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Vu de la place Victor-Hugo - Page 648

  • Mais quelle mouche a piqué François Fillon?

    Mais quelle mouche a bien pu piquer François Fillon ?

    Après, on se demandera d’où vient la désaffection qui frappe la politique depuis tant de décennies ? On se demandera aussi pourquoi un nombre de plus en plus d’électeurs refusent d’accomplir leur devoir électoral ? La réponse est là, sous nos yeux : le combat politique a changé de nature avec l’active complicité de la presse qui en fait ses choux gras.

    Le dernier exemple de ce qu’il ne faut pas faire nous est livré par l’ancien Premier Ministre Fillon Fillon qui rue dans les brancards et pense pouvoir supplanter son ancien patron en tirant sur lui à boulets rouges dans la presse. Hier soir, le journaliste de Valeurs Actuelles qui l’a interviewé a révélé des détails un peu gênants. M. Fillon aurait sollicité la direction de cet hebdomadaire afin de faire la couverture d’un prochain numéro. Il fait l’interview, mais sans révéler qu’il faisait coup double et quil avait déjà dit des choses au JDD… Ce qu’apprenant, Valeurs Actuelles décide en quelque sorte de se venger et de révéler ce que les journalistes nomment le OFF, c’est-à-dire ce qui a été dit sous couvert de la confidentialité…

    Je parle ici de François Fillon même si j’ai pour cet homme un certain respect mais il y en a d’autres, beaucoup d’autres qui placent le combat des egos devant le combat d’idées. En règle générale, les hommes politiques nous déçoivent car ils se battent plus pour leur situation personnelle que pour les idées qu’ils exposent le jour de leur campagne électorale. Un certain cynisme s’est emparé des hommes politiques qui considèrent que nous évoluons dans un monde sauvage où la seule valeur qui est celle-ci : se faire élire et profiter de tant d’avantages. Une telle mentalité nous conduira tout droit au fascisme.

    Une autre catégorie de politiques nous a tous déçus, il s’agit de ces prétendus écologistes qui voulaient faire de la politique autrement et qui s’accrochent à leurs demi maroquins, avalent toutes les couleuvres possibles et imaginables, mais restent au pouvoir tant les places sont bonnes. Je me surprends moi-même en écrivant ce que j’écris, mais comment en serait-il autrement ?

    Voyez ces personnes à l’allure de concierges de banlieues, ces élus à l’allure de commis de coiffeurs qui ne rêvent que d’une chose : être sur les plateaux de télévision, sur les radios, dans les journaux, etc…

    C’est probablement ce triste constat qui a poussé François Fillon a descendre ainsi dans l’arène. C’est regrettable. Cela le dessert et cela compromet la politique.

    Mais d’un autre côté, aurait il des chances d’aboutir s’il n’agissait pas de la sorte ?  La nature humaine étant ce qu’elle est, on ne la changera pas. Or, ce sont des hommes et des femmes qui font de la politique…

  • Nicolas Sarkozy, les dessous d'un non lieu

    Nicolas Sarkozy, les dessous d’un non-lieu

    Il n’est nullement question ici de s’en prendre à l’institution judicaire ni même à ceux qui sont chargés de la servir. Il n’est pas question, non plus, de dilapider le reste de confiance et de capital de sérénité que l’on est censé placer dans la justice d’un pays. Mais tout de même, une fois ces deux ligne-frontières bien délimitées, on ne peut pas ne pas se poser des questions sur le comportement de la machine judicaire.

    Commençons par le commencement :Nicolas Sarkozy a été haï par un certain nombre de corps constitués qu’il avait voulu moderniser et les membres de ces catégories ont considéré cette action comme une agression délibérée. Ce fut notamment le cas des juges dont l’ancien président ne pensait pas le plus grand bien. Il avait peut-être été excessif, ce que les juges ne lui ont pas pardonné.

