Bachar el Assad et les armes chimiques
Le régime syrien actuel n’en a plus pour très longtemps. Je l’avais déjà relevé lorsque l’on eut la preuve que les insurgés, encadrés et formés par les forces spéciales occidentales ont réussi à toucher et à détruire un avion de chasse et un hélicoptère de combat. Dès lors, la guerre en Syrie vivait un tournant, le régime ne pouvant plus se prévaloir de la maîtrise du ciel. Or, c’était la seule ressource qui lui restait s’il voulait ne pas dégarnir le front du Golan et ne pas engager des corps d’armée dont il n’est plus si sûr de la loyauté.
Ne contrôlant plus de larges portions du territoire nationale, le régime a, semble-t-il, envisagé de rassembler des armes chimiques dont il serait en train de mélanger les composantes afin de réduire ses ennemis. La CIA l’a su et le président US a adressé au régime une mise en garde d’une sévérité inouïe : si le régime devait franchir cette ligne rouge, ce serait la fin pour lui… Et l’OTAN lui a emboîté le pas.
La question qui se pose est désormais la suivante : Bachar aira t il jusqu’au bout ? Où pourrait il se réfugier (hormis l’Iran) s’il venait à tuer à l’arme chimique sa population ?
Les combats se rapprochent de Damas dont l’aéroport vient tout juste d’être rouvert. Les insurgés sont de plus en plus nombreux. Bachar acceptera t il de mourir à Damas ou se réfugiera t il dans un réduit alaouite dans la région de Lattaquié où il y a des casernes, un aéroport et des ports, c’est à dire un min état alouite ?
On ne connaît pas la psychologie de cet ophtalmologiste qui était destiné à un tout autre destin, n’était la mort accidentelle de son, frère Bassel. Il reste une autre possibilité, un putsch militaire pour sauver ce qui peut encore l’être.
Je doute cependant que les sbires du régime, même ses affidés les plus inconditionnels acceptent de tuer à l’arme chimique leurs compatriotes.