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Vu de la place Victor-Hugo - Page 663

  • L'Egypte: ne pas confondre chaos et guerre civile

     

    L’Egypte : ne pas confondre chaos et guerre civile

     

     

     

    J’ignore si vous éprouvez le même sentiment que moi, mais au cours de ce mois d’août, on a l’impression que les grands moyens d’information sont tombés entre les mains de jeunes journalistes, certes charma,ts et sympathiques, mais largement inexpérimentés et peu rigoureux. Ce n’est pas une critique méchante ni une remarque désobligeante, mais les commentaires et les analyses laissent maintes fois à désirer. J’ajoute que ce mal du mois d’août frappe la France depuis des décennies et lui est spécifique puisque aucun autre pays n’est ainsi à l’arrêt comme la France en août, et ce depuis le président de la République jusqu’à l’O.S. de chez Renault…

     

     

     

    Il ne faut donc pas s’étonner que les commentaires sur la situation en Egypte soient si peu précis et que l’on en retire une impression d’inachevé, de superficiel et d’imprécision. Et je me limiterai ce matin à l’usage manquant de discernement du terme : guerre civile (en arabe harb ahliya). La situation est grave dans ce pays, le sang coule à flots, c’est affreux, mais ce n’est pas une guerre civile car l’écrasante majorité de la population égyptienne se tien aux côtés de l’armée qui s’est lancée dans la bataille contre les islamistes après s’être assuré de son soutien. Souvenez vous des dizaines de millions d’Egyptiens qui défilaient il y a un mois et demi dans les rues pour réclamer le départ de M. Morsi. Aujourd’hui, ceux qui veulent le retour du président destitué se compte par dizaines de milliers et non par millions. Je ne nie pas la présence de Frères musulmans dans les rues, mais je relève qu’ils sont une minorité. Cette remarque ne vise pas à laver l’armée de toute faute dans cette répression, mais ses chefs admettent qu’il leur faut recourir aux grands moyens pour remettre le pays en ordre et au travail…

     

     

     

    Les jeunes journalistes inexpérimentés se sont mis à parler de guerre civile, en pensant inconsciemment à la situation syrienne qui est radicalement différente, tant par ses causes que par le nombre de ses victimes : chez Bachar, il y a vraiment une guerre civile, mais pas en Egypte.

     

     

     

    Encore un exemple : le téléspectateur qui veut être informé de la situation sur le terrain à l’heure où nous rédigeons, n’y parviendra pas car les journaux se suivent sans grand discernement et les invités interviewés peuvent réciter une leçon apprise par cœur sans être vraiment interrogés par le journaliste qui leur fait face…

     

     

     

    Alors que se passe-t-il vraiment en Egypte ? L’armée, seule force organisée du pays, a senti que les Frères qu’elle a combattus des décennies durant, n’ont pas changé, que l’exercice du pouvoir ne les avait pas placés devant leurs responsabilités et que leur seul objectif n’était pas de sauver l’Egypte mais de noyauter l’administration et l’armée à tous les échelons. M. Morsi que l’armée a surveillé depuis le premier jour, comme on surveille le lait sur le feu, n’a pas compris car il n’a pas l’étoffe d’un homme d’Etat. Il n’a pas les qualités nécessaires pour diriger un si  vaste pays qui nécessite une grande présence d’esprit et un grand savoir-faire : notamment naviguer entre les différents écueils…  Au lieu d’être un rassembleur, il a agi comme un petit chef de faction : songez qu’il avait nommé au gouvernorat de toute une province un ancien repris de justice, un terroriste poseur de bombe !!!

     

     

     

    L’armée ne pouvait pas ne pas réagir. Et je ne parle même pas de l’asphyxie économique.

     

     

     

    Le combat est inégal et les pays, tant arabes qu’occidentaux, qui protestent contre la répression, sont en fait ses partisans secrets. Le Figaro a eu l’intelligence dire que M. Obama condamne mais ne sanctionne pas. D’ailleurs, lui et son secrétaire d’Etat à la défense se sont répartis les rôles : après le discours de M. Obama suspendant les manœuvres conjointes, Ch. Hagel a bien précisé qu’il n’était pas question de rompre avec l’Egypte et son armée. Quant à l’Arabie saoudite, son roi vient de dire qu’il soutenait l’armée dans sa lutte contre les terroristes. Seul le petit Qatar, petit mais très riche, s’entête à pratiquer une politique étrangère à la Guillaume II, en zigzague  (Zick-Zack-Kurs) …

     

     

     

    Et l’on sait où l’a mené cette politique aventurière…

     

  • Politique fiction, chronique fictive: Hosni Moubarak savoure sa revanche

    POLITIQUE FICTION = CHRONIQUE FICTIVE

     

     

     

    La revanche du président Hosni Moubarak.