    Enfin, il y eut les résultats de l’élection présidentielle : malheur aux vaincus disaient les Romains… Et voilà que l’on exhume un certain nombre de dossiers qui commencent à fuiter, comme on dit aujourd’hui, dans la presse. Mais soyons sérieux : voit-on un candidat à la magistrature suprême, s’introduire chez une dame à l’âge canonique pour lui soutirer de l’argent en vue de financer sa campagne électorale ? C’est pourtant le chef d’accusation retenu par les juges. Je ne suis pas juriste, je n’ai pas eu connaissance du dossier, mais outre le fait que cela est très malaisé à prouver, une telle charge, si elle avait été retenue, eût durablement désacralisé la fonction et, surtout, tous les anciens présidents de la République auraient eu à faire face à des juges qui ne sont pas vraiment dans le vif du sujet quand il s’agit d’assumer le pouvoir exécutif.

    Que l’on me comprenne bien ou plutôt que l’on ne se méprenne pas sur le sens réel de mes propos : il n’est pas question, je le répète, de s’en prendre aux juges, mais simplement de rappeler que c’est le président de la république qui est le gardien des institutions, ce qui ne le met pas à l’abri des poursuites à la fin de son mandat, si toutefois, les charges étaient avérées. Visiblement, ce ne fut pas le cas et ce sont les mêmes juges instructeurs qui le reconnaissent. La question qui se pose est alors : pourquoi cette mise en examen ? N’a-t-on pas cédé à l’instinct de vengeance mais au moins au désir de revanche ? Durant les mois écoulés, la France entière, voire le monde entier, ont entendu parler de cette accusation (abus de faiblesse !!) particulièrement déshonorante… On veut bien croire en l’expertise et en l’impartialité des juges, mais pourquoi se sont ils soudain ravisés, d’autant que N. Sarkozy est le seul à bénéficier de ce non-lieu qui est une divine surprise pour le principal intéressé… Justice sélective , traitement asymétrique ?

    J’avoue ma perplexité de philosophe. Je suis convaincu de l’honorabilité absolue du corps judicaire et les radiations pour malhonnêteté dans ce grand corps de l’Etat sont rarissimes. J’ai entendu des juges à la télévision menacer de poursuites des députés qui s’en prenaient violemment à eux. Mais ce n’est pas ainsi que l’on doit agir : on explique, on raisonne, on cherche à convaincre, à expliciter le mécanisme judiciaire, on ne menace pas les élus de la nation… Il m’a semblé alors que le pouvoir judiciaire cherchait à freiner, voire à prendre le dessus sur le pouvoir législatif et exécutif… Est-ce bien ? Je ne le crois pas. Certes, je ne revendique pas pour les anciens présidents ou pour les anciens ministres une justice spéciale, mais tout de même ! Souvenons nous du calvaire enduré par certains lors de l’affaire du sang contaminé, toutes ces années à traîner ces mises en examen comme un boulet. Je n’oublie pas non plus les souffrances des familles des victimes…

          Si on revient au cas de Nicolas Sarkozy, je n’arrive pas à trouver de solution : les juges ont, dans leurs attendus du non lieu, reconnu que les charges et les indices étaient trop ténus pour pouvoir se muer en accusations.. Dont acte. Mais pourquoi avoir mis tout ce temps à l’établir ? Une personnalité du ministère m’avait dit un jour en parlant de ses collègues qu’avant de mettre en examen il fallait réfléchir, et non l’inverse. Certains esprits vont jusqu’à émettre l’hypothèse que les motivations ayant conduit à innocenter l’ancien président sont diverses et variées. Qu’est ce qui se cache derrière une telle formulation ? Je ne dispose d’aucun moyen pour le savoir et il est risqué d’avancer des spéculations.

