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Vu de la place Victor-Hugo - Page 891

  • Quel avenir pour l’Euro ?

    Quel avenir pour l’Euro ?

    A moins que tout ne trompe, les deux partenaires, Français et Allemands, ont trouvé un terrain d’entente qui devrait conforter la position de l’Euro pour les semaines, voire les mois qui viennent. Mais le centre d’intérêt s’est déplacé, on ne se demande si l’Euro va être sauvé, mais qui l’a vraiment sauvé, au juste.

    Or, force est de constater que ce sont les Allemands qui tiennent le haut du pavé (en allemand, die das Sagen haben). Madame Merkel a eu l’élégance de suivre les points les plus importants des demandes françaises, car mieux vaut agir intelligemment que de faire sentir aux autres que l’on a toujours raison.

    La chancelière a bien eu raison de rejeter catégoriquement l’idée d’obligations de l’Euro, encouragement conscient ou inconscient des mauvais élèves de la classe européenne. J’ose le dire et le redire : que se passerait-il si les Allemands quittaient l’Euro et décidaient de revenir au mark, à l’occasion d’une consultation électorale de caractère euros sceptique ? Je n’ouvre ouvrir la discussion de peur d’ouvrir sous nos pieds un gouffre insondable. Ce serait l’apocalypse..

    Cela ne sert pas à grand-chose de le redire, mais l’entrée dans l’UE n’aurait pas dû aller de pair avec l’adoption de l’Euroe. Ce fut une erreur majeure et les Allemands ont raison de se méfier.

    Que se passerait-il si les Italiens et les Espagnols s’effondraient comme les Grecs ? Les Allemands n’ont pas l’intention de payer et ils ont bien raison.

  • Pendant que les forces armées syriennes bombardent les camps de réfugiés palestiniens, la TV diffuse chants et artistes de variété..

    Pendant que les forces armées syriennes bombardent les camps de réfugiés palestiniens, la TV diffuse chants et artistes de variété..

    En hébreu on dit lo ye’ouman ki yessoupar pour exprimer : c’est incroyable !

    Avant d’aller à la plage et pour ne pas cuire au soleil, je regarde les TV arabes puisque mon épouse m’interdit (sous peine de graves sanctions) de lire ou d’étudier ! Alors je tente de comprendre ces gens qui sont à la fois si près et si éloignés d’Israël.

    Et là, je vois et écoute le speaker qui s’attarde longuement sur les images d’attentats à Bagdad énonçant complaisamment le nombre élevé des morts et montrant l’étendue des dévastations.

    Quelques phrases pour dire que des bandes armées, qualifiées de terroristes (irhabiyim moussalahim), fuisent après avoir attaqué les forces régulières du pays. Pas un mot sur l’attaque depuis la mer des camps palestiniens..

    Par contre, tout une rubrique sur le bomabrdement par Israël de Gaza. Mais on oublie de dire que cette attaque répond au tir d’un missile sur Béershéva..

    Quoi qu’il en soit, il est sidérant de voir cette TV, au moment même où j’écris, j’entends et vois tout un orchestre d’au moins trente instrumentistes exécuter des mélopées qui me plaisent. Mais je n’arrive pas à me faire à l’idée que pendant ce même moment, le pays est à feu et à sang et que même les Etats arabes se désolidarisent d’El Assad (dont la traduction arabe signifie : lion).

    Du coup, je me suis souvenu des rodomontades de Nasser en juin 67 qui disait que ses avants gardes étaient dans les faubourgs de Tel Aviv alors que les Israéliens avaient avancé en territoire égyptien et capturé des armées entières.

    Décidément, le fossé culturel est incomblable. Ei efchar le gacher et ha pa’ar. Mais alors que termine ce blog, la TV syrienne continue de me bercer de ces mélopées fortement orientales.

  • Le peuple juif a-t-il encore un leadership religieux en Israël ?

    Le peuple juif a-t-il encore un leadership religieux en Israël ?

    Je vous ai parlé des indignés en Israël ; ensuite, jai évoqué la situation soico-économique de ce pays, censé être le pays des juifs, donc soumis, en principe, aux valeurs juives d’honnêteté, de générosité et d’amour du prochain. Or, nous constatons avec l’absence de plus en plus scandaleuse de toutes ces valeurs, ce qui rissque de faire perdre à ce pays sa légitimité, non pas au plan international, cela n’arrivera pas, mais au plan spirituel et éthique, ce qui, à mes yeux, est nettement plus préoccupant.

    Pourquoi en est-on arrivé là et comment ? Qui aurait dû, par vocation, assumer de manière dévouée et désintéressée le leadership religieux et éthique de ce peuple ? Les rabbins, bien sûr, la communauté religieuse, les harédim auto-proclamés.

    Lorsque vous vous jouez un coup d’œil approfondie sur la soci-culture israélienne actuelle, vous remarquez aussitôt (pardond pour la dureté ddu constant) que les religieux participent eux aussi, voire parfois plus que les autres, à cette course effrénée et désordonnée vers l’aisance matérielle. Vous noterez que je ne dis pas le bonheur.

    Lorsque vous écoutez le discours rabbinique et religieux actuel dans ce pays, c’est cette réalité peu réjouissante qui s’impose à vos yeux : au lieu de veiller à la vertu du peuple, à la restauration de sa vocation spirituelle qui a fait de lui un peuple choisi, constitué de prêtres et d’hommes vertueux, les religieux plongent dans la mêlée, arrachent tout ce qu’ils peuvent arracher et passent leur temps à défendre les propres intérêts sectoriels.

    Ce n’est pas bien et il faut bien voir qu’il y a là une instrumentalisation assez impudique de la religion, et surtout de la pratique religieuse. Pourquoi demander de l’argent à tout bout de champ ? Pourquoi multiplier les agapes à chaque occosion, mariage, enterrement et circoncision ? J’ai entendu des familles se plaindre d’avoir à organiser pour tant de bouches inutiles, le chabbat du hatan, le chabbat des rabbanim, de la kalla, etc, autant d’occasions de manger pour rien, mais aux frais de quelqu’un d’autre..

    Tout le monde sait qui je suis et ce que je publie. Dans les Pirké Avot, il est dit que celui qui aime la Tora doit se morfondre pour elle (mi shé mémit et atsmo aléha). Il est aussi interdit d’instrumentaliser la Tora, littéralement de la transformer en pioche pour creuser… En d’autres termes, c’est exactement le contraire de la situation actuelle.

    Les religieux devraient se dévouer au peuple et non pas faire pression sur le gouvernement pour lui arracher plus de crédits et de privilèges. Nous voulons bien que les religieux aient des écoles juives où sont enseignées les matières sacrées, que les couches pauvres ou déshéritées soient prises en compte, mais pas des privilèges.

    Savez vous que l’année dernière, certains religieux ont eu le front de demander au gouvernement l’octroi d’un salaire mensuel minimum pour étudier la Tora ? Comment voulez vous que ce pays décolle enfin ? En agissant ainsi, les religieux se servent eux-mêmes mais desservent la Tora. Il nous faudrait un nouveau leadership religieux, honnête, désintéressé, dévoué et incarnant de manière authentique les valeurs juives.

    Que l’on se souvienne de ce terrible cri : malheur aux créatures qui offensent la Tora (Oy lahém la-biryot mé ‘elbonah shél Torah)