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Vu de la place Victor-Hugo - Page 556

  • Titre de la noteMême en temps de guerre, même en période de forte tension, l’attachement déraisonnable des juifs tunisiens à leur ancienne patrie…

    Même en temps de guerre, même en période de forte tension, l’attachement déraisonnable des juifs tunisiens à leur ancienne patrie……

    Entre deux communiqués de guerre sur J24News, je viens de voir un reportage de Stéphane Calvo sur les visites récentes de touristes israéliens à Djerba et à la Ghriba, réputés être des sites juifs parmi les plus anciens du monde. Le reportage est, comme d’habitude, bien fait, les commentaires pertinents et mesurés, mais l’effet produit sur moi l’est nettement moins.

    Résumons la situation pour être le plus objectif possible : du temps du président Ben Ali, les choses étaient plus simples entre Israël et la Tunisie car l’ancien potentat alliait une rigueur de façade à un grand pragmatisme qui lui permettait de ménager l’allié américain et de faire de son petit pays un havre ensoleillé pour les touristes d’Europe. L’arrivée du soi disant printemps arabe a changé la donne en portant au pouvoir des islamistes qui ont fini par se faire renvoyer dans leurs foyers par le peuple tunisien. Un exemple du fanatisme de ces gens : ils voulaient inscrire au troisième ou quatrième alinéa de leur constitution l’exclusion de toute normalisation avec Israël qui entretenait pourtant  avec leur pays des relations discrètes mais bien réelles, notamment au plan touristique.

    Cette année, en dépit des événements (non pas présents mais anciens) une agence de voyage israélienne a tout de même organisé ce pèlerinage sur ces sites juifs réputés fort anciens.. Jusqu’ici tout va bien. Mais quand on voit les effusions, l’émotion de ces dames et de ces hommes sur la terre où ils ont vu leur jour, on ne comprend pas que des citoyens israélien d’origine judéo-tunisienne se comportent de la sorte. Surtout, quand on se souvient des circonstances de leur départ précipité de ce pays et des menaces pesant jadis sur eux.

    On ne comprend pas cet attachement déraisonnable à un pays qui clame encore haut et fort cet amour et cet attachement à une terre, venant de personnes qui durent quitter précipitamment leur pays natal, laissant tout derrière eux. Et qui reviennent clamer, la larme à l’œil, leur attachement à ce pays qui les a rejetés en raison de leur religion..

    Que l’on me comprenne bien : on peut comprendre de tels sentiments et il est même bon de les éprouver. Mais de toutes les communautés exilées (galouyot), les juifs tunisiens sont les seuls à nourrir un attachement  aussi déraisonnable à un pays qui les a rejetés. Et qui continue de le faire. La Tunisie tirait du tourisme et de la cueillette des olives, donc de l’huile, l’essentiel de ses revenus. Le geste fait tient donc compte, au plus haut point, de cet intérêt vitale pour le pays.

    Je dois néanmoins rendre hommage à cette ministre tunisienne du tourisme, accusée en pleine session du parlement local presque de collusion avec l’ennemi sioniste (sic) : je ne fais que citer. Certes, elle est venue saluer les touristes israéliens mais a refusé de se montrer avec l’organisatrice à la télévision. Elle aussi, je la comprends et tiens à lui rendre hommage car seuls les êtres de bonne volonté peuvent rétablir la confiance et la fraternité entre les hommes. Elle s’est bien défendue dans sa réponse, arguant qu’on ne pouvait pas discriminer des gens, des visiteurs, en raison de leur appartenance religieuse. Il est vrai que cette talentueuse jeune femme a été formée en Allemagne et n’a donc pas d’œillères.

    Mais j’avoue, quand je relis les discours des gens d’Ennahda et même de l’actuel président tunisien, ne pas comprendre cet attachement étrange pour un pays qui poursuit Israël d’une haine quasi inexpiable. Et qui a maintes fois, dans passé récent, exprimé sa solidarité avec le Hamas, ennemi juré de l’Etat hébreu.

    Ce sont des mémoires brisées, des vies déchirées, des destins brisés. Mais tout de même, il faut cesser de dire que ces sites sont les plus anciens et remonteraient à l’époque de la déportation en Babylonie ou après la destruction du second temple.

    Je me souviens de quelques déclarations bien senties d’Ernest Renan sur l’ignorance qui fait le lit de la légende. Et le public non cultivé offre à son âme non pas des pâturages de rêve mais un rêve de pâturage. Mais les briques à l’œuf ou le complet poisson sont profondément enracinés dans l’imaginaire culinaire des uns et des autres.

    Renan disait qu’on lit sa foi dans les textes sacrés plus qu’on ne l’y puise……

  • Titre de la noteCe très récent sondage qui place Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle

    Ce très récent sondage qui place Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle

    La nouvelle fait l’effet d’une bombe et même le gouvernement semble frappé de langueur en l’apprenant. Marine Le Pen est en tête du premier tour de l’élection présidentielle, si celle-ci devait avoir lieu ce dimanche. Certes, comme le soulignent les spécialistes, il y a encore trois ans ou presque, et d’ici là, les choses peuvent changer. Mais il faut bien reconnaître que Marine surclasse même Nicolas Sarkozy qui la talonne (moins d’un point) alors que le président de la république et le premier ministre sont loin derrière, à égalité, avec 17%… Quelles leçons devons nous en tirer ?

