Les dessous de l’attentat au Kenya
Est ce que l’Afrique est devenue le maillon faible du monde au point que les islamistes de tout bord y élisent domicile et cherchent à en expulser par la violence tous les chrétiens ? C’est bien ce qui semble se passer dans cette partie du monde dont même le Pr Obama a parlé, en spécifiant qu’il avait en tête l’Afrique du Nord. En effet, tous les prodromes pointent dans la même direction : l’attaque en Algérie, un pays surarmé et riche de ses revenus en hydrocarbures, la Libye ravagée par une véritable guerre civile et plus à l’ouest le Mali où la France est intervenue et enfin, le Kenya, chrétien à 85 ou 90 %. Ce qui est encore plus inquiétant mais ne fait peut-être pas partie de ce vaste plan d’ensemble, c’est la défection de groupes de combattants islamistes qui ne reconnaissent plus l’autorité du général syrien rebelle Selim mais ont fait allégeance à al Quaida, offrant à l’organisation terroriste une implantation inespérée dans la région. L’organisation est déjà bien implantée en Irak, elle va donc menacer le petit royaume de Jordanie, provoquant, en cas de crise, l’embrasement général de la région. Cette affiliation des groupes islamistes anti Bachar à Al Quaida va empêcher les Occidentaux de livrer de véritables armes de guerre, et donc prolonger les souffrances du peuple de Syrie, puisque rien ne bouge.
La question qui se pose aujourd’hui à la lumière des événements du Kenya est la suivante : est ce la France n’a pas mis le doigt dans un engrenage dangereux en intervenant au Mali puisque tous ces pauvres pays d’Afrique, y compris le Nigéria et le Soudan, sont toujours dans l’incapacité d’assurer eux mêmes leur propre sécurité. Il faut dire que leurs armées respectives servent plus à faire des coups d’état qu’à remplir leur mission d’origine. Le ministre français de la défense a symptomatiquement dit, récemment, que la sécurité de l’Afrique devait être assurée par les Africains. Ce n’est pas certain qu’il soit enfin entendu.
Alors que faire ? Nous redoutons la multiplication d’attentats similaires à celui du Kenya qui a duré pas moins de quatre jours, offrant à ses auteurs une couverture médiatique supérieure à celle des premiers d’Armstrong sur la lune !! Et même avec l’aide d’experts israéliens, les autorités locales ont mis quatre jours pour en venir à bout. Comment donc les services spéciaux n’ont ils rien décela ? Comment a t on pu dissimuler dans ce centre commercial autant d’armes, de munitions et d’d’explosifs sans être inquiété ?
Je crains fort que les Occidentaux qui s’apprêtent tout juste à sortir d’Afghanistan ne soit confrontés prochainement à la multiplication d’Afghanistans plus ou moins étendus dans toute l’Afrique.