          Je renvoie, par contre, au vieil adage latin fiat justicia, pereat mundus : que la justice soit, le monde dût il en périr. Les philosophes allemands se sont saisis de ce mot et ont émis la réflexion suivante : l’homme, écrivait Aristote dans l’Ethique à Nicomaque, est un animal social, il ne peut vivre que dans le cadre social. Or, pour régler les relations entre les humains, il faut des règles et la justice est là pour cela. Mais la justice ne doit pas perdre de vue que l’idéal social dont chacun rêve , c’est le bonheur, et si cette justice le menace au point de le rendre inatteignable, elle ne joue plus son rôle. La rigueur implacable du jugement n’est concevable que dans la justice divine.

                                La justice humaine en est très loin. Un ancien premier vice président de la cour de cassation avait dit un jour, dans sa grande sagesse, en s’adressant à ses jeunes collègues : nous devons rendre la justice les mains tremblantes…… Et ce grand humaniste, bien que juriste, ajoutait : la personne assise en face du juge, celle que l’on prétend juger est un autre moi-même………

                               Emmanuel Levinas ne disait rien d’autre en s’exclamant : mon moi, ce sont les autres… Si tous en tenaient compte, il y aurait moins d’erreurs judiciaires.

  • La montée du Front National

     

    La montée du Front National dans le Var

     

    Comme on le disait dans un précédent article, le FN connaît une poussée inexorable. Et ceci n’est pas à porter à son crédit actif, je veux dire qu’il lui suffit de se laisser porter par cette puissante vague de mécontentement qui domine aujourd’hui en France. Certes, Brignoles est une petite commune du Var. Mais c’est aussi un signe avant coureur, un syndrome= ce qui va se passer aux élections municipales n’est pas très encourageant pour les grands partis que sont le PS et l’UMP.

     

     

     

    Alors comment en sommes nous arrivés là ? Il est évident que la politique, notamment fiscale, menée par le gouvernement actuel, explique beaucoup de choses. Imaginez vous une simple famille française traditionnelle, ne vivant pas des minima sociaux, qui rentre de vacances, vacances modestes mais tout de même ; et qui trouve un montant exorbitant d’ipôts à payer. Et ensuite, ce sont les impôts locaux et la taxe d’habitation, et pour finir les vacances de la Toussaint ! Cette famille ne pourra pas supporter cet excès de charges. Les entreprises sont elles aussi touchées. Et pour couronner le tout, il y a cette cacophonie des ministres, cette indécision au sommet… Comment s’étonner de la désertion des électeurs des grands partis, ceux l) mêmes qui ont été balayés au premier tour ?

     

     

     

    Il faut bien comprendre que ce n’est pas le FN qui progresse grâce à je ne sais quel programme apte à guérir la France de tous ses maux : l’immigration, la criminalité, le chômage et la crise civilisationnelle… Le FN progresse pour une seule raison : l’inaction des politiques qui n’osent pas affronter la réalité et ne nomment les choses par leur nom.

     

     

     

    Quand tous les sondages montrent sans l’ombre d’un doute que les gens ne supportent les Roms ni l’immigration subie, les vols, les incivilités, il convientde prendre des mesures ad hoc. Pourquoi Manuel Valls est il plébiscité à plus de 70% alors que le reste du gouvernement est nettement plus bas ? Pour la bonne raison qu’il est, lui, à l’écoute de la base et des préoccupations quotidiennes des Français.

     

     

     

    Ce matin, un journaliste signalait qu’on était à 150 jours des élections municipales… C’est très peu, beaucoup trop peu pour redresser la barre. Au lendemain du second tour des élections municipales de2014, le paysage électoral français sera constellé d’élus du FN. Et il faudra faire avec. Ils prendront des mesures qui marqueront une changement. Sera t il bon ? Je ne le sais pas. Mais cette fois ci, le FN ouvrira une page nouvelle de son histoire. Qui sait, peut-être le conduira t elle à une mutation de sa ligne et de son programme. Une chose est sûre : la France glisse lentement mais sûrement vers la droite.