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Vu de la place Victor-Hugo - Page 793

  • Les premiers pas du président François Hollande

    Les premiers pas du président François Hollande
    Si l’on examine les premiers actes de cette nouvelle présidence, on est frappé par le silence, par l’absence de ce tintamarre médiatique et de cette frénésie télévisuelle que des journalistes à la plume acérée ont dénoncé comme étant du bling bling. N’y voyons pas de jugement de valeur mais la comparaison laisse l’observateur presque sans voix. Là où son prédécesseur était constamment présent dans les médias, et surtout à la télévision, François Hollande prouve, chaque jour que Dieu fait, qu’il a été épargné par cette maladie que feu Raymond Barre désignait avec humour comme de l’incontinence médiatique. En somme, l’hyper présidence a vécu.

    Ce mutisme du nouveau président est le fruit d’une stratégie mûrement réfléchie tout au long de la campagne : là où l’ancien président n’écoutait que lui-même, cédait régulièrement à une impétuosité naturelle, voulait toujours avoir le dernier mot et se trouvait constamment sur le pont pour répondre à tout, tout diriger, donner son opinion sur tout et rien à la fois, François Hollande, quant à lui, est économe d’épithètes et d’adjectifs susceptibles de surprendre ou de choquer. La comparaison entre les deux présidents relève presque de l’étude d’un contraste. C’est probablement ce que François Hollande exprimait par la volonté d’être un président normal. Une expression qui avait largement intrigué les commentateurs aux yeux desquels la norme est toujours difficile à définir…

    Quelques exemples de cette nouvelle gouvernance, de ce nouveau style : l’excellent Premier Ministre que la France s’est donné, Jean-Marc Ayrault, existe, respire sans peine, son domaine est clairement défini et il gouverne dans la plénitude de ses fonctions. Les ministres ne sont pas cannibalisés par une équipe présidentielle pléthorique qui les supplante sur les plateaux de télévision, ils agissent et donnent à la France l’impression que personne n’écrase personne et qu’une certaine sérénité règne.

    J’écoutais il y a un instant M. Jean-Marc Ayrault sur BFM TV évoquer l’apaisement qui caractérise ce début de présidence. Et je m’interrogeais pour savoir si l’on ne commettait pas quelque injustice à l’égard d’un homme, chassé du pouvoir, mais qui n’a pas ménagé sa peine ni son énergie pour défendre notre pays. Il apparaît nettement, cependant, que le pays avait besoin d’un autre style, d’une autre approche, d’une autre façon de faire. Et cette impression est partagée même par des observateurs extérieurs. La France républicaine a toujours conservé une idée positive de la monarchie et le président de la Ve république a toujours été une sorte de monarque républicain…

    Est-ce ce nouveau style est appelé à gagner les faveurs de l’opinion et à apaiser le pays ? Tout le monde le souhaite. Mais il convient de se méfier d’une certaine propension socialiste qui consiste à prendre des mesures symboliques. Le symbole est important, il est même indispensable, car l’homme ne vit pas que de pain. A quoi Voltaire répondait avec son sens aigu de l’anti-exégèse railleuse : oui, certes, mais il en vit aussi.  Il ne faut pas l’oublier.

    C’est bien de dire publiquement que les grands patrons doivent respecter une certaine éthique et se montrer exemplaires. Mais il ne faut pas oublier que les meilleurs ont un prix. S’ils n’y trouvent pas leur compte, ils partent ailleurs. Et la France, aujourd’hui, dans sa vaste entreprise de redressement, a besoin des meilleurs.

    On lui souhaite du fond du cœur de les trouver…

  • La visite d’etat du président allemand à Jérusalem

    La visite d’etat du président allemand à Jérusalem

     

    Bien qu’elle n’ait pas vraiment eu le retentissement qu’elle aurait mérité, la visite d’Etat du président allemand Gauk et d‘une importante délégation en Israël mérite d’être signalée. J’étais sur place il y a encore quelques heures et j’ai rencontré les membres les plus importants de cette délégation à l’hôtel King David, qui m’ont dit que le grand quotidien israélien Ha-Aretz avait consacré sa une à cet événement.

    Les relations entre l’Etat hébreu et l’Allemagne n’ont jamais été simples mais il faut bien reconnaître que tous les gouvernements allemands d’après-guerre ont adopté une attitude bienveillante à l’égard d’Israël. J’en veux pour preuve la visite de Madame Merkel qui obtint l’autorisation de parler en allemand devant la Knését, ne provoquant que le départ de deux députés auxquels les résonances de cette langue rappelaient d’affreux souvenirs. La chancelière, fille d’un éminent pasteur de Hambourg où elle-même naquit, a lancé ce cri du cœur devant les députés israéliens : wir werden nie Israel allein lassen : Nous n’abandonnerons jamais Israël..

    Il y eut récemment cette sortie incroyable d’un ancien prix Nobel de littérature qui avait posé dénoncé la livraison par son pays à Israël d’un sous marin très bien équipé. La chancelière a pris nettement ses distances tout en spécifiant que dans son pays l’expressions littéraires et artistiques étaient libres aussi longtemps qu’ils n’avaient pas de caractère raciste ou antisémite.

    J’ai eu le privilège de m’entretenir hier soir au King David de Jérusalem avec quelques membres éminents de cette délégation allemande, dont Monsieur le Secrétaire d’Etat Harald BRAUN qui ont tous exprimé leur émotion et leur joie d’être dans ce pays fait de miracles..

    Il faut rappeler que la République Fédérale dispose de réseaux efficaces dans la région et que ses services avaient pris une part effective, entre autres, dans la libération du jeune Gilad Schalit.

     

  • CE qui manque le plus en Israël; une éthique juive

    Ce qui manque le plus en iIsraël, l'éthique authentiquement juive.

    Le constat est triste mais sans complaisance. M.H. se prépare ce pays de miracles, si âprement disputé entre divers tenants même si c'est la tribu de JAcob qui a le plus de droits sur lui, depuis des temps immémoriaux. Pourtant, l'ame de ce pays semble parfois absente car l'individualisme et le matérialisme semblent avoir remporté la bataille.

    Il faut dire que les conditions de vie font que c'est une lutte quotidienne qui s'engage chaque jour poiur le bien-être. Qui est responsable de cette situation? Probablement la guerre, l'état de belligérance avec tous les voisins, inquiets de voir surgir dans leur Orient un état juif souverain, puissant et bien plus avancé. Bref, un Etat démocratique, ce qui est rare dans cette région.

    Mais il y a aussi les carences nombreuses du rabbinat qui ne se plie en quatre pour éduquer la population, lui indiquer le chemin à suivre. Préférant veiller sur ses propres intérêts sectoriels et catégoriels. C'est à l'élite religieuse d'oeuvrer au redressement moral des citoyens de ce pays. Malheureusement, ces rabbins s'occupent de tout sauf de cela.

    Or les valeurs juives ont fédéré la renaissance de cet Etat. Si elles venaient à disparaître, réussira-t-il à survivre?