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Vu de la place Victor-Hugo - Page 658

  • Israël doit-il libérer des terroristes palestiniens?

    Oui, la question se pose dans toute son acuité: l'Etat juif, harcelé depuis sa naissance par des terroristes qui lui dénient le droit à l'existence doit-il vraiment, pour aboutir à un accord de paix, libérer des  Palestiniens, notamment ceux qui ont, comme on dit, du sang sur les mains?

    On peut se poser la question légitimement même si, comme chacun sait, on ne fait la paix qu'avec ses ennemis, en espérant que les ennemis d"hier seront les voisins pacifiques de demain. C'est un raisonnement que doivent tenir tous les diplomates et les hommes d'Etat mais que les proches des victimes, tragiquement disparues, ne peuvent ni ne veulent comprendre.

    C'est le sentiment que j'ai éprouvé ce matin en prenant connaissance des plaintes déposées devant la cour suprême d'Israël par des proches de victimes qui disent vivre des cauchemars depuis des années et qui ne peuvent pas vivre avec l'idée que les assassins de leur proches vont couler des jours heureux, non loin du lieu de leurs crimes et de leurs fordaits, tandis que leurs victimes, elles, ne reviendront plus jamais.

    C'est un grave débat. Il pose la question suivante: est-ce que Dieu, est-ce que la morale, oui, l'éthique, doit exister partout, manifester sa présence partout, ou, au contraire, faire la part des choses, admettre implicitement ou explicitement que certains domaines (la politique, l'économie, la diplomatie, etc…) relèvent d'autres lois?

    En termes plus directs: est ce que l'actuel Premier Ministre d'Israël a raison, en vue de promouvoir des négociations de paix avec quelque chance de succès, de faire fi de principes élevés (one ne libère pas des assassins d'Israéliens) en arguant que dans ce domaine précis, l'éthique commune, habituelle, cesse de s'appliquer? On pourrait presque parler comme chez Sören Kierkegaard d'une suspension téléologique de l'éthique… Ce qui signifie que pour réaliser un objectif bien plus élevé, on commet un acte que la morale ordinaire réprouve.

    Toujours dans ce domaine de téléscopage entre la politique internationale et l'éthique, on ne peut pas ne pas penser à Max Weber qui distinguait nettement entre d'une part l'éthique de responsabilité et d'autre part l'éthique de conviction.

    La première signifie que l'on peut agir contrairement aux principes éthiques car certains domaines, comme les négocaitions avec l'ennemi, rendent nécessaires des accommodements avec les principes: cela s'appelle prendre ses responsabilités, donc assumer certaines choses que l'on ne ferait pas en temps normal. Au fond, c'est ce que font les hommes politiques du monde entier. Car, comme disait Churchill, la politique n'est rien d'autre qye l'art du possible.

    L'éthique de coniviction, c'est tout autre chose: on conforme son action à ses principes, sans jamais en dévier. Et on place la fidélité à l'éthique au-dessus de tout le reste, c'est la valeur suprême. C'est une nouvelle mouture du kantisme avec son fameux impératif catégorique…

    Cette dernière attitude est très belle mais elle est irréaliste. J'en reviensà la requête des familles des victimes de ces terroristes qui vont être libérés, et qui demandent à la cour suprême d'interdire cette libération de condamnés à des lourdes eines, voire à vie.

    Franchement, je n'arriver pas à faire le départ entre les deux: je ressents une immense soldiarité avec les victimes et avec leurs familles, mais je me dis que j'aurai probablement fait la même chose que Benjamin Netanyahou si je m'étais retrouvé dans la même situation.

    Les plus cyniques - et la plupart des diplomates le sont pour des raisons professionnelles- arguent qu'Israël a réalisé un joli coup puisqu'en libérant de vieux prisonniers, entièrement démonités et ayant perdu toute valeur sur le plan militaire, il fait passer par la même occasion la construction de plus de mille logemens dans des secteurs contestés…

    Mais sur le  plan des principes, cela ne change rien: nous ne sommes pas plus avancés. Faut-il le faire ou ne pas le faire? Franchment, ce sera toujours un cote mal taillée.

    Les piétistes et les mystiques de toutes les religions ont l'habitude de dire que Dieu est partout présent et qu'il n'existe pas de domaine où il ne serait pas présent… Certains disent même qu'il faudrait le réintroduire dans des secteurs où sa présence serait incompréhensible tant l'impureté et le dévoiement moral y sont omniprésents…

    Ont ils raison? J'avoue ne pas savoir…

  • Barack Obama; un grand président?

    Barack Obama, un grand président?

    C'est très peu probable. Il n'a pu ni su résoudre aucune crise. Et depuis quelques mois, il va d'échec en échec car les Républicains qui ont la majroité à la chambre des représentants lui font la vie dure, et avec raison.

    En fait, aux USa comme dans d'autres pays on a vu des vainqueurs aux élections par défaut: ce ne sont pas ces hommes qui ont été les favoris des votants mais ils ont été choisis contre les autres candidats: ceux qui ont voté pour B. Obama rejetaient en fait Georges Walker Bush. C'est un président par défaut.

