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Vu de la place Victor-Hugo - Page 649

  • Titre de la noteLes opérations commando US l'Amérique se réveille?

     

    Les opérations commando US contre les terroristes islamistes

     

     

     

    Les USA sortiraient-ils de leur léthargie qui fut vivement dénoncée en raison, il y a peu, de leurs atermoiements concernant la Syrie ? Ce n’est pas impossible et il est sûr que c’est l’Etat major des forces armées US qui a dû forcer un peu la main d’un président dans l’expectative. Et comme ces deux opérations lancées à la fois en Libye et en Somalie semblent avoir été un succès, cela ne va pas manquer de redorer le blason d’une Amérique critiquée de toutes parts pour son inaction.

     

     

     

    Ce qui frappe le plus, c’est que patiemment la CIA a retrouve le responsable des attentats contre les ambassades de Tanzanie en 1998. Les terroristes se voient infligés une grave leçon par les USA : ceux qui attaquent l’Amérique seront pourchassés jusqu’à leur capture ou leur neutralisation. C’est ce dernier sort qui semble avoir été réservé à l’homme recherché lors du raid en Somalie.

     

     

     

    Il semble que ces deux raids aient aussi un arrière-plan purement politique et aussi stratégique. Le monde ne pouvait pas rester sur cette impression d’un fiasco américain. Les alliés des USA commençaient à se poser de sérieuses questions sur la crédibilité militaire de leur protecteur. Ils doutaient même du sérieux des USA, surtout après l’offensive de charme des Iraniens. Certes, une hirondelle ne fait pas le printemps, mais au moins les USA ont enfin apporté la preuve qu’on ne les attaque pas impunément et que, comme ils l’ont fait pour Ben Laden, ils sont capables de se faire respecter et de châtier ceux qui menacent leur sécurité/

     

     

     

    Il y a aussi le contre coup médiatique : pendant des semaines, voire des mois, les journaux du monde entier vont couvrir ce procès du chef d’al-Qaida capturé. L’Amérique de M. Obama redonner donc l’impression d’une nation debout qui se bat et se venge de ses agresseurs.

     

     

     

    Dans un sens, cela est rassurant et montre que le bon sens a fini par l’emporter à Washington.

     

  • Le drame de Lampedusa aurait-il pu être évité?

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    Le drame de Lampedusa

     

     

     

    On fait rarement le rapprochement, mais voilà l’un des ingrédients majeurs du terrorisme qui menace le monde civilisé : la misère qui se trouve aux portes de l’Europe et du monde libre occidental. La vie est si dure, si impossible dans un nombre croissant de pays que des gens sont prêts à tout pour rejoindre des rivages qu’ils croient plus accueillants et des cieux qu’ils s’imaginent plus cléments. Et voilà le résultat. Il est dramatique. Le pape François a été bien inspiré de parler de honte et de décréter une journée de pleurs. Dans le talmud, on dit que lorsque D) est en colère contre l’humanité, il se barricade au ciel afin qu’une prière, aucun acte de contrition d’aucune sorte ne puisse l’atteindre et le ramener à de meilleurs sentiments. Mais, dit-on, une voie d’accès reste praticable, celle des larmes (sha’aré dim’a lo nin’alou).

     

     

     

    Mais que peut faire l’Europe, que peut faire l’ONU contre la malgouvernance, la corruption, le népotisme, les détournements des aides de toutes sortes ? Certains pays d’Afrique du nord ou de l’ouest sont plus riches en minerais et en ressources, et aussi en réserves d’or et de devises étrangères, et pourtant leur jeunesse ne rêve que d’une chose : partir, car sur place on ne leur offre aucune perspective d’avenir. Mais ces laissés pour compte ont, dans leur misère, au moins une chose ; une antenne parabolique qui leur montre une société d’abondance, des femmes belles et désirables, des enfants en bonne santé, un régime démocratique, un système de santé à leur portée, bref tout ce dont ils rêvent chaque jour que D- fait.

     

     

     

    Pour éviter durablement de tels drames, il faut agir de l’intérieur, sur place, fixer les gens chez eux,, mais cela prendra du temps et il faudra des décennies d’aide renforcée pour que la situation change vraiment. Et pendant ce délai nécessaire à une amélioration, il y aura d’autres drames, d’autres victimes, car les gens vivant dans la msière ne peuvent pas attendre continuellement.

     

     

     

    Cela me remet un souvenir en souvenir : il y a quelques années, lors de la journée du livre des auteurs du XVIe arrondissement, jétait assis à côté d’une dame rwandaise qui s’était parfaitement intégrée en France, mariée et m !re de deux enfants charmants qu’elle m’a présentés en présence de leur père. Elle m’a expliqué que l’Europe aura beau s’entourer d’un limes encore plus perfectionné que celui des Romains, les populations affamées, déshéritées viendront braver tous les dangers, voire mourir aux portes de l’Europe, mais elles viendront car rien ne pourra les arrêter. Cette discussion m’avait sécoué au plus profond de moi-même. Mais que faire ? Même les gouvernements les plus à gauche d’Europe n’envisagent pas d’ouvrir les portes de leurs états à ces populations. La seule solution praticable est de les fixer chez elles en leur concédant des conditions de vie décentes. Il n y a aucune aucune autre solution. Par contre ; il est une mesure que l’on pourrait mettre en application immédiatement, même si elle limite un peu less droits des personnes : contraindre les élites africaines, une fois formées en France, à revenir chez elles pour soulager le fardeaux de leurs concitoyens restés sur place.

