Des pressions américaines sur Israël ? La guerre, hélas, se poursuit avec son inévitable cortège de mort et désolation et voici que le président Obama semble mettre le premier ministre Benjamin Netanyahou en demeure d’accepter, si j’ai bien compris, un cessez le feu immédiat et sans conditions. Il est douteux que l’Etat hébreu se plie à de telles exigences, même si les USA venaient à mettre dans la balance un veto contre une condamnation unanime d’Israël au Conseil de sécurité de l’ONU. En dépit de son peu de sympathie pour le premier ministre d’Israël et pour Israël, notamment, il est peu probable qu’Obama mette sa menace à exécution puisque le Congrès le lui ferait payer très cher et que la fin de son mandat, déjà si essoufflée et si chaotique, tournerait à la paralysie.. De ce côté là, pas d’inquiétude. Mais analysons l’ensemble du texte de manière froide et objective. M. Obama promet la démilitarisation de toute la bande de Gaza et le désarmement des bandes de terroristes en son sein. Jusqu’ici, c’est très bien, mais l’actuel présent US ne nous dit pas comment il compte s’y prendre. Voyez le mal qu’ont les unités d’élite de Tsahal pour détruire les tunnels, pour annihiler l’arsenal du Hamas qui a transformé des zones entières de cette bande de Gaza en d’immenses bases militaires où sont stockées, en dessous du sol, des tonnes d’explosifs et de matériels militaire. M. Obama aurait dû se souvenir du vote de l’ONU après la guerre contre le Hezbollah. La résolution promettait le désarmement de la milice chiite, voire sa dissolution. Voyant que c’était impossible et que seul Israël pouvait le faire, mais qu’il ne fallait surtout pas opter pour une reprise des hostilités, on proposa timidement l’incorporation de cette milice dans l’armée libanaise.. Vœu pieu ! Le Hezbollah est aujourd’hui mieux équipé que l’armée libanaise elle-même qui doit solliciter son accord préalable afin de s’aventurer dans certains endroits du Liban sud… Mais ne refaisons pas l’histoire et concentrons nous sur ce qui se passe sous nos yeux : l’idée d’une démilitarisation de la bande de Gaza , opérée par Tsahal et placée sous le contrôle et la surveillance des puissances occidentales et de l’Egypte, est une bonne chose, mais uniquement sur le papier. Qui voit que le Hamas accepterait de se laisser déposséder de ses armes, lui qui leur doit sa prise du pouvoir à Gaza? On vient d’écouter un reportage sur le coût des tunnels à Gaza : chacun a nécessité un investissement d’environ deux millions d’Euro. Si cet argent de l’UE et de l’ONU avait été utilisé à bon escient, ce sont des écoles, des hôpitaux, des résidences et des centres de loisirs qui auraient pu être construits. Et l’on apprend par la même occasion que les «fonctionnaires» du Hamas n’ont pas été payés depuis le mois de mai et que l’organisation terroriste réclame encore cet argent à Mahmoud Abbas…… Bref, la situation est très compliquée. Mais une chose est évidente, M. Obama est en train de mécontenter tous ses alliés traditionnels dans la région, l’Egypte et Israël en tête. Le maréchal al-Sissi ne comprend toujours pas pourquoi les USA ont repris le plan turco-qatari alors que le plan égyptien était plus réaliste et écartait enfin le Hamas de Gaza. Cette guerre qu’Israël mène pour sa défense et sa survie aura aussi servi de révélateur : la nouvelle Egypte qui a détruit tant de tunnels durant la nuit et a neutralisé un grand nombre de terroristes dans le Sinaï a des convergences avec l’Etat juif. Les deux alliés objectifs ne comprennent pas ce qui pousse Obama et Kerry à leur tourner le dos et à favoriser leurs adversaires qui sont les véritables fauteurs de guerre.
Vu de la place Victor-Hugo - Page 558
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Des pressions US sur Israël?
