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Vu de la place Victor-Hugo - Page 620

  • Vladimir Pourine, le Tsar de toutes les Russies et ses oukases

    Vladimir Poutine ; le Tsar de toutes les Russies et ses oukases

    Poutine se sent plus. Après ses succès en Syrie et à présent en Ukraine, le maître du Kremlin en vient à faire des actes de générosité qu’on n’attendait guère. Il fait voter une loi d’amnistie pour les jeunes femmes qui avaient été arrêtées et libère quelques opposants. Et au moment où l’on ne s’y attendait, ; il prend une mesure de grâce individuelle pour Khodorkowky qui moisissait en prison depuis dix ans. Un homme, le plus brillant des oligarques qui avait commis la faute impardonnable de le critiquer, de dénoncer la corruption en Russie et qui finançait ses opposants. En quelques mois l’impudent fut arrêté, condamné et maintenu en prison même si la loi permettait son élargissement.

    Ce sont probablement les jeux olympiques qui ont contraint l’ancien agent du KGB à cette mansuétude.. Il tient tant à leur succès et s’est alarmé de l’absence déclarée et militante de certains chefs d’Etat et ministres de l’Occident. Il fallait donc gommer cette image d’un tsariyon immoral et cruel.

    Est ce chose fait aujourd’hui ? Ce n’est pas sûr et V. Poutine devrait se méfier des soubresauts de l’Histoire. A ce jour, il a écrasé et humilié ses ennemis, mais qui sait de quoi demain sera fait ?

    Des tyrans bien plus méchants que lui ont dû par la suite faire face à leurs juges. Il ferait de ne pas trop s’acharner sur des êtres qu’il a tenté de détruire mais qui existent encore.

     

     

     

  • La France et ses immigrés.

    La France et ses immigrés : la place de l’Islam dans ce pays

    Tout le monde a entendu parler de ce rapport, apparemment publié par mégarde sur le site de Matignon et a suscité lire, voire le grand courroux du président de la République, furieux d’apprendre par ses conseilleurs le contenu étonnant de ce rapport, rédigé dans un esprit tout à fait inattendu.

    Le journal Le Figaro a fait sa une sur ce rapport qui évoque, aux yeux de certains critiques, une forme d’islamisation de la France, que cette impression soit fondée ou infondée. Le rapport, rédigée par conseiller d’Etat dont les idées étaient connues, suggère d‘aller bien au-delà de l’intégration et veut parler d’inclusion. Que signifie ce terme ? Eh bien, l’auteur nous le dit : il opte pour une place toujours plus grande accordée à l’immigration non européenne, la généralisation de l’apprentissage de la langue arabe, la refonte des manuels d’histoire de France où plus de place serait accordée à la colonisation et à l’héritage arabo-musulman de l’Hexagone, donner des noms de rues et de places à des personnalités musulmanes, etc… En une phrase favoriser l’émergence d’une sorte de pays franco-musulman.

    Je ne me prononce pas sur le bien-fondé ou l’imprudence d’une telle proposition, mais je note que tout le monde, tous les acteurs de la vie politique de droite comme de gauche ont pris leurs distances avec de telles propositions. Il suffisait de voir les traits du visage du président Hollande pour s’en rendre compte.

    Marine Le Pen ne pouvait pas ne pas se saisir de la chose. Elle avait été précédés dans cette affaire par les dirigeants de l’UMP qui ont dénoncé de telles idées.

    Quelles que soient les idées que l’on peut se faire de cette question, la place des immigrés non européens en France, un constat s’impose : l’affaire reste très sensible, bien que tous les gouvernements aient toujours remis à plus tard cette épineuse question. Surtout lorsqu’on lit dans ce fameux rapport qu’il faudrait permettre le port du voile dans certaines conditions, que la laïcité ne devrait pas être aussi stricte, etc…

    Comment réagir d’une manière objective et intelligente dans un débat qui touche au cœur même de l’identité française ? Je pense que la population n’est pas encore mûre pour supporter de tels changements. L’histoire de France ne peut pas s’accommoder d’une si grande place dévolue aux rites religieux ou qui s’en inspirent.

