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Vu de la place Victor-Hugo - Page 798

  • L’enquête sur la traque de Ben Laden hier soir, dimanche 1er mai sur ARTE.

     

    L’enquête sur la traque de Ben Laden hier soir, dimanche 1er mai sur ARTE.

     

    J’apprends à l’instant, en regardant la télévision, que le président Obama s’est rendu en Afghanistan, un an jour pour jour après la liquidation du terroriste Ben Laden.. Les journaux insistent sur le côté communication de ce voyage, effectué en catimini, tous feux éteinte t dans l’avion et dans l’aéroport, afin de ne pas exposer le président inutilement..

    Mais ce qui est le frappant, c’est que nous avons entendu lors de l’émission sur ARTE d’hier soir, et en particulier les atermoiements des USA lors d’une si longue traque.

    Résumons nous : après avoir conquis Kaboul, les Américains, alliés des l’alliance du nord, ont lancé une véritable traque de Ben Laden, qu’ils poursuivirent dans les montagnes de Tora Bora. Et là nous découvrons les ratés de cette hyperpuissance qui se conduit comme un grand enfant.

    Des responsables de l’armée et du renseignement Us disent leur déception quant aux occasions manquées, au cloisonnement incompréhensible entre la CIA et le FBI, la quais interdiction d’échanger des renseignements, le refus d’envoyer 800 rangers pour pallier les carences de cette inénarrable armée afghane… Bref, le 11 septembre eût pu être évité si l’on avait agi autrement , d’autant que deux des terroristes de cette journée fatidique, notamment Mohammed Atta, étaient connus de la CIA.

    Ce qui est encore plus stupéfiant, ce sont les différents jalons sur la route de Ben Laden qui a organisé tant d’attentats alors que les USA s’interrogeaient sur les voies légales pour l’arrêter et le juger. Cette incroyable légèreté n’a d’égale que la duplicité largement attestée des Pakistanais qui n’ont jamais soutenu les USA de manière franche et massive.

    Faut-il faire confiance aux USA ? Faut-il compter sur eux pour assurer sa propre sécurité ? J’en doute, non pas qu’ils n’aient pas les mêmes valeurs judéo-chrétiennes que nous, la même sacralité de la vie, de l’insubstituabilité de l’individu, etc… C’est tout simplement qu’ils ne réagissent pas comme il faut, la où il le faut et surtout au moment où il faut.

    A en croire le reportage, Ben Laden aurait pu être neutralisé depuis belle lurette, ce qui aurait évité aux USA un traumatisme inoubliable. C’est leur mentalité. Comment vouloir respecter la légalité face à un terroriste qui s’est juré urbi et orbi votre perte, qui appelle à occire tous les Américains, civils ou militaires ?

    En fin de compte, c’est bien Georges Bush qui posera les jalons de cette liquidation de Ben Laden. Mais tout de même, le Pakistan détient la palme de l’infidélité et du mensonge : avoir eu le terroriste pendant des années chez eux à Abbottābād, tout près de la plus grande académie militaire, sans le savoir… C’est incroyable.

  • Un premier mai, pas comme les autres…

    Un premier mai, pas comme les autres…

     

    Le fait que la campagne présidentielle se situe au tout début de ce mois de mai 2012 confère à la fête du travail une valeur particulière. En effet, mis à part le front national, les partis ne se montraient en ce jour sacré pour tous les salariés de la terre. On laissait aux syndicats ouvriers et autres le soin de défiler et de défendre des intérêts spécifiques. Cette fois-ci, c’est bien différent.

     

    La nouveauté vient de deux directions : la première est la décision d’un syndicat pro communiste qui a donné une consigne de vote de manière très claire. Jadis, on savait pertinemment pour qui les cadres de la CGT voteraient, c’est-à-dire contre la droite, mais cela n’était pas verbalisé aussi franchement. La deuxième nouveauté est la décision du président candidat d’organiser Place du Trocadéro un gigantesque meeting en faveur du vrai travail…

     

    L’expression peut surprendre mais elle vient bien de Nicolas Sarkozy qui entend ne pas laisser à ses adversaires le monopole de cette journée symbolique. Je l’ai entendu tout à l’heure sur BFM Tv, dans l’émission de Jean-Jacques Bourdin qui a été très offensif, presque agressif. Il faudra d’ailleurs, un jour, revenir sur l’impact des journalistes dans toutes ces campagnes électorales.

     

    Que signifie la notion de vrai travail ? N.S. vise probablement ceux qu’il considère comme des privilégiés, dont le statut est protégé mais qui, en dépit de leur sécurité d’emploi protestent tout le temps. Il y entre 26 et 27 millions de population active dont six sont des fonctionnaires de quelque catégorie que ce soit. Les autres, l’écrasante majorité, travaillent dans le secteur privé et sont donc soumis aux aléas du marché qui, ces derniers temps, fluctuent sans cesse.

     

    Le chômage est une calamité. Il faudra absolument trouver de nouvelles voies pour le résorber et ouvrir des débouchés nouveaux. L’idée de NS de faire voter une loi, s’il est élu, garantissant à chacun le droit à une nouvelle formation professionnelle, est excellente
  • A Ferrare, samedi et dimanche

    A Ferrare, samedi et dimanche

     

    Quelle ville, quelle douceur de vivre, quelle élégance et quel raffinement ! Cette Italie du nord est un joyau !

    Samedi, nous sommes allés dans la petite synagogue de Ferrare pour la prière du chabbat. C4était minuscule, environ quatorze hommes dont trois petits enfants et un peu plus de femmes.

    J’étais assez peine dé voir le judaïsme réduit à une portion si congrue ; il faut dire que l’Eglise catholique, la guerre, la déportation et les conversions se sont chargés de nous conduire à un tel résultat.

    Vers la fin de l’office, le rabbin a fait venir deux garçons et une petite fille pour chanter le beau cantique de Adon ‘olam asher malkah (voir à ce sujet mon livre La liturgie juive, QSJ ? PUF, 1996) Ces voix vibrantes m’ont redonné du courage.

    Après ce fut la belle réception avec la nuit blanche dans les rues de Ferrare, on a vu les lieux de tournage des Jardins des Fizi-Contini, les lieux où se trouvaient Georgio Bassani et Ferrare by night.

    En nous promenant dans les rues du Ghetto juif (comme on dit là-bas), j’ai pou voir l’ancienne synagogue hispano-portugaise, que les expulsés d’Espagne ont investi en novembre 1492 lorsque les catholiques d’Espagne ont signé le décret d’expulsion. Plus d’un demi millénaire.

    Le dimanche, ce fut la remise du Prix en présence du Maire de Venise, de celui de Ferrare et des notables locaux. La cérémonie eut lieu dans l’ancienne prison de Ferrare, aménagée en musée culturel juif. Après mon allocution, une vieille dame dit sa volonté de prendre la parole. A la tribune, elle témoigne, elle a vécu dans cette prison neuf années, son père en était le directeur, il lui parlait souvent de Bassani qu’il respectait mais qui était un anti-fasciste… Tout le monde retint son souffle.

    On m’a aussi présenté la fille de Bassani, elle vit à Sceaux avec son mari, en France ! Nous avons échangé nos adresses afin de nous revoir à Paris ou à Genève…