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Titre de la noteFrance-Israël : inquiétudes quant à la capacité du gouvernement français de maintenir l’ordre public
France-Israël : inquiétudes quant à la capacité du gouvernement français de maintenir l’ordre public
Depuis plusieurs jours, les médias israéliens, relayés par des médias européens, s’interrogent sur la fermeté du gouvernement français et sur sa capacité à maintenir l’ordre public. Des milliers de touristes visitant Paris à l’occasion de la haute saison touristique, ont assisté, médusés et apeurés, à des violentes manifestations de partisans du Hamas, et ont été sidérés par un énorme déploiement de forces de l’ordre. Ces manifestations brandissaient des slogans violemment anti-israéliens, voire antisémites. Ce qui relance le problème de la sécurité publique dans les grandes villes françaises et la capacité du gouvernement de faire respecter la loi.
En principe, la décision du Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative française, aurait dû être suivie d’effet : la manifestation était interdite, elle aurait dû se disperser, voire même ne même pas se rassembler. Ce ne fut pas le cas. Et ce fait nouveau en France est très grave.
Les débats sur les chaînes israéliennes mais aussi dans les médias européens s’interrogent sur l’avenir des Juifs en France. C’est une question que l’on se pose de plus en plus souvent en Europe où le conflit israélo-palestinien prend des formes de plus en plus violentes et où les attentats antisémites soulèvent une émotion de plus en plus vive.
Que faire ? L’opinion publique est généralement opposée à Israël mais les chancelleries le soutiennent. Tous les gouvernements, sauf les Turcs et les Qataris, ne se démènent pas pour inciter l’Etat juif à cesser ses opérations militaires car ils comprennent qu’un Etat souverain ne peut pas rester impassible lorsqu’une pluie de missiles s’abat sur ses citoyens. De plus, la découverte des tunnels devant déclencher d’horribles attentats lors des grandes fêtes juives de septembre, ont révélé à tous la vraie nature du Hamas : un mouvement terroriste qui n’a pas d’agenda politique mais seulement des plans d’assassinat et de destruction.
En fait, les mouvements dans l’opinion publique internationale causent plus d’inquiétude que les opérations militaires qui, elles, finiront bien par s’arrêter. Mais les séquelles de l’antisémitisme et du sentiment anti-israélien ne s’arrêteront pas de sitôt.
Que faire ? IL faut trouver un interlocuteur palestinien autre que le Hamas et plus solide que Mahmoud Abbas qui n’est, au fond, que le maire de Ramallah… Alors que faire ? L’horizon semble bouché. Les armes continuent de parler. Et depuis la découverte des tunnels, les généraux israéliens ne croient pas en l’efficacité du cessez le feut tant que l’infrastructure du Hamas n’aura pas été détruite. Que faire, ou que faire ? Personne ne le sait.
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Israël-Hamzs; trois semaines de combat et toujours pas d'accord en vue..
Israël-Hamas : trois semaines de combat et toujours pas d’accord en vue…
On ne peut pas parler d’élément décisif ni d’événement marquant. Tsahal s’applique à détruire méthodiquement l’arsenal et les machines de guerre du Hamas, sans faire de tapage ni publier d’éclatants bulletins de victoire. La parade du dôme de fer (kippat barzél) est la fierté de tous mais pourtant les missiles et les obus de mortier du Hamas tombent du ciel et font aussi quelques victimes.
Faisons une petite rétrospective : au début, la guerre a commencé par des tirs de missiles du Djihad islamique et de la branche armée du Hamas. Benjamin Netanyahou a paru hésiter et a préféré faire donner l’avion et la marine de guerre afin de calmer les assaillants de son pays. Cela n’a pas suffi et les bombardements se sont intensifiés. Mais parallèlement à cela, et bien avant le déclenchement de l’opération terrestre, Tsahal a repéré un élément nouveau qui l’a tant intrigué : les tentatives quotidiennes d’infiltrations de terroristes ayant pour objectif de prendre l’armée israélienne à revers, faire le plus de victimes possible et kidnapper des soldats ou des civils, ce qui aurait permis au Hamas de mener la danse et de focaliser sur lui tous les regards du monde et du monde arabe en particulier. Après un court effet de surprise, le haut commandement a pris la mesure du danger en changeant du même coup l’objectif majeur de la guerre : il n’importait plus de se limiter à la neutralisation des sites de lancements des missiles, il fallait avant toute autre chose, détruire les tunnels souterrains menaçant Israël d’infiltrations sanglantes. Le génie militaire de Tsahal s’est donc concentré sur cette seconde tâche, qui se poursuit, même aujourd’hui, au cours de la trêve de 12 heures de ce matin.
