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Vu de la place Victor-Hugo - Page 729

  • Syrie, on s’achemine vers la fin du régime d’el-Assad

    Syrie, on s’achemine vers la fin du régime d’el-Assad

     

    L’annonce de la reconnaissance par les USA de l’opposition comme l’authentique et légitime représentante de l’Etat et du peuple syrien a été faite cette nuit par le président Obama cette nuit. Cela marque un tournant. Les USA première puissance mondiale rejoignent donc la France et la Grande Bretagne ainsi que d’autres pays de moindre importance.

     

    Su la terrain, la situation se décante lentement en faveur des insurgés qui ont conquis au moins un aéroport militaire et utilisent désormais des armes plus sophistiquées, ce qui laisse supposer que des membres de forces spéciales occidentales opèrent à leurs côtés. Certes, les forces loyalistes tiennent toujours, les désertions se font plus rares et les défections d’officiers supérieurs ont presque entièrement cessé. Et s’i elles continuent, elles se font plus discrètement ou les media préfèrent ne pas en parler.

     

    Le grand point d’interrogation tient à la résistance de l’armée d’Assad. Certes, c’est une armée su le pied de guerre depuis plus de quarante ans en raison de la confrontation avec Israël. Les troupes sont donc aguerries, bien équipées par la Russie et choyées par le régime, mais leur  résistance ne laisse pas d’étonner : cette armée est soumise à rude épreuve depuis plus de vingt mois, elle a mis en action presque toutes ces unités, y compris les unités navales qui bombardèrent jadis des camps palestiniens. L’armée continue à recevoir des munitions, à entretenir son matériel grâce aux techniciens russes ; bref, elle tien le coup.

     

    Il y a fort à parier que dans les coulisses, certains pays fournissent des armes à des groupes armés sûrs dont on sait qu’ils n’ont pas partie avec les islamistes d’al-Quaida. Mais en tout état de cause, la nouvelle la plus importante est bien cette toute nouvelle reconnaissance par les USA.

  • Titre de la noteLa pauvreté

    La pauvreté

     

    C’est un phénomène aussi vieux que l’humanité : depuis que les premiers humanoïdes ont fait leur apparition  sur cette terre, ils étaient accompagnés d’un frère jumeau qui n’est autre que la pauvreté. Déjà dans le livre du Deutéronome on dit clairement qu’il faut se porter au secours de son frère démuni car le miséreux ne manquera jamais sur terre…

     

    Pourquoi cette calamité et d’où provient elle ? Nous naissons tous nus et égaux (en apparence), certains s’en tirent plutôt, d’autres moyennement et d’autres, enfin, pas du tout. Il y a, certes, des origines sociales à la pauvreté, lorsque les inégalités vont en s’accroissant et que rien, ou presque, n’est fait pour y porter remède.

     

    De la pauvreté il est de plus en plus question dans nos sociétés et aujourd’hui même le Premier Ministre français, M. Jean-Marc Ayrault doit prononcer un discours annonçant l’augmentation de 10% sur cinq ans du RSA. Est ce la panacée ? Non point, mais c’est un pas dans la bonne direction. Car il faut s‘attaquer aux racines du mal. Et ces racines là sont si profondes et si anciennes que chaque gouvernement recule devant l’amplitude de la tâche.

     

    L’inculture, le chômage, la maladie ne sont pas uniquement des causes génératrices de pauvreté, ce sont aussi des résultats d’une situation sociale peu enviable. Un peu comme la poule et l’œuf : qui est responsable de qui ? Qui précède qui ?

     

    Laissons de côté l’aspect théorique et concentrons nous sur ce que vivent nos concitoyens et sur ce que nous vivons nous mêmes de près ou de loin : d’après des sondages (même si je n’aime pas les enquêtes d’opinion et que je doute fort de leur sincérité) beaucoup de Français ont peur de devenir pauvres, redoutent de sombrer dans la précarité et ne voient guère d’avenir appréciable pour leurs enfants. Et je ne parle même pas des travailleurs pauvres, c’est-à-dire ayant un emploi mais ne pouvant ni se loger ni se nourrir de manière décente.

