Dans une tribune bien charpentée comme à l'habitude, publiée dans le Monde du 8-9 septembre, Antoine Basbous analyse l'évolution du monde arabo-islamique depuis la catastrophe du 11 septembre 2001. Il est difficile de dire que l'Occident ou le président Bush ont échoué dans leur lutte contre le terrorisme car il est encore trop tôt pour tirer des conclusions.
Conclure des attntats quotidiens en Irak à une défaite de la stratégie américaine en Mésopotamie est erroné. Si les chiites et les sunnites ne s'entretuaient pas du temps de Saddam c'était uniquement parce que celui-ci les contrôlait d'une main de fer et n'hésitait pas à faire des bains de sang au moindre soulèvement.
Mais ce qui est plus grave, c'est plutôt l'extrême faiblesse des régimes arabes ou musulmans soutenus par les USA. Est-ce la faute des Américains? Nullement. Si les régimes pro-occidentaux sont mal assurés et faibles, à qui la faute? C'est pourtant le cas de Karzaï en Afghanistan, de Abbas en Palestine, de Musharraf au Pakistan, de Maliki en Irak…
On fait avec ce que l'on a. Et nécessité fait loi. Mais l'avenir est incertain.