Ce sont les militaires qui ont imposé leurs vues alertant l’échelon politique qui aurait permis, par une trêve aventureuse de plusieurs jours, au Hamas de se restructurer et de rendre encore plus risquée la tâche prioritaire de Tsahal : détruire les voies d’accès aux kibboutzim de la zone de Gaza par des souterrains… On peut dire que cette affaire de tunnels a changé le cours de la guerre et donc de l’histoire immédiate.
La guerre a aussi connu un redéploiement grâce aux renseignements livrés par la capture de gens du Hamas et aussi par la découverte dans ces mêmes tunnels de plans précis coordonnant ce que devait être une vaste offensive aux alentours des grandes fêtes juives de septembre, au cours desquels l’armée est généralement au repos et non sur le pied de guerre. Je rappelle que huit soldats israéliens avaient été tués dans leur jeep par un groupe de terroristes vêtus et armés comme une unité régulière de Tsahal !! D’après les prisonniers du Hamas, d’une dizaine de souterrains devaient surgir des dizaines d’assaillants qui auraient semé la destruction et la mort sur leur passage.…
C’est donc une véritable catastrophe à laquelle a échappé Israël dont les frontières sont certes surveillées et bien gardées mais qui n’auraient pas supporté un choc et une surprise d’une telle violence.
Ceci explique le revirement de l’opinion publique israélienne et son refus de tout cessez le feu avant la neutralisation définitive des tunnels et le désarmement du Hamas. Certes, Israël entretient un certain flou sur l’avancement de ses objectifs, sur ses intentions profondes et sa façon de procéder .
Une chose est claire : Tsahal n’est pas en difficulté dans la bande de Gaza et le Hamas lutte pour sauver ce qui peut encore l’être. Ses entrepôts d’armes sont détruits, le nombre de missiles tirés contre Israël décroît, ses chefs se terrent car Tsahal les cible après avoir détruit leurs habitations, le monde arabe manifeste en sa faveur mais les gouvernements se tiennent coi , même si seuls le Qatar et la Turquie, pour des raisons opposées, font mine de se démener pour lui.
Même le Hezbollah se nourrit de paradoxes savoureux puisque son chef reste l’arme au pied tout en réitérant dans des discours enflammés que la cause palestinienne est sa raison d’être… Il faut dire qu’il est englué en Syrie où ses forces subissent de lourdes pertes et il a eu le loisir de contempler à la télévision ce qui pourrait lui arriver s‘il venait à bouger. Israël semble lui avoir signifié qu’il subirait un sort encore plus dur que le Hamas s’il venait à embraser la frontière nord.
Une nouvelle configuration va naître avec un cessez le feu digne de com. Lequel n’interviendra pas avant la première semaine d’août, hélas, car cela signifie encore des morts et des blessés des deux côtés, même si le Hamas est l’agresseur, ce que les USA, la Grand Bretagne et l’Allemagne ainsi que l’UE reconnaissent clairement. On eût aimé une voix plus forte de la France dans ce chœur qui reconnaît à Israël le droit à la légitime défense.
Tant les états arabes que les grandes puissances espérent un lendemain de crise sans le Hamas, ou alors sous la forme d’un simple parti politique, désarmé, administrant une bande de Gaza démilitarisée. C’est cette arrière-pensée qui explique pourquoi le Conseil de sécurité de l’ONU ne vote aucune résolution contraignante, notamment pour Israël. C’est que, même en cas de cessez le feu, Tsahal restera encore sur place pour détruire ce qui reste des capacités militaires du Hamas.
Et après tout ce déchaînement de violence ? J’ai presque envie de dire qu’il faut réciter des prières en faveur de la paix tant celle-ci me paraît lointaine et insaisissable dans cette région.