     

    On a alors tendance à se tourner vers les gouvernements, la plupart du temps. Rares sont les cas où l’individualisme triomphe, où quelques personnalités croyant en elles mêmes et en leurs chances, se lancent dans des projets fous mais qui finissent par être payants. Cela reste un phénomène marginal, seul l’Etat peut agir pour sortir le plus grand nombre de la misère. Et quels sont les moyens d’action de cet Etat ? La fiscalité, la levée d’impôts nouveaux, ce qui veut dire  que certaines couches de la population sont appelées à faire preuve de solidarité avec d’autres couches sociales moins bienvenues… Et c’est là que les choses se compliquent car certains (et on peut les comprendre) préfèrent s’exiler plutôt que d’être ponctionnés (comme ils disent) à tort et à raison.

     

    Je ne vois qu’une solution, renforcer l’élan de solidarité mais sans rendre les pauvres tributaires d’un assistanat permanent. Ne laisser personne sur le bord de la route tout en disant que l’aide ne sera pas pérenne mais qu’il faut se prendre en main le plus vite possible.

     

    Il y a aussi un autre problème de nature morale : comment s’occuper de nos pauvres avant de porter assistance à ceux des autres ? Nous ne pouvons pas faire de discrimination mais il faut bien reconnaître que de plus en plus de Français sont pour l’arrête immédiat et définitif d’une émigration, attirée par les minima sociaux dans ce pays. Il faut se rendre à l’évidence : on ne peut pas tout faire. Il faut, certes, aider les pauvres étrangers chez eux, dans leurs pays. On ne peut pas les accueillir alors que les nationaux souffrent déjà tant.

     

    Regardez les résultats du Front National aux trois élections législatives partielles en France : le FN n’a, certes, pas gagné, mais il fait de bons scores, ce qui montre qu’il s’installe dans le paysage politique. C’est un signal d’alarme et il serait sage d’en tenir compte.

  • Titre de la noteLe président Morsi et le piège du référendum

    Le président Morsi et le piège du référendum

     

    Tous les journaux l’annoncent : cette journée est pour l’Egypte la journée de tous les dangers. Car le président égyptien dont l’opposition réclame la démission n’a pas su aller au bout de sa démarche et a préféré s’installer lui-même dans une sorte de nasse d’où il peine à sortir : le maintien de la date de ce référendum dont une majorité de ses concitoyens ne veut pas.

     

    Pour complaire à ses partisans de la confrérie des Frères musulmans, M. Morsi a choisi le passage en force. Pour ne pas être débordé par les manifestants qui campent aux portes de son palais, il a dû faire appel à l’armée, celle-là qu’il avait cru mettre hors circuit en mettant à la retraite ses plus hauts gradés, jadis promus par le président Moubarak.

     

    C’est la seconde erreur, car tout en affirmant son autorité, l’actuel président révèle sa faiblesse : il compte sur cette même armée pour rétablir l’ordre. Or, le ministre de la défense a confié à M. Morsi qu’il n’était pas certain de la loyauté des troupes vis à vis du régime. Un entendement sain aurait aussitôt commandé de reporter la consultation populaire, en trouvant un motif qui n’aurait trompé personne mais aurait permis de sauver la face. M. Morsi n’en rien fait et a préféré camper sur ses positions, pour continuer de complaire aux Frères musulmans.

     

    Comment imposer à tout un pays une constitution rédigée à la va vite par des islamistes qui ne représentent pas la sensibilité générale des Egyptiens ? Que faire des femmes, des coptes, des chrétiens orthodoxes, des libéraux, des démocrates, des laïcs et autres ? Ce sont, en principe, des Egyptiens comme les autres. Ou bien en st-il autrement ?

     

    On redoute le pire si la date est maintenue. Si la sagesse ne l’emporte pas, c’est l’armée qui reprendra la rênes du pouvoir. Et la parenthèse islamiste sera refermée.