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  • LA PROFESSIONNALISATION DES ARMEES FRANÇAISES

     

     

    LA PROFESSIONNALISATION DES ARMEES FRANÇAISES
        La publication du livre blanc sur la défense n’a pas plu à tout le monde, quelques généraux sont intervenus sous le nom de surcouf afin de ne pas dévoiler leur identité : c’est leur droit puisqu’ils veulent, selon eux, préserver l’outil militaire. Le ministre de la défense leur a répondu comme il convient :ils doivent, surtout pour des cadres d’active faire preuve de loyauté et appliquer les décisions du pouvoir politique qui tire sa légitimité du peuple…
        Quel est l’enjeu du débat ? D’abord, il y l’appréciation des éléments et les personnalités. Nicolas Sarkozy n’est pas Jacques Chirac qui était passionné par la chose militaire et avait fait des armées un domaine réservé, dans la lignée du général de Gaulle. Un certain halo de sacré entourait la chose militaire et l’indépendance nationale était directement reliée à la force de dissuasion, au désengagement de l’OTAN, partant à la puissance militaire…
        Nicolas Sarkozy n’a pas hérité de cet esprit visionnaire, apte à ignorer l’incontournable principe de réalité (Realitätsprinzip), il préfère des considérations plus gestionnaires… Donc, il réduit, innove, reforme, réforme, ouvre de nouvelles bases en ferme d’autres, bref, évolue avec son temps.
        Mais qu’aurait fait le général de Gaulle lui-même dans la situation présente ? Il aurait sans doute épouse les nécessités du temps. Et si le matériel est obsolète ou inadapté, il n’est pas nécessaire de maintenir une pléthorique armée de terre. Le ministre de la défense Hervé Morin a bien explique cela en donnant l’exemple de la projection de forces françaises vers l’extérieur. Notre armée est de l’ordre du gabarit de l’armée britannique, mais gardons nous de descendre plus bas. Notre crédibilité y perdrait.
     

  • L’INTERVIEW D’EHUD BARAK AU JOURNAL LE MONDE

    L’INTERVIEW D’EHUD BARAK AU JOURNAL LE MONDE
        c’est Ehud Barak, le ministre de la défense d’Israël, qui fait la manchette du Monde en date du 20 juin. Le ministre d’Israël est en visite de travail à Paris pour deux jours. Les informations qu’ils donne dans son dialogue avec les journalistes sont de trois ordres : la bombe iranienne, la Syrie et le Hamas. Il convient de commenter les déclarations du ministre :
    a)    la bombe iranienne inquiète gravement les Israéliens et on peut les comprendre. Ils préconisent donc un renforcement des sanctions, notamment économiques et financières, en s’adjoignant les services de pays comme la Russie, la Chine et l’Inde. Ehud Barak insiste sur le fait qu’il faut lâcher du lest à l’égard des Russes et implore les USA de suivre cet exemple.  Les Russes sont très sensibles à de l’indulgence à leur égard lorsqu’ils combattent le terrorisme tchétchène. Ils ne digèrent toujours pas l’étalage de l’hyper puissance américaine, notamment que celle-ci pousse l’OTAN jusqu’aux anciens Etats de l’ex URSS. La nouvelle administration devra donc faire des concessions.
    b)    Les réflexions sur la Syrie sont très édifiantes et précises. Il ne s’agit pas encore de négociations mais de pourparlers préliminaires qui pourraient éventuellement déboucher sur autre chose. On sent entre les lignes que le général se démarque quelque peu des déclarations de son premier Ministre Olmert. Voici les priorités de Bachar el Assad, selon Baral : d’abord sauvegarder les intérêts de la famille Assad, c’est-à-dire du régime ; ensuite gagner l’estime des USA dont les milliards affluent dans l’Egypte voisine alors que la Syrie est au bord de l’asphyxie économique. Avoir un rôle prépondérant au Liban, notamment au plan économique. Et le Golan n’arriverait qu’à la fin. Barak se fonde sur des négociations avec le père de Bachar pour établir cette classification des priorités. Ce qui est révélateur,n ce sont les déclarations du général sur le Golan : nous l’aimons beaucoup, dit-il, nous l’avons conquis de haute lutte, mais nous sommes à la fois assez forts pour le garder que pour le rendre, car la situation stratégique a changé… Donc, une déclaration qui laisse augurer des changements en Israël…
    c)    La question du Hamas est liée à la précédente : si l’on détache la Syrie de l’Iran, ce dernier pays apparaîtra sous son vrai visage, à savoir une puissance musulmane chiite, non arabe, poursuivant des vues hégémoniques dans la région. La Syrie aurait alors intégré le camp des Etats arabes modérés, suivant Washington, tandis que le Hamas et le Hezbollah en seraient inéluctablement affaiblis puisqu’ils seraient privés du soutien de l’ancien allié syrien…

    Pour le reste, le ministre n’est pas contre l’invitation de Bacahr el-Assad à Paris pour le défilé du 14 juillet.

  • L’ALGERIE ET LE DIALOGUE INTERRRELIGIEUX

     

     

    L’ALGERIE ET LE DIALOGUE INTERRRELIGIEUX
        C’est la tribune de Monseigneur Hippolyte SIMON, archevêque de Clermont, parue dans le journal Le Monde du 18 juin 2008, qui me donne l’occasion de revenir sur les problèmes que rencontrent en Algérie des hommes et des femmes, de nationalité algérienne, désireux de rejoindre une autre religion, notamment chrétienne, et qui rencontrent, pour cette raison, des difficultés d’ordre judiciaire.
        La tribune du prélat revient sur ce qu’il nomme l’islamité de ce pays d’Afrique du Nord, et qui constitue le ciment unificateur de l’ensemble de sa socio-culture… C’est un fait, mais comment dialoguer avec d’autres religions, si on n’a pas le droit de propager ou de distribuer des livres religieux, notamment des Bibles et des exemplaires de l’Evangile ? En Europe, nul ne trouve à redire lorsqu’on distribue des livres d’une autre religion. C’est même un article de la Déclaration des droits de l’homme . En arabe huquq al-insane
        Nous lisons que le Premier Ministre François Fillon doit aujourd’hui même évoquer ce problème –qui n’est pas mineur- avec les plus hautes autorités algériennes. Une jeune femme a été traduite devant un tribunal qui requis contre elle une peine de prison au motif qu’elle se rendait coupable de propagande religieuse au profit d’une autre religion… Voilà un argument d’un autre âge !
        Depuis le XVIIIe siècle, l’Europe a connu le siècle des Lumières qui a émis à l’égard des religions des critiques constructives, partie intégrante de nos religions. Il faudrait que toutes les religions monothéistes deviennent comme le judaïsme et le christianisme, des cultures gisant au fondement de notre vie sociale. Le dialogue interreligieux est à prix, le maintien d’une immigration contrôlée et choisie sous nos latitudes aussi.