     

     

     

    Mais qui osera vraiment le faire ?

     

  • Le Front NAtional

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    La nature du Front National ?

     

     

     

    Depuis la publication d’un très récent sondage plaçant Marine Le peine en troisième position, avec trente-trois pour cent d’opinions favorables, juste derrière Nicolas Sarkozy, la question est sur toutes les lèvres. Mieux : depuis hier la présidente du F.N. fait part de son intention de poursuivre en justice tous ceux qui utiliseraient l’expression parti d’extrême droite pour parler de son mouvement. La question se pose donc : Est ce que le F.N. est un parti d’extrême droite ou bien qu’est il au juste ? Puisque les partis dits traditionnels le jugent essentiellement (au sens philosophique du terme) différent d’eux depuis sa création.

     

     

     

    Pour juger de la nature d’un parti politique ou de tout autre phénomène socio-politique ou culturel il faut se pencher sur ses fondements idéologiques et sur le programme qu’il entend promouvoir s’il venait à exercer le pouvoir.

     

     

     

    Depuis que j’étais jeune étudiant à la Sorbonne, je voyais des affiches dénonçant ce parti qui, selon ses détracteurs, promouvrait des idées d’extrême droite, en l’occurrence une certaine xénophobie, un repli sur soi, le rejet de tout ce qui ne lui ressemblait pas, bref une volonté de rester entre soi et de préserver la France de deux choses, l’immigration incontrôlée (on dit aujourd’hui : choisie) et la criminalité puisque l’on semblait établir un rapport de cause à effet entre ces deux points. Le F.N. avait alors, à la suite d’autres défunts parti de l’entre deux guerres, adopté un slogan très porteur : la France aux Français. Mais peut on puiser chez les adversaires d’un parti politique la bonne définition de sa nature ? C’est un peu comme si on voulait déterminer la nature de la gnose valentinienne d’après des citations de son ennemi juré, Clément d’Alexandrie ?

     

     

     

    Le problème est qu’aujourd’hui ces deux thèmes (immigration, insécurité) sont repris par un nombre croissant de Français qui voient en Marine Le Pen une femme d’avenir, une dirigeante prometteuse ;  il ne sert donc à rien de chercher à la diaboliser comme on le fit stupidement pour son père. Si l’on veut que cela change, il suffit de prendre les mesures souhaitées ardemment par de plus en plus de Français. Or, les partis traditionnels, ceux là mêmes à l’aune desquels on classe le FN à l’extrême du spectre poltique, n’ont pas agi, peut-être par crainte, peut-être par ignorance ou simplement parce qu’ils pratiquaient une politique de l’autruche. Mais leurs électeurs qui les quittent vivent chaque jour que Dieu fait les mêmes problèmes d’insécurité, d’incivilité, en une phrase se trouvent confrontés à des situations intolérables sans que les autorités, qu’elles soient de droite ou de gauche, ne réagissent.

     

     

     

    Tous les gouvernements successifs, toutes tendances politiques confondues, ont échoué dans leur politique de la ville. Les petites gens qui peuplaient jadis les banlieues ne sortent plus de chez elles et voient prospérer au grand jour des trafics en tous genres ; elles sont même parfois contraints de déménager suite aux exactions de malfaiteurs d’origine étrangère. Et ces mêmes citoyens ne trouvent personne vers qui se tourner, si ce  n’est ce même parti qui semble, par ses discours et ses slogans, prendre leurs protestations en considération.

     

     

     

    La question n’est donc plus, est ce que le F.N. est un parti d’extrême droite mais plutôt comment s’est opérée cette lepenisation (Robert Badinter) des esprits au point que plus d’un Français sur quatre se dit prêt à accorder son suffrage à Marine Le Pen ? Peut-on encore parler d’extrémisme lorsque le corps électoral d’un pays démocratique comme la France se trouve dans une telle situation ? Comment se fait-il que certains Français de souche (voici un néologisme qui a fait florès) disent ne plus se sentir chez eux dans certaines régions ou banlieues du pays ? Et surtout, comment se fait-il qu’un ministre de l’intérieur, particulièrement lucide, soit si populaire, même dans des milieux de droite ou du centre droit, alors qu’il appartient depuis des années au parti socialiste ? L’explication est que, comme l’affirme l’intéressé en personne, la sécurité, l’ordre public, la bonne gouvernance, ne sont ni de droite ni de gauche, mais relèvent d’une analyse saine et objective de la situation.

     

     

     

    Partant, la question semble mal posée, c’est la société qui semble, dans des proportions plus grandes, appeler de ses vœux une politique plus ferme, voire autoritaire, en vue de remédier à une situation qu’elle juge inacceptable.

     

     

     

    Le problème n’est pas la nature de tel ou tel parti mais l’état de la société. Tout le monde se souvient de l’infléchissement, on a parlé de droitisation, de la campagne de M. Sarkozy quelques semaines seulement avant le vote : et un tel changement avait permis à l’ancien président d’améliorer un petit peu son score…  L’explication est simple même si elle est un peu inquiétante : une fraction plus importante du corps électoral a été sensible à ce changement de ton.

     

     

     

    En somme, le F.N. qui s’en est tenu, durant des décennies, à un comportement purement protestataire, veut aujourd’hui et de manière claire, assumer le pouvoir, voire exercer des responsabilités gouvernementales. Et au train où vont les choses, ce n’est pas un débat académique sur la sémantique qui l’en empêchera.