    D’abord, que personne ne sait vraiment de quoi demain sera fait. Nul ne sait vraiment si ce peuple français, si prompt à s’embraser, va admettre que l’on gouverne ainsi encore trois ans, au cours desquels nulle embellie n’est en vue…… Il ne faut jamais oublier l’explosion sociale de mai 68 que personne n’avait vu venir. Or, aujourd’hui, même le chef de l’Etat et ses ministres ne dissimulent plus leur pessimisme, voire leur impuissance. Certes, un autre gouvernement n’aurait peut-être pas fait mieux. Mais dans les deux camps, à droite comme à gauche, des voix s’élèvent pour dire, pour des raisons absolument différentes, que l’on a perdu deux ans, parce qu’on a sous-estimé la crise, proposé des solutions qui n’étaient pas les bonnes et laissé filer à la fois le chômage et les déficits.

    Il est vrai que le chef de l’Etat, errare humanum est, a commis l’imprudence de parler avec insistance d’inversion de la courbe du chômage ; aujourd’hui, deux ans après, il reconnaît s’être trompé. Et tous prévoient une rentrée non seulement difficile, mais agitée. Que va t il se passer ? Je l’ignore mais je souhaite que le pouvoir ne songe pas à remettre sur le tapis une réforme sociétale (du style, le vote des étrangers aux élections locales…), ce qui nous plongerait dans un nouveau malstrom dont le pays n’a vraiment pas besoin.

    Mais pour l’avenir, que faire ? Je l’ignore aussi. Si les choses empirent, il faudra bien admettre que l’actuelle majorité parlementaire est en décalage par rapport à la majorité sociologique. Ce que les institutions de la Ve République, datant de 1958, voulaient préserver, est il encore valable aujourd’hui ? Cette protection de la fonction suprême, envers et contre tout, fait problème aujourd’hui.

    Le seul scenario réaliste, si tant est qu’il le soit aux yeux du principal intéressé, serait une dissolution-surprise qui conduirait une écrasante majorité de droite au parlement. Déjà le Sénat va repasser à droite en septembre, en raison de l’éclatante défaite de la gauche aux élections municipales.. Si le président dissout, il se condamne à une cohabitation de choc pendant près de trois ans. Un doute subsiste : la droit, appelée à Matignon, voudra t elle cohabiter avec M. Hollande ? Certains disent que non. Alors faire ?

    Pourtant, si l’on conduit le raisonnement de manière cynique, c’est ce changement de majorité qui offrirait à l’actuel président l’éventualité d’une réélection en 2017 : dans le cas où il dissoudrait et dans le cas où la droite nouvellement majoritaire accepterait de dépêcher l’un des siens à Matignon, la situation socio-économique du pays sera t elle meilleure ? C’est là toute la question… Mais alors le président pourrait en appeler à l’opinion et dire qu’il a tout essayé, mais en vain. En une phrase : qu’il n’est pas le responsable.

    Mais si la situation devenait perdurer, en l’état, le président peut se faire du souci pour 2017.

    Mais ne dit-on pas qu’avec des si, on pourrait mettre Paris en bouteille.

  • Les juifs du monde entier, Israël et EL AL

    Les juifs du monde entier, Israël et la compagnie aérienne EL AL

    El Al représente à elle seule le pays d’Israël. C’est une grande compagnie aérienne dont le nom se confond avec sa destination première, la Terre promise. La quasi totalité des voyageurs qui se rendent en Israël emprunte cette compagnie qui correspond à d’assez bons standards de qualité. Mais une chose détermine plus que toute autre raison que les voyageurs jettent leur dévolu sur elle : la sécurité absolue et le fait de bien se sentir.

    Il n y a donc pas d’arguments valables ou de poids contre cette compagnie, si ce n’est une situation de quasi monopole. Que l’on me comprenne bien : je ne cherche pas à amoindrir les qualités d’EL AL, mais simplement à rappeler que la concurrence est meilleure qu’une situation de monopole. De même, la restauration pourrait être améliorée car on a toujours le choix entre deux sempiternels plats…

    En termes plus clairs, il faudrait une libéralisation effective du ciel israélien. Certes, celle-ci existe sur le papier et les autorités trouvent toujours un prétexte pour retarder son entrée en vigueur. Si cette concurrence existait, les billets d’avion coûteraient moins cher surtout aux moments où les voyageurs choisissent de voler vers Tel Aviv. Et, par voie de conséquence, plus de gens se rendraient sur place.

    J’ai assisté récemment à une scène édifiante : un coiffeur auprès duquel je me rendais avait un entretien téléphonique avec sa sœur. Et voici le résumé de leur échange : cette dame élève seule trois enfants, elle est secrétaire dans une entreprise et ne peut prendre de vacances qu’au mois d’août, une période au cours de laquelle les prix des billets s’envolent. A quatre, cette femme a tout juste assez d’argent pour le transport par EL AL. Et quand elle arrive sur place, elle se rend chez sa mère qui habite à Beesheva car elle n’a plus les moyens de louer un appartement ou d’aller à l’hôtel.…… Les enfants ne peuvent rejoindre le littoral qu’occasionnellement.

    Et cette situation n’est pas unique ni exceptionnelle.

    Ma question en toute honnêteté est la suivante : ne devrait on pas avoir un peu de concurrence ? Ou bien EL AL ne peut il pas baisser ses prix de temps en temps ?

    Mon coiffeur, qui aura le mot de la fin, a dit ceci : EL AL nous demande d’être solidaire d’Israël. Nous sommes absolument d’accord, mais alors que ELAL, à son tour, se montre solidaire de ses passagers, en allégeant leur charge……

    Je souhaite vraiment que cet appel, honnête et raisonnable, soit entendu.