Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Vu de la place Victor-Hugo - Page 795

  • Que devient la Syrie?

    Le drame syrien

     

    Deux chiffres résument à eux seuls la nature de la tragédie syrienne : 55 morts hier lors de l’explosion de voitures piégées à Damas, et, au total 850 morts (sans compter les blessés, les disparus et les prisonniers) depuis l’instauration de ce prétendu cessez le feu. : je ne puis m’empêcher de redire ma colère devant la naïveté de M. Kofi Anan qui a pris que les méthodes de la diplomatie traditionnelle auraient quelque effet sur un régime syrien, habitué au seul langage de la force et de la répression. J’ai appris hier dans une émission télévisée que lorsque Bachar s’est rendu au défilé du 14 juillet à Paris, il avait, deux semaines auparavant, fait réprimer durement, dans le sang, une mutinerie de prisonniers politiques…

     

    Qui a bien pu commettre les attentats de Damas programmés pour tuer le maximum de gens. On reconnaît le modus operandi des insurgés irakiens et aussi la main du Hezbollah, ce qui équivaudrait à un acte désespéré du régime, désireux de montrer à l’ONU et à l’opinion internationale que ses adversaires sont des terroristes. En tout état de cause, la communauté internationale reste scandaleusement inactive face à des massacres qui ne vont pas s’arrêter.

     

    A défaut d’une condamnation à l’ONU, en raison du blocage des Russes et des Chinois, il convient de suivre la voie choisie par le Qatar et l’Arabie saoudite. C’est triste mais il n y a pas d’autre solution en vue.

  • Que va faire, que peut faire François Hollande ?

    Que va faire, que peut faire François Hollande ?

    C’est la question que tout le monde se pose. Que va-t-il faire ? Son programme économique va désormais se heurter à l’épreuve des faits. Les promesses faites aux Français tranchaient par rapport au réalisme affiché par l’ancien président qui n’a pas su répondre aux attentes de la population. Son heureux rival a su aller au devant des gens et plaider en faveur de retour de la croissance, si modeste soit-elle. Pourtant on voit se dresser devant lui, le principe de réalité, le fameux Realitätsprinzip, si chère à Madame Merkel. Or, c’est bien elle qui tient les cordons de la bourse et sans elle rien ne sera possible. C’est bien pour cette raison que dès son investiture acquise, le nouveau président s’envolera vers Berlin afin de tenter de convaincre la chancelière. Celle-ci doit, en principe, lui expliquer que le pacte de stabilité n’est pas négociable. Petit point à signaler : ces deux termes réalité et stabilité sont des constantes du caractère germanique et de la langue allemande. On en parle peu, généralement, du côté français.

     

    Alors que va faire François Hollande ?Il est légitime qu’il cherche à appliquer son programme économique et social. Il est souhaitable qu’il cherche à le faire de la manière la plus astucieuse, la plus adroite afin de ne pas compromettre l’équilibre des finances publiques et la réduction progressive de la dette du pays. Alors, concrètement, que va-t-il faire ?

     

    Depuis deux jours, il consulte à la fois ses conseillers et les décideurs de la zone Euro. Il est vraisemblable qu’il va ménager la chèvre et le chou, décrétant des mesures destinées à frapper l’imagination et à mobiliser ses partisans pour les élections législatives qu’il souhaite ardemment gagner afin d’avoir les coudées franches. Il a certainement réduire les salaires des grands patrons du Cac 40. Il ne faut pas sous-estimer l’impact d’une telle mesure dans un pays où l’égalité est souvent confondu avec l’égalitarisme et où la réussite est si mal vue, alors qu’on en aurait tant besoin. Il va aussi chercher à réduire les plans sociaux qui ont été mis sous le boisseau dans l’attente des résultats de cette élection dont il est sorti vainqueur. François Hollande va aussi accorder la retraite à 60 ans à tous ceux qui ont commencé à travailler à 14-15 ans.

     

    Mais, sur un plan structurel, c’es-à-dire pour ce qui est des grandes masses, des tendances lourdes, que pourrait-il faire ? Sans vouloir être pessimiste ni irrespectueux, il lui faudra attendre sa rencontre avec Me Merkel pour décider de la suite. La chancelière trouve qu’il envoie un bien mauvais signal à la Grèce en optant pour une renégociation du pacte. C’est tout l’avenir de la zone Euro qui est en jeu.

     

    Mais le nouveau président pourrait aussi nous étonner en se convertissant à la rigueur et à la stabilité, mais accompagnées d’une dose significative de mesures sociales destinées aux plus défavorisées du genre aide accrue aux familles, aux mal logées, aux chômeurs, à la formation professionnelle, à l’aide médicale, aux retraites, à la prise en charge des personnes âgées, etc…

     

    Mais, je le répète, ce n’est pas une tendance lourde, ce qu’il faut, c’est une nouvelle orientation économique du pays. Mais le cadre européen actuel, cela semble très difficile. C’est tout le pari de la démarche. Je le redis en guise de conclusion : l’austérité mieux répartie, des sacrifices plus équitables seront mieux acceptés par la population.

     

    N’oubliez jamais qu’on est en France…

  • Chronique d’une défaite annoncée… Nicolas Sarkozy

    Chronique d’une défaite annoncée… Nicolas Sarkozy

     

    Le spectacle offert par les télévisions, me laisse songeur. Tous les puissants d’hier rasent désormais les murs, les journalistes qui courbaient l’échine deviennent insolents, les questions se font plus insistantes, le regard plus appuyé. Toutes ces manifestations humaines, trop humaines, hélas, m’ont rappelé les enseignements du talmud et de la Tora sur la fugacité du pouvoir humain, l’aspect périssable de la puissance et de tous ceux qui en détiennent une parcelle dans notre bas monde.

     

    Mais mon éducation morale m’empêche, m’interdit de piétiner les gens quand ils sont à terre. C’est une fin de règne et l’homme qui a subi ce terrible échec, lequel lui est largement imputable, a tout de même accompli quelques prouesses pour le pays : il a résisté aux différentes crises et a sauvé l’Euro, aux côtés de Madame Merkel.

     

    Sur les dizaines, voire les centaines de sondages effectués depuis près d’un an, aucun ne le donnait gagnant, aucun ne lui prédisait la moindre chance.

     

    Selon mon humble avis, ce sont les qualités ou plutôt les insuffisances psychologiques de Nicolas Sarkozy qui expliquent l’échec qui est retentissant. Un homme qui n’écoute que lui-même, qui a commencé son quinquennat en ignorant tous les autres, qui a qualifié le Premier Ministre de collaborateur, et tant d’autres choses…

     

    Mais existe-il sur terre un seul homme qui ne se trompe jamais ?