    Barack Obama va d'un scandale à l'autre, d'un échec à l'autre. Le voici qui rouvre ses ambassades chez les Aeabes, à l'exception du Yémen dont les autorités sont furieuses en constatant qu'il leur fait pas confiance. Et voici que les choses se compliquent avec la Russie de M. Poutine, alors que l'affaire aurait pu être réglée plus discrètement et diplomatiquement.

    L'actuel locataire de la Masion Blanche n'a résolu aucun problème; ni le Proche Orient (Israël, la Pestine et l'Egypte) ni l'Iran, ni l'affaire Snowden, rien, vraiment rien. Il a espionné ses propres alliés sans jamais le leur dire, pour les rassurer sur ses intentions, au point que même la RFA, solide alliée depuis la fin de la guerre , songé à prendre ses distances. En fait l'affaire Snowden aurait dû le pousser à se retirer. En d'autres temsp, cela aurait été le cas, par le passé.

    Mais l'Amérique a voulu à tout prix se débarrasser de Bush, et voyez par qui elle l'a remplacé...


  • La grande explosion des sites de rencontres

    L'explosition des sites de rencontres

    On ne sait qu'en penser. Depuis de longues années, les poètes et les écrivains ont dénoncé la solitude des hommes dans les grandes villes. D'autres ont mis en exergue le désir des êtres humains d'être aimés, de ne pas être condamnés à la solitude, bref de vivre heureux. Et dans cette définition du bonheur, la découverte de l'amour occupe une place centrale. La Bible ne le dit elle pas, elle-même, depuis la création du monde et la venue à l'existence du premier hommes? Dieu en personne dit qu'il n'est pas bon pour l'homme d'être seul avec lui-même; faison lui un être qui lui corresponde. Une femme.

    Et voici que depuis l'arrivée de l'internet et la volonté effrénée de s'interconnecter, des sociétés d'un type nouveau pillilent, ont pignon sur rue: les sites de rencontre. Rendez vous compte du nombre de sites qui font chaque jour, plusieurs fois par jou, de la publicité à la télévision!

    Mais pourquoi donc les hommes et les femmes ont-ils tant de mal à se rencontrer? Pourquoi tant de gens sont-ils victimes de solitude, et demeurent en gésine de l'être aimé?

    Vous viendrait-il à l'idée de vous adresser à l'un de ces sites pour chercher et trouver enfin l'âme sœur? Peu probable, pourtant, c'est bien ce qui se passe puisque l'offre suit la demande. Si les candidats à une rencontre sur mesure n'étaient pas si nombreux, les sites ne pulluleraient pas à ce point..

    Curieuse poque qui sera dans l'histoire celle de l'interconnexion absolue et qui éprouve le besoin d'offrir une sorte de catalyseur à nos contemporaisn pourtant saturés de connexions et de communications. Autres temps, autres mœurs. Jadis, les parents, la famielle, arrangeaient les mariages puisqu'il n y avait pas d'amour libre. On exigeait des femmes d'avoir été sages avant le mariage. Et les femmes n'avaient pas d'autre choix que de se soumettre. Une belle Iatlienne me confiait jadis, il plusieurs années, que sa mère, élevée dans une école religieuse, lui avait confié n'avoir attirance pour le sexe, mais qu'elle veillait à accomplir son devoir conjugual afin de donner une descendance à père…

    En terminant cet article, je repense à ces ites de rencontre et me demande ce que peut bien signifier un vieux mythe traditionnel que l'on nous enseignait quand nous étions enfants. Il s'agit d'un passage du Midrash Béréshit Rabb( le Midrash des rabbins sur la Genèse): Dieu en créant l'univers, avait aussi une idée très claire de toutes les générations qui allaient se succéder au cours de l'histoire de l'humanité. Et il avait, dans son infinie sagesse, prévu les maraiges des hommes et des femmes: il avait destiné à chaque femme un homme et à chaque homme une femme..

    Imaginez l'effet produit sur les enfants innocents que nous étions, à une époque où nul n'aurait osé remettreen question l'opinion d'adultes aexerçant une autorité sur les enfants!

    Qu'est ce que cela prouve? Que même le Seigneur dans son infinie sagesse peut se tromper et rapprocher des gens qui n'ont rien à faire ensemble. Mais nous étions des enfants et ne pensions guère aux divorces qui sont légion de nos jours.

    Et pour renorcer ce grand idéalisme de ces doux rêveurs qu'étaient les maîtres du talmud, on nous apprenait qu'après avoir créé l'univers, le bon Dieu ne s'était pas condamné à une oisiveté éternelle: il passe son temps à munir les lettres de la Tora de belles couronnes et à faire des couples (mezawweg ziwwugim)

    L'espoir fait vivre. Mais reconnaissez que ces légendes multiséculaires sont belles. Belles comme des contes de fées.