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Vu de la place Victor-Hugo - Page 665

  • L'attente du royal bébé: les limites du ridicule!

    Le Royaume Uni retient son souffle : tout un pays dans l’attente du royal baby

    Franchement, et avec tout le respect dû à un système monarchique en décalage avec son temps,  nos amis britanniques frisent le ridicule en faisant semblant d’accorder à une naissance, somme toute normale, une importance extraordinaire ! Toute la presse, des deux côtés de la Manche, ne parle que de cela et même nos journaux, désœuvrés en ce début de période estivale, se focalisent sur cette naissance qui n’arrive toujours pas, au point même de nous agacer.

    Je m’empresse de souligner, pour ne pas être mal compris, que je souhaite que cette princesse connaisse un bon accouchement dans les meilleures conditions et que le bébé arrive dans d’excellentes conditions.

    On traverse depuis des années une crise économique qui menace de dégénérer en crise morale et civilisationnelle. On a de moins en moins d’argent pour nourrir les populations, maintenir le pouvoir d’achat, aider les chômeurs etc… et parallèlement à tous ces efforts, on nous parle de millions d’Euros dépensés par cette famille royale britannique qui est une survivance du passé mais qui continue de défrayer la chronique. Je n’aurai pas la cruauté de revenir sur tous les scandales des membres de cette famille, ni sur ce prince héritier si peu apte à servir, que sa propre mère hésite à se retirer, le pensant peu préparé à prendre sa succession.

    Nos voisins britanniques sont généralement très susceptibles dès que l’on pose un regarde critique mais justifié sur la famille royale régnante. Ils devraient comprendre qu’elle est en déphasage avec son temps, en écoutant tout ce tintamarre qui accompagne la naissance d’un bébé auquel nous n’en souhaitons pas moins une bonne arrivée de notre monde et une excellente santé à sa maman.

    Mais les limites du ridicule sont largement dépassées.

  • Israël et l'Union Européenne: la crise

    Israël et l’Union Européenne : la crise

    Lentement mais inexorablement, on s’achemine vers une rupture assez fracassante entre l’Etat d’Israël et l’Union Européenne. Alors que des accords encourageants avaient été signés entre les deux parties, et que, d’autre part, l’OCDE avait noué des liens forts avec l’Etat juif, voici que cette pommes de discorde que constituent les implantations juives en Cisjordanie refait parler d’elle. De quoi s’agit-il au juste ? L’UE entend faire le départ ou établir une distinction entre les frontières de l’Etat juif de 1967 et les territoires passés, depuis cette année là, sous administration israélienne. L’UE entend exclure de ses accords avec Israël ces zones pourtant peuplées par des centaines de milliers d’Israéliens.

    On imagine la réaction du Premier Ministre Benjamin Netanyahou qui ne peut pas, sans se renier, accepter un tel état de faits. Comment sortir de cette impasse ? Ce n’est pas facile. On se rend compte que ce conflit israélo-palestinien obstrue tout l’horizon du Proche Orient, pollue même les relations internationales et fait d’Israël une sorte de mouton noir des nations. C’est injuste et l’on doit rechercher une solution qui passe par la négociation. Ce n’est guère facile, il ne faut pas se voiler la face. Même John Kerry, le secrétaire d’Etat US, n’a pas réussi à faire bouger les lignes, en dépit de multiples navettes entre Jérusalem et Ramallah. Les positions sont bloquées, l’impasse est quasi totale et surtout le point le plus délicat est qu’Israël a l’impression que les Etats arabes ne recherchent qu’une solution temporaire, dans l’attente d’un moment propice à son éviction totale de la région.

    On n’évacue pas en peu de mois des décennies de rejet, de négation et de haine. Si l’on veut instaurer une paix durable et sans arrière-pensée, il faut s’adresser à la fois au cœur et à l’esprit. Il faut cesser ces prêches qui sèment la haine dans les jeunes générations. Lorsqu’on écoute les discours des radicaux islamiques au sujet d’Israël, on a la chair de poule, tant on est sidéré par ce déferlement de haine. Certes, la position israélienne pourrait, elle aussi, être assouplie. Mais comment y parvenir tant que les Israéliens ont la nette impression que leurs voisins ne souhaitent qu’une chose : les vouer au diable…

    Tout ceci pour dire que l’UE devra faire preuve de beaucoup de prudence pour éviter une crise ouverte qui ne ferait qu’envenimer les choses. Si elle n’assouplit pas sa position, on voit mal Israël accepter de passer sous ce qui s’apparente à de véritables fourches caudines.

