de tomber à l’eau.

     


    De quoi s’agit-il ? La compagnie Air France qui est loin de bien se porter a décidé d’intégrer à son groupe une nouvelle compagnie dite low cost car ses parts de marché sont constamment grignotées par d’autres concurrents bien placés dans ce secteur. A terme, l’avenir de la compagnie est menacé, ce qui a poussé le PDG à prendre cette initiative.

     

     

     

    Seulement, le statut des nouveaux pilotes sur cette nouvelle filiale Transavia sera différent et c’est là tout le problème. C’est un changement de vie, de mentalité qui se préparent : la France ne peut plus poursuivre dans la voie de son modèle social pour une raison simple : elle n’en a plus les moyens. S’accrocher à un ancien statut est un combat d’arrière-garde. Tôt ou tard, il faudra adapter les demandes aux moyens existants. On ne peut pas vivre en permanence au-dessus de ses moyens. Songez au nombre d’années qui devront s’écouler avant de résorber les 2000 000 000 d’euros que sont la dette de la France..

     

     

     

    On le voit dans le cas de la sécurité sociale, de l’assurance chômage et de l’assurance maladie. Certes, comme l’avait dit jadis un ministre communiste de la santé : la santé n’a pas de prix mais elle un coût et celui ci prend des proportions exorbitantes..

     

     

     

    Le problème qui gît au fondement de tous ces dysfonctionnements est celui de la réforme du Code  du travail : loin de nous l’idée de rendre les choses plus dures, plus difficiles, elles le sont déjà et l’expérience du chômage est très traumatisante. Car qui perd son emploi entame une horrible dégringolade sociale et familiale… Quand un homme perd son emploi, s’il ne trouve rien d’autre assez rapidement, c’est son couple qui se détruit et sa famille qui se délite. C’est dire combien cette situation est peu enviable et combien on doit tout faire pour protéger les gens. Mais on ne peut plus rester dans la situation qui prévalait avant. Aujourd’hui, même des ingénieurs qualifiés, ayant 55 ans, se retrouvent  sur le bord de la route. Et pourtant, à cet âge là, on est encore jeune et productif…

     

     

     

    Mais la situation des pilotes n’est guère difficile, leur salaire est plus que convenable. Comment osent ils menacer l’existence d’une compagnie nationale qui représente la France, dans le seul but de défendre des intérêts corporatistes ?

     

     

     

    La grève doit s’arrêter et les deux parties doivent négocier au plus vite pour trouver une solution. Tous ont à y gagner.

     

  • MArine Le Pen, encore et toujours?

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    Marine Le Pen, encoe et toujours…

     

     

     

    Cela devient un véritable rituel : chaque week end annonce par des sondages, l’inexorable montée de Marine le Pen dans l’opinion des Français. Et parallèlement, c’est Fr. Hollande qui chute dans ces mêmes sondages. Cela devient presque dangereux : il y a depuis des semaines 8 français sur 10 qui jugent M. Hollande incapable de rétablir la situation, voire même d’agir, je n’ose pas dire de gouverner. Cela ne peut plus continuer ainsi. Le problème est que l’actuel président pense qu’il suffit de faire le gros dos et que tout cela passera. Cela n’en a pas l’air. Les gens n’ont pas été favorablement impressionnés par le déplacement en Irak. C’est trop loin de leurs préoccupations quotidiennes. Et il y a autre chose : le gouvernement est en roue libre, même les députés socialistes n’y croient plus et sont arrivés à souhaiter le redressement de l’UMP afin que celle-ci puisse barrer la route à Marine Le pen.

     

     

     

    Marine, justement, parlons en : un nombre croissant de citoyens sont d’avis qu’elle est crédible et peut gouverner. Je suis moi-même étonné par les gains électoraux réalisés par Marine dans des milieux qui étaient jadis réfractaires à ses idées. Son programme économique, notamment la sortie de l’Euro n’est guère crédible : comment, par exemple, libeller la date de la France, dans une autre monnaie ? Or, il s’agit de deux mille milliards d’Euros..

     

     

     

     Et tant que M. Hollande ne prendra pas la décision qui s’impose, cela ira crescendo. Que faire ?

     

     

     

    Les institutions de la Ve République protègent le chef de l’Etat. C’est bien, mais voilà, un président n’est pas là pour se bunkeriser mais pour prendre les décisions qui s’imposent. Or, il semble que le président soit en quelque sorte le problème.. Que pourrait il faire ? Certains sont partisans d’une décision radicale et sans appel, il est très improbable que Fr. Hollande décide de jeter l’éponge. Restent deux possibilités : la dissolution de l’Assemblée ou la nomination d’un gouvernement d’union nationale.

     

     

     

    Même si Manuel Valls obtient la confiance la semaine prochaine, ce que je lui souhaite, ce serait d’une courte tête et le problème, de toutes manières, se reposera pour le vote du budget. Et les dits frondeurs ne s’abstiendront pas, il voteront contre.. Certains susurrent même que cela arrangerait l’exécutif qui dissoudra alors, en toute sérénité.

     

     

     

    Il existe uns spirale, un enchaînement qu’il faut absolument rompre et cela ne sera pas chose facile : plus Fr. Hollande perd la confiance des Français et plus Marine monte. C’est-à-dire que la présidente du FN est désormais considérée comme l’unique recours alors que l’UMP est en convalescence ou en restructuration.

     

     

     

    L’exécutif est dans une impasse, c’est triste pour la France : si le président dissout, moins de 50 députés PS reviendront à l’Assemblée, tandis que la droite et le FN seront près de 450, tant le rejet de l’actuel président est fort. Reste l’hypothèse d’un gouvernement d’union nationale qui gouvernerait pendant 18 mois en se fixant des objectifs précis.

     

     

     

    Malheureusement, cette attitude de conciliation ne fait pas encore partie de la mentalité française.

     

    Mais toute solution serait meilleure que l’immobilisme actuel. Il faut faire attention, on n’est pas à l’abri d’une tempête sociale.