La controverse entre Le président de la commission européenne et certains socialistes français
Ce n’est pas un bon signe. Il ne fallait pas incriminer l’actuel président de la commission européenne qui ne mérite pas d’être traité de la sorte. Certains leaders socialistes sont allés trop loin en imputant au leader européen la progression alarmante du FN. Cette démarche a été considérée comme une tentative de fuir ses responsabilités et de pratiquer la politique du bouc émissaire. Il faut bien reconnaître un puissant paradoxe dans lequel se débat actuellement la politique française.
Tancée par l’Europe qui lui recommande de résorber ses déficits financiers par tous les moyens, le gouvernement socialiste n’a pas une grand marge de manœuvre en raison du programme électoral du président Hollande qui ne peut pas, vues ses convictions socialistes pratiquer une politique de forte rigueur. Il a été élu pour résoudre la crise et pratiquer une politique favorable aux masses laborieuses. Or, Bruxelles ne l’entend pas de la même oreille : et chaque fois qu’elle tance Paris sur ce point, Paris ne réussit pas à satisfaire aux exigences et quand il tente de le faire, cela se ressent automatiquement lors d’élections partielles : c’est soit l’opposition qui l’emporte, soit le FN qui atteint des scores ad astra, comme à Villeneuve sur Lot. D’où, par un saisissant raccourci, l’accusation portée contre M. Barroso de favoriser l’extrême droite. Cette démarche est injuste ET maladroite.
Car dans d’autres capitales européennes, on se prend à dire que la France cherche un bouc émissaire et qu’elle l’a trouvé en la personne du président de la commission européenne. ON ajoute même que ne pouvant juguler ses déficits, ce pays s’en prend à d’autres pour masquer ses difficultés.
On ne doit pas attaquer la commission. La France est un grand pays capable de résoudre ses difficultés sans problème. Et surtout, sans s’en prendre à d’autres. Et en tout cas pas au président de la commission. C’est une simple règle de bonne conduite.