    Comment faire ? Ce conflit a des racines religieuses qui échappent à la logique et à l’entendement sain. Tant qu’on ne l’aura pas débarrassé des ces facteurs irrationnels ou mystiques, il perdurera. Peut-être qu’un dialogue de nature philosophique ou théologique s’impose. Mais je ne suis pas très optimiste.

    J’ai souvent eu l’occasion de l’écrire dans ces colonnes : judaïsme et islam sont certes deux confessions différentes mais qui partagent tant de choses en commun, et notamment l’appartenance à un même univers linguistique, celui du groupe sémitique nord. Tant de racines communes : ceux qui savent bien l’hébreu comprennent naturellement un peu d’arabe, et ceux qui possèdent bien l’arabe comprennent un peu d’hébreu.

  • François Hollande et sa majorité

    François Hollande et sa majorité

    Le discours du président Hollande le 14 juillet n’a pas vraiment soulevé l’enthousiasme, pas même dans son propre camp. A quoi tient cette retenue, pour ne pas dire cette réserve et comment s’explique-t-elle ? Il y a en tout premier lieu la crise qui paralyse l’action gouvernementale. Le président et son gouvernement ont beau faire, ils sont ont les mains liées par l’absence de moyens, la nécessité de réduire les déficits et la crainte de trop augmenter les impôts. Il y a aussi la teneur du discours du 14 juillet : le président a procédé à des affirmations qui n’ont retenu de personne ou presque : dire que la reprise est là, que les affaires reprennent, que la croissance même timide montre le bout de son nez, autant de déclarations qui font penser que les gens qui écoutaient ne vivent pas sur le même planète. Il y a enfin les contestations au sein du gouvernement, encouragées par ce qu’il faut appeler l’absence de cap. Même Jacques Attali le dit. Cette absence de fermeté au gouvernail est expliquée par quelques commentateurs de la façon suivante : le président gouverne la France comme il gérait le PS pendant dix ans : toujours veiller au consensus, neutraliser les adversaires en les intégrant afin qu’ils ne complotent pas à l’extérieur, réagir au cas par cas, etc… Le résultat est que personne n’est satisfait. Prenons l’exemple des ministres écologiques. Avec le PS, M. Hollande a la majorité absolue à l’Assemblée Nationale. Or, ces messieurs-dames ne cessent de faire la leçon au président et au premier ministre. Le pouvoir ferait acte d’autorité en les renvoyant. Il devrait exiger d’eux une déclaration publique de solidarité gouvernementale. Pire, le pouvoir a sacrifié une jeune ministre, certes inexpérimentée et sans culture gouvernementale, et parallèlement il subit les critiques quotidiennes d’un autre ministre…  Tout ceci génère une impression de désordre là où il faudrait plus d’unité, plus de solidarité. Que va-t-il se passer à la rentrée ? Les candidats vont se préparer pour les élections municipales. Sauf retournement miraculeux de situation, les résultats de cette consultation ne devraient pas être très bons pour la majorité. Inquiétude supplémentaire pour le pouvoir, la montée en puissance du Front National . Par un curieux mouvement de pendule, c’est toujours la gauche au pouvoir qui crée les conditions d’une progression du FN. Pourquoi ce parti est-il le bénéficiaire des difficultés du pouvoir ? Sauf erreur de notre part, les Français n’acceptent plus un grand nombre d’étrangers sur le territoire. Ceux qui votent pour le FN considèrent que ces étrangers sont responsables (à tort) de tous leurs maux : déficit de la sécurité sociale, chômage de masse, insécurité, encombrement des hôpitaux, surcharge des prisons, etc… Il y a un peu de vrai dans tout cela, mais il y a aussi une exagération flagrante. Malheureusement, l’électorat n’est pas sensible aux nuances et sa volatilité est bien connue : une partie non négligeable des votants du PS se sont portés récemment sur des candidats du FN…  Comment est ce possible ?