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Vu de la place Victor-Hugo - Page 796

  • Benjamin Netanyahou, privé d’opposition travailliste ?

    Benjamin Netanyahou, privé d’opposition travailliste ?

     

    Que s’est-il vraiment passé en Israël, au niveau gouvernemental ? On dit que le général Shaoul Mofaz a rejoint le gouvernement et que la chef du pari Kadima est partie, a démissionné de son poste et qu’elle va probablement abandonner la politique. L’ombrageux général ancien chef d’Etat-major, et ministre de la défense, et de surcroît né en Iran, n’avait pas oublié son humiliante défaire face à la belle Tsipi Livni… Il a fini par la renverser et la chasser de son poste. Mais le principal vainqueur de l’affaire est et reste Benjamin Netanyahou dont la position est très renforcée.

     

    Certains observateurs avaient constamment sou estimé la subtilité politique de Benjamin Netanyahou qui as u se maintenir au pouvoir, renvoyer des élections anticipées aux calendes grecques et s’assurer une confortable avance, sans dépendre de ces petits partis religieux, spécialiste de la charnière, faisant évoluer la politique du pays dans le sens qui leur est le plus favorable ; que les religieux aient dans le pays des juifs la place qui leur revient de droit, aucun esprit censé ne le contestera mais qu’ils imposent leurs vues à d’autres qui pensent autrement, voilà qui est inacceptable.

     

    Si l’analyse des commentateurs est fondée, l’entrée du général au gouvernement pourrait aussi annoncer que des choses se préparent contre l’Iran. Il y a quatre jours, la chaîne Al-Jazeera consacrait un reportage à une visite exceptionnellement longue de l’ambassadeur US à Tel Avi au ministre de la défense d’Israël. Le reportage était accompagné d’images montrant le déchargement de lourdes caisses de munitions et de bombes. Par ailleurs, même le nouveau président français a souligné que la rencontre de Baghdâd était la dernière chance pour l’Iran avant que l’affaire ne se gâte.

     

    Prions D- pour que la raison finisse par l’emporter…

  • Acheter une botte de menthe fraîche au marché de Genève

    Acheter une botte de menthe fraîche au marché de Genève

     

    Aimez vous boire de du thé vert de Chine, mêlé à de la bonne menthe fraîche ? C’est mon cas et hier matin, sur le marché de Genève, face au temple où j’avais jadis écouté de la musique baroque du XVIIe siècle, j’ai acheté cette excellente menthe que j’ai pu déguster le soir à Paris peu avant minuit. C’était la première fois que j’emportais avec moi, après toutes ces années, de la menthe suisse.

     

    Le vendeur était un jeune homme d’une trentaine d’années, très bien élevé, très poli, et une dame a entendu mon épouse demander ce que l’on pouvait bien de ces orties en vente… Le vendeur répondit qu’on pouvait en faire d’excellents potages avec de l’ail etc… La dame éclata de rire et nous dit que lorsqu’elle était enfant, on la menaçait de recevoir des fessées avec de telles orties. Elle ajouta dans le même éclat de rire que s’i l’on s’avisait d’en faire autant aujourd’hui, on serait cité à comparaître devant le tribunal.

     

    Oui, ma bonne dame, autres temps, autres mœurs.

    Mais vive la bonne menthe fraîche de Genève où la Réserve est toujours aussi magique.

     

     

  • A Berlin la montagne a accouché d’une souris ?

     

     

    A Berlin la montagne a accouché d’une souris ?

     

    C’est probablement le meilleur avis à porter sur cette rencontre tant attendue du nouveau président français à Berlin. Visiblement, ces deux dirigeants de pays voisins et intimement liés ont besoin de mieux se connaître. De plus, la chancelière avait évité de recevoir le candidat François Hollande lors de la campagne et avait même largement soutenu Nicolas Sarkozy. Au fond, on a assisté à une simple prise de contact qui équivaut à un étalage de divergences. Ce qu’il y a de nouveau, c’est qu’on n’est pas allé au clash, les deux dirigeants promettant de tout faire pour travailler harmonieusement.

     

    Mais la presse français, contrairement à la presse allemande, n’a pas bien expliqué ce que l’on entend par la croissance de ce côté ci du Rhin. Les Allemands entendent tout autre chose. Ils ont de la mentalité française une conception qui correspond parfois à ce qu’elle est vraiment, et se méfient d’un processus qui nous ramènerait au début de la crise, c’est-à-dire à un moment où les dettes vous tiennent chaud, où vous vivez avec et où vous vous y installez. Les Allemands ont une approche radicalement différente.

     

    Mais les déclarations du président français qui n’a pas encore l’habitude des négociations internationales et nourrissait quelques appréhensions lors de ce premier voyage à Berlin, ne sont pas entièrement infondées ; il a dit clairement que sans un minimum de relance, la France ne pourrait pas respecter les engagements pris, à savoir les 3% du déficit. Il est sincère et honnête, qui pourrait le lui reprocher ? Ses adversaires répondent alors que son programme économique ne correspond pas à la réalité et les Allemands diraient qu’il est unausführbar, impossible à traduire dans les faits ( in die Tat umzusetzen). Voilà où nous en sommes.

     

    En fait, voici ce qui va se passer : après cette première prise de contact, les deux gouvernements vont mieux cerner leurs projets respectifs et rapprocher leurs positions. Certains avancent in petto que François Hollande va trouver un habillage politique adroit pour la consommation intérieure et qu’il poursuivra les mesures d’austérité en les répartissant mieux, c’est-à-dire en levant de nouveaux impôts. Nous verrons cela lors de la prochaine loi rectificative du budget.

     

    Une chose est sûre, les Allemands observent le nouveau dirigeant français comme une ménagère surveille le lait sur le feu. Il ne faut pas oublier une chose : Angela Merkel est une fille de pasteur et en Allemagne on aime la clarté : les Allemands nomment cela kristallklar ou sonnenklar… Et Angela qui a grandi sur les genoux des Evangiles doit se souvenir de l’injonction contenue dans l’Evangile de Saint Matthieu : que votre oui soit un oui, et votre non, un non…