    Veillons, toutefois, à ce que personne ne puisse exploiter ce problème politiquement. Pour le reste, l’avenir nous dira…

  • La collecte du sang en Israël et la député issue des Falachas

    La collecte du sang en Israël et la députée issue de la communauté des Falachas

    La nouvelle a suscité une grande émotion, une députée de la Knését, originaire de la communauté des Falachas et arrivée en Israël à un très jeune âge s’est plainte, lors de don du sang, de ce qu’elle a interprété comme une insupportable ségrégation, qu’elle a reliée à la couleur de sa peau. En effet, quand elle demanda à l’infirmière les raisons de ce rejet, celle-ci répondit que telles étaient bien les instructions du ministère de la santé. Depuis cet instant, la dépurée a alerté la presse qui s’est bruyamment emparée de l’affaire, sans aller jusqu’au fond des choses.

    Le tintamarre médiatique s’est chargé de compliquer une affaire qui n’en était pas une. Certains sont allés jusqu’à dire qu’on refusait du «sang noir», comme si le sang pouvait avoir une autre couleur que celle qu’on lui connaît.. D’autres y ont vu la main d’un rabbinat ultra-orthodoxe qui entretiendrait toujours de solides soupçons sur les racines supposées de la judéité de certaines communautés vivant en Israël.

    Le ministère de la santé ne pouvait pas ne pas réagir. Selon ses indications cette attitude  s’expliquerait par au moins deux facteurs qui n’ont rien à voir, ni de près ni de loin, avec je ne sais quel «racisme biologique» de sinistre mémoire.. Le premier facteur serait l’appartenance à un groupe sanguin très rare, peu compatible avec les besoins réels de l’immense majorité de la population israélienne. Le deuxième facteur relève du fameux principe de précaution : comme les moyens de détection du virus du sida ont nettement évolué allant vers plus de perfection, les hôpitaux sont très attentifs à ne pas disséminer de telles maladies en distribuant du sang susceptible d’être contaminé. Il s’agit donc de ne pas mettre en danger la santé d’autrui.

    D’ailleurs, la député en question a elle-même dit qu’elle n’avait eu aucun problème lors de son incorporation à Tsahal où bien évidemment elle avait subi les mêmes examens médicaux que tous les autres conscrits.

    Mais ce qui frappe dans cette affaire (qui n’en est pas une) c’est l’attention presque morbide (et toujours malveillante) avec laquelle on scrute, depuis l’étranger, les faits et gestes d’Israël, de son armée et de ses dirigeants. Au fond, c’est peut-être l’enfant illégitime d’altérité juive mal comprise. Or, Israël se veut un état juif.. C’est une altérité mal comprise parce que mal expliquée, mal reçue et très mal assumée.

    L’observateur extérieur, même très bien intentionné, se dit ceci : ces gens ne mangent pas comme nous, ils ne se marient qu’entre eux, cela fait des millénaires qu’ils se veulent différents des autres, mais pour qui se prennent-ils ? Se croient-ils meilleurs que les autres parce qu’ils se veulent le peuple soi disant élu ?

    Hélas, ceux qui s’autoproclament porte-parole ou représentants de l’altérité juive ne savent pas de quoi il retourne. S’ils avaient une once de science du judaïsme ils sauraient ce que l’on m’a enseigné à l’âge de cinq ans. Dans le commentaire des rabbins sur la Genèse (Midrash Rabba), concernant le verset relatant la création du premier homme, Adam, les Docteurs des Ecritures se posent la question suivante : mais pour quelle raison Dieu, qui est tout-puissant, n’a t il créé qu’un seul homme ? Il aurait pu en créer au moins deux, voire plusieurs ? Les Sages répondent : il n’en a créé qu’un seul pour t’enseigner que la famille humaine est constituée d’individus égaux entre eux. S’il en avait créé plus d’un, tu aurais pu dire à ton prochain ceci ; je descends du Adam numéro un alors que toi tu proviens du Adam numéro trois ou quatre.

    Une telle réponse, remarquable en soi, coupe l’herbe sous les pieds de toute théorie raciste. On soupçonne souvent -derrière la volonté de protéger et de conserver cette altérité (éthique et rituelle)- des noires arrière-pensées qui n’existent pas toujours. Déjà dans les chapitre XI à XXV du livre de la Genèse, au sujet d’Abraham, il est bien dit qu’à travers lui seront bénies toutes les familles de la terre..

    Toutes, sans exception aucune.