     

    Nul n’aurait pu le prévoir, et sûrement pas le vieux Raïs qui vit le sol soudain se dérober sous ses pieds. Lui, le maître incontesté de l’Egypte, le pays sur lequel il régnait sans partage depuis plus de trente ans, lui qui avait nommé et promu tout ce qui comptait sur les rives du Nil, se vit un jour arracher au calme et au luxe d’une splendide villa sur les bords de la Mer rouge pour être interné dans une prison militaire médicalisée car le nouveau régime, issu de la révolution, avait dû se résoudre à le traduire en justice. Il devait comparaître, allongé sur une civière, pour faire face à ses juges et rendre des comptes sur la période qui avait immédiatement suivi la révolution. Il avait alors vécu des jours terrifiants, songeant maintes fois à mettre fin à sa vie. Et peu de temps après lui, son épouse avait été incarcérée à son tour, précédé de ses deux fils. Tout le clan Moubarak se retrouvait derrière les barreaux.

     

     

     

    Prostré dans sa cellule, refusant de s’alimenter, ne portant plus aucun intérêt à tout ce qui l’entourait, le vieux Raïs méditait amèrement sur l’ingratitude et la versatilité des hommes. Lui, l’homme que l’on consultait il y a encore tout juste un mois de tous les coins du monde, pour lequel on déroulait le tapis rouge dans les grandes capitales, se retrouvait seul dans une chambre d’hôpital militaire…

     

     

     

    Lorsqu’il réussit à surmonter cette vague de désespoir qui déferla sur lui des mois durant, on lui permit de nouveau de profiter de certains avantages, comme regarder la télévision et lire la presse. Les médecins militaires qui soignaient l’octogénaire malade qu’il était usaient d’un grand et profond respect à son égard, jusques et y compris ceux qui avaient été touchés par le virus islamiste…

     

     

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  • Le Caire brûle-t-il?

    Pui, l'Egypte donne l'impression de sombrer, mais les généraux tiennent le coup et ne cèdent pas. Le pouvoir a toujours été entre les mains des militairs et la chute du président Moubarak fut une erreur ou, à tput le moins, un fait prématuré. L'Egypte n'était pas prête pour passer des mains d'un régime autoritaire à un autre régime islmaiste. Toujours l'autoritarisme mais d'une autre couleur.

    Le nombre de morts est accablant, mais les militaires et la majorité de la population se disent que c'est hélas le prix à payer pour rétablir l'ordre et pour que l'Egypte redevienne un pays calme.

    L'armée et les frères musulmans sont ent rain de constater qu'il n y aura plus jamais de terrain d'entnte entre eux. Je le refis encore une fois: du lieu secret où il a été transféré, le vieux Raïs qui a nommé tous les généraux en ces trente dernières années, doit regarder ce spectacle avec un mélange d'amertume et de satsfaction. Lui seul a pu régner en maître absolu sur les bords du Nil, connaissant fort bien ce pays qui l'a vu naître et dont il a su rassembler les forces comme personne avant lui.

    Mohammed Morsi ne rviendra plus jamais au pouvoir et il est prévisible que les généraux lui intenteront, par une justice aux ordres, un certain nombre d'accusations qui se traduiront par un certain nombre d'annnées de prison. Du coup, les condamnations pluevront et son casier judidiciare l'empêchera de candidater une nouvelle fois...

    Un dernier mot: les riverains des places occupées par les pro Morsi ainsi que les acteurs de la vie économique ne supposrtaient plus ce qui s'apprenatit à une véritable paralysie de la vie ésociele et économique: comment sirculer dans les rues de la capitale égyptienne dans un tel désordre qui commençait à trop durer? Il fallait y mettre un terme. Or, les Frères musulmans ne faisaient pas le poids face à l'armée, unique détentrice du pouvoir depuis le début des années cinquante: on ne change pas comme cela un état de faits qui dure depuis des décennies.

    Le seule risque qui pourrait menacer cette reprise en maixn est un mouvement dissident au sein de l'armée, mais le jeune généralisme al-Sissi veille: il s'est déjà assuré de la persnne de certains commandants d'unités, sensibles aux appels de Mohammed Morsi. Et surtout, sa position de chef d'état mjaor et de ministre de la défense lui donnent la haute main sur l'armée, seule force oranisée et discplinée du pays.

    L'ordre régnera sous peu (ba'ad qalil) sur les bords du Nil. Mais il faut absolument arrêter l'ffusion de sang.