Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 785

  • les conversation de Mohammed Mera avec le Raid

    Il ne fallait pas diffuser à la télévision les conversation de Mohammed Mera avec le Raid

     

    Un violent débat secoue le monde audiovisuel français à la suite de la diffusion des paroles de l’assassin M. Méra. Les familles des victimes ont été, à juste titre, révulsées, par cet avantage post mortem donné à un assassin multirécidiviste (sept victimes), alors que les victimes ne pourront plus, à tout jamais, faire entendre leur voix. On comprend l’émoi, voire l’indignation de leurs familles.

     

    Les journalistes, ou bien ceux qui se font passer pour tels, reprennent le vieil argument usé jusqu’à la corde du devoir d’informer. Mais en réalité, ce qui les motive ‘est autre que la recherche du scoop et de l’audimat en hausse. Que l’on me comprenne bien : je ne cherche pas à dévaloriser le métier de journaliste (que je ne suis pas mais que j’exerce indirectement ici même depuis des années), je veux simplement montrer que l’on ne saurait permettre à quelques personnes de décider de plonger tout un pays, voire le monde entier, dans la stupeur et la consternation.

     

    Et je laisse de côté les délits qui accompagnent cette grave transgression. Ces enregistrements étaient sous scellés, les juges avaient promis que ce secret de l’instruction ne serait jamais violée et voilà qu’une grand chaine de télévision passe outre et diffuse une sorte de résumé qu’elle s’est elle-même arrogée de confectionner… Depuis quand des journalistes se transforment-ils en juges, en greffiers ou en maîtres de l’éthique ?

     

    Ceux qui me lisent régulièrement savent bien que je n’ai pas l’indignation facile. Je voudrais simplement dire que l’information n’est pas un droit qui surclasserait tous les autres. En fait, cette abstraction ne veut rien dire. Ce n’est pas l’information qu’on voit circuler ou défiler sur les écrans de télévision, mais des hommes et des femmes qui se veulent des journalistes mais qui, pour certains, devraient se soumettre au jugement de la conscience.

     

    Est ce à de simples journalistes de décider si les services spéciaux ont été bernés ? Est-ce à eux de régler le tempo de cette horrible affaire ? Non point. Mais ils ont gagné, sont parvenus à leur but puisqu’on parle tous d’eux. Difficile dans ces conditions de réagir comme il convient car on fait alors de la publicité à ce que l’on veut combattre…

  • Le président islamiste d’Egypte révèle sa vraie nature

    Le président islamiste d’Egypte révèle sa vraie nature

     

    Sommes nous ce que nous faisons ou faisons nous ce que nous sommes ? La réponse à cette aporie philosophique ne semble pas avoir longtemps préoccupé le nouveau pharaon d’Egypte, M. Mohammed Moursi. Le nouvel élu vient de prendre un décret bafouant la décision de la cour constitutionnel, celle là même qui avait, il y a peu, proclamé sa victoire aux élections présidentielles, de dissoudre pour vice forme le parlement égyptien. Que fit M. Moursi ? Il décida de passer outre, ouvrant la voie à une confrontation violente avec l’armée, garante de l’ordre constitutionnel en Egypte… Que va-t-il se passer ? L’armée ne va pas manquer de réagir puisqu’une autre juridiction a confirmé l’arrêté de la cour constitutionnel, laquelle a rappelé qu’elle était l’organe suprême et que sont décisions s’imposaient à tous. Y compris le président.

     

    M. Moursi a donc invité le parlement dissous à se réunir ce matin au Caire. Il va falloir surveiller de près la réaction des forces de l’ordre : vont-elles empêcher les anciens députés de pénétrer dans l’enceinte du parlement ? Vont-elles les laisser occuper les lieux, sachant que toutes leurs décisions seront frappées de caducité ? Le monde entier attend, les yeux fixés sur le Caire.

     

    La confrontation entre les généraux et le nouveau pouvoir était inéluctable. On découvre aussi que la phraséologie des classes politiques arabes est toujours la même. On fait des discours, on s’appelle frères et amis et ensuite on prend des décisions qui vont à l’encontre de cet unanimisme de façade.

     

    Un pays comme l’Egypte a quelques priorités qui sont vitales : l’économie, le tourisme, la stabilité intérieure et la paix à ses frontières. Or, les islamistes veulent détourner le mandat donné par le peuple. Regardez ces jeunes gens qui manifestent sur cette place Tahrir, que veulent ils ? Du travail, uns situation dignitaire, en un mot un avenir. Que veulent leur donner les islamistes ? Des illusions, l’aspiration à un univers onirique qui n’existe que dans leur imagination surexcitée..

     

    Que va-t-il se passer ? Probablement un retour en arrière, une emprise plus forte, voire violente de l’armée sur le pays. Si le président chargé de faire respecter la constitution la viole à des fins partisanes, comment voulez vous que les généraux restent inertes ? On l’avait déjà dit : conquérir le pouvoir est une chose, l’exercer avec intelligence en est une autre…

  • Que ne ferait pas Kofi Anan pour qu’on continue de parler de lui…

    Que ne ferait pas Kofi Anan pour qu’on continue de parler de lui…

     

    Il est très difficile pour des hommes qui eurent leur heure ou leur quart d’heure de gloire de rester chez eux, d’écrire leur mémoires et de voir d’autres leur succéder.. C’est exactement ce que fait M. Kofi Anan. Alors que son mission est mort-née, alors que les morts continuer de se compter par centaines chaque semaine, notre homme veut y croire : il rencontre Bachar el Assad, se rend à Téhéran alors que l’opposition armée réaffirme son opposition totale cet dirigeant sanguinaire, d’une part, et que, d’autre part, les Occidentaux ne veulent pas de l’Iran dans ce conflit et souhaitent l’évincer. M. Anan, lui, pense pouvoir offrir un rôle au pays des Mollahs.

     

    Que faire pour que M. Anan comprenne enfin ? Probablement voter une résolution de l’ONU lui retirant sa mission. Je l’ai vu hier tout sourires avec Bachar, parler de modération, de changement, d’entente alors que les insurgés qui ont eu plusieurs de morts ont une exigence non négligeable : le départ de Bachar. Je ne vois pas un seul parti d’opposition accepter de parler ou de siéger avec le bourreau de son peuple. Alors que des généraux de haut rang quittent le régime, M. Anan veut le ranimer et prolonger son agonie. La vieillesse, disait le général de Gaulle, est un naufrage…

     

    Hier, en regardant al-Jazeera, j’ai entendu Bachar évoquer, devant une télévision allemande, le sort réservé à Muammar Khaddafi. Il évoquait le lynchage du leader déchu et le qualifiant de sauvage (wahshi). C’est vrai et il est vrai que ces images n’étaient pas à la gloire de l’humanité. Mais Bachar devrait comprendre que c’est le même sort qui l’attend s’il persiste à rester à Damas au lieu de prendre le premier avion pour Moscou. Même s’il y avait un accord signé, il ne sera pas respecté. La société syrienne est profondément divisée et nul ne pourra recoller les morceaux.

     

    Tout le monde s’en est rendu compte, sauf M. Anan