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  • Les présidents fondateurs

      Que se cache-t-il derrière ce titre étrange, au premier abord? Eh bien, une réalité toute simple: on observe depuis peu de temps que lrosque les présidents, vice-présidents ou premiers ministres quittent le pouvoir, ils créent ou fondent une fondation censée leur permettre de poursuivre leurs activités ou d'innover…

     

     La première question que l'on se pose est la suivante: mais pour quelle raison le font-il aujourd'hui, alors qu'ils ne sont plus au pouvoir? Lorsqu'ils étaient en charge, ils avaient en main le pouvoir et tous les leviers, notamment financiers et économiques de l'Etat?

     

     Gorbatchev a créé sa fondation qui se donne pour objectif de fournir de l'eau potable à ceux qui en sont privés. Bille Clinton, champion toutes catégories, donne des conférences extrêmement onéreuses afin d'alimenter en rentrées financières une fondations tous azimuts: lutter contre le sida, aider les petits entrepreneurs aux Etats Unions, promouvoir  des minorités a l'éduction et à la culture, la paix dans le monde etc… L'ancien vice-président Al Gore se concentre sur l'environnement et sillonne la planète pour sensibiliser l'opinion mondiale. Jacques Chirac lève des fonds pour une nouvelle fondation destinée à amorcer le dialogue des cultures et des civilisations…

     

      Et que fera le président Georges WXalker Bush lorsqu'ils quittera la pouvoir? IL a dit qu'il ferait des conférences. Gageons que lui aussi créera une… fondation! On peut même se demander si le sémillant Tony Blair, émissaire du quartett ne va pas en faire autant…

     

    Il est intéressant de relever que ces hommes, naguère si puissants, jugent que la fondation est le meilleur moyen  de continuer à œuvrer et à avoir de l'influence, et que c'est le seul moyen qui permette d'avoir encore barre sur les choses.
     

    Lien permanent Catégories : Philo
  • Ben Laden et nous

     

     

        Cette journée du 11 septembre aura paru interminable à certains d'entre nous: quelques hommes d'affaires ont même repoussé à une date légérement ultérieure leurs rendez vous pris pour ce jour craignant qu'il ne soit fatidique… Ceci a même donné des idées à de mauvais plaisants qui ont déclenché une alerte générale de la police féférale allemande…

     

       Mais la menace est hélas très réelle… Quelques questions se posent cependant: L'homme le plus recherché du monde est-il encore vivant? Cette cassette si libéralement diffusée est-elle authentique? On ne sait plus que penser.

     

       Il est vrai qu'un Ben Laden vivant et menaçant est fort commode: cela permet de renforcer la lutte contre le terrorisme de par le monde et de justifier, au passage, tant d'autres choses…

     

       Une chose demeure toutefois indéniable: De l'Algérie à Israël, des terroristes ont frappé, soit pour s'en rendre à un chef d'Etat Abdelaziz Bouteflika, soit pour blesser des soldats isréaliens en garnison près d'Ashkélon. Dans les deux cas, le terrorisme n'est pas mort. Sommes nous bons pour une guerre de 10 ou de cent ans?
     

  • Le cardinal Lustiger

      

        Dans sa livraison du week end, Le Figaro publie la tribune d'un rabbin français qui revient sur le cas du défunt cardinal; au gré de l'auteur de cette tribune, le cardinal était un prince de l'église et ne pouvait donc plus être juif… Pour appuyer ses dires, l'auteur se réclame d'un principe rabbinique qui  stipule que même si un juif commet une faute, il reste toujours juif.(af al pi shé hatta, Israël hu) Mais l'auteur interprète ce principe dans un sens bien spécial puisqu'il ajoute qu'il reste juif, sauf si la faute commise est l'apostasie. C'est-à-dire si l'intéressé a changé de religion. Et d'autres termes, s'il se convertit à une autre religion…

        Cette interprétation pose problème car les sages rabbiniques considéraient que même l'apostasie n'était pas un facteur dirimant et que, somme toute, le péché capital était justement l'apostasie. Ce qui signifie que même si un juif quitte sa confession il n'en est pas moins juif.

     

        Le grand historien judéo-hongrois Jacob Katz, autorité éminente en matière d'érudition et de droit rabbiniques, avait expliqué dans une excellente étude diachronique sur la question, que même dans ce cas d'apostasie, l'apostat pouvait revenir et donc continuer de revendiquer son appartenance à la religion juive. Ce qui était justement le cas du défunt cardinal.

     

        En réalité, il faut savoir que la jurisprudence rabbinique ne porte que sur la définition razbbinique de l'identité juive. Or celle-ci n'est qu'une catégorie parmi d'autres puisque l'appartenance au judaïsme n'est pas seulement (exclusivement) de nature religieise. les rabbins ne pouvaient accepter que l'identité juive religieuse. Or, il en existe d'autres, tout aussi légitimes. Mais le cas du cardinal est complexe: il considérait que le christianisme était la vérité du judaïsme et que ce dernier avait trouvé son accomplissement dans le christianisme. Ce qui est inexact, à la fois aux plans historique et théologique.

     

       Il faut déplacer le centre de gravité de la question vers un plan éthique: peut-on interdire à un homme de revendiquer deux identités qui, à ses yeux, n'étaient pas mutuellement exclusives?