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  • QUI EST RICHE ?

     

    QUI EST RICHE ?
        Oui, qui est riche ? Et comment entendre le terme richesse ? Il s’applique à deux sphères, au moins, qui sont radicalement différentes : spirituelle ou intellectuelle, matérielle ou matérielle ou physique.
        Les civilisations occidentales, c’est-à-dire judéo-chrétiennes, ont toujours opposé les richesses de ce bas monde à celles de l’au-delà, c’est-à-dire à l’aspiration à l’éternité. D’où la fameuse doctrine de l’immortalité de l’âme qui s’est affirmée, dans les théologies, face à la notion de résurrection des corps. Ceux des théologiens qui ne purent évacuer cette théorie au motif qu’elle péchait contre le dogme ont résolu cette quadrature du cercle en disant que l’immortalité psychique s’adressait aux élites, seules aptes à la comprendre, tandis que la résurrection était destinée aux masses incultes. Ce n’est pas moi qui m’exprime ainsi mais les théologiens du Moyen Age et de la Renaissance.
        Que ce soit dans la Bible (dont le texte définitif ou presque remonte à 445 avent l’ère usuelle) ou dans les dialogues platoniciens, on oppose la richesse de l’esprit à la richesse apparente, matérielle. Relisons les livres des Proverbes, de l’Ecclésiaste, de Job et nous en serons persuadés. Quant à Socrate, il est dit dans les dialogues de son élève, nu physiquement, c’est-à-dire désintéressé des biens de ce monde. Et de fait, à sa mort, Socrate ne possédait pas grand’ chose.
        Mais penchons nous, non plus sur la nature de la richesse mais sur son niveau. En d’autres termes, à partir de quelle somme d’argent sommes nous riches ? Et comment déterminer ce seuil fiscal dans nos sociétés avancées ?
        En France où existe l’impôt sur la fortune, nombre de foyers ou de personnes seules se sont retrouvées assujettis à cet impôt lorsque leur domicile a pris tout à coup pris de la valeur, suite à la bulle immobilière… Ces personnes ne pouvaient visiblement pas s’acquitter d’un tel impôt, sauf à vendre leur appartement et à en racheter un autre , de moindre prix et de moindre valeur. Heureusement, le législateur a compris e a rectifié le tir…
        Qu’est ce que cela prouve ? Que l’on peut être riche aux yeux d’une législation déterminée et pas du tout au regard d’une autre… Cela prouve aussi que le devoir de solidarité entre les classes sociales peut être soit dévoyé, soit appliqué de manière inadéquate.
        En tout état de cause, une société civilisée, sans confondre égalité avec égalitarisme, se doit de se porter au secours des plus démunis, des plus faibles et des plus nécessiteux. Mais sans spolier Pierre pour secourir Paul.
        C’est tout le problème ; le devoir le plus urgent est de permettre aux enfants de quelque milieu que ce soit d’évoluer. Utopie ? Peut-être.
       
     

  • LES RÉSULTATS DU SOMMET EXTRAORDINAIRE EUROPÉEN

     

    LES RÉSULTATS DU SOMMET EXTRAORDINAIRE EUROPÉEN
        Nous venons d’entendre la conférence de presse des membres de l’UE, le président Sarkozy en tête, le président Barosso ensuite et les déclaration de M. Javier Solana.
        Pour ceux qui savant lire entre les lignes, la Russie est nettement visée, même si, pour l’instant, on s’abstient de penser aux sanctions qui, de toutes façons, finiront par tomber si la Russie n’obtempère pas.
        Le communiqué du président Sarkozy a insisté sur l’unité du camp européen : c’est la trame de ce message. Tout en indiquant que le sommet n’était pas dirigée contre la Russie mais contre son agression à dont il lui est demandé de liquider les séquelles, le président a martelé que la solidarité de l’UE allait à la Géorgie. On sent aussi que les rôles ont été distribués soigneusement.
        Comparativement, le message du président de la Commission Européenne était plus musclé. IL a insisté sur la nécessité pour les Russes de respecter l’intégrité territoriale de la Géorgie et d’honorer le contrat en six points signés  par MM Medvedev et Sarkozy.  Il a aussi souligné que l’aide à la Géorgie pour sa reconstruction et son assainissement sera massive. Il a aussi laissé entrevoir que les formalités en vue de l’adhésion à l’UE seront accélérées. Enfin, on prévoit la formation d’un corps d’observateurs qui vérifieront sur place le respect par les Russes des engagements pris.
        Le président Sarkozy a même pris soin de s’exclamer : Yalta, c’est fini !
        Pour ma part, j’incline vers la position des anciennes républiques socialistes qui savent, elles, ce que signifie une telle présence armée sur leur territoire. L’Union Européenne ne doit pas avoir peur des sanctions, la Russie a plus besoin de la technologie occidentale que l’Europe du pétrole et du gaz. Il faut aussi prier que la Russie, ce grand pays, se donne un régime réellement démocratique  et ne menaçant guère ses voisins. Ou alors, le président Sarkozy, le Premier Ministre Gordon Brown, le président Barroso, le Haut représentant Solan, sont-ils tous des russophobes ?
     

  • FAUT-IL TAXER LES RICHES ?

     

    FAUT-IL TAXER LES RICHES ?
        LA REFORME DE L’ISF EN FRANCE
        On entend déjà les hauts cris de la gauche depuis que Madame Christine Lagarde, prenant à contre pied ses amis et ses adversaires politiques, a donné une interview à La Tribune pour dire que le gouvernement allait assouplir l’impôt sur le patrimoine et réformer, même, l’impôt sur la fortune.
        Dans tous les pays modernes et avancés, on réduit le montant des prélèvements obligatoires, seule la France est restée à la traîne car sa sociologie est restée au niveau du XIXe siècle où les riches et les pauvres (ce n’est qu’une façon de parler)  s’opposent irrémédiablement et presque invinciblement. Pourquoi ? C’est un lointain héritage des problèmes non tranchés par la Révolution française et qui sont demeurés pendants depuis lors.…
        Réfléchissons d’abord sur les mots. Qui est riche et qui est pauvre ? Nous autres salariés, même à un niveau élevé, vivons de nos salaires car nous louons notre force de travail, intellectuel ou manuel. Ce qui fait que la quasi-totalité des populations, notamment européenne, est constituée de salariés, c’est-à-dire de gens comme nous qui attendent la fin du mois. Il n’y a donc pas lieu de développer cette haine de classes, cette opposition sociale qui a encore de beaux jours devant elle en France.
        Alors qui est riche ? En fait des gens qui développent leur savoir-faire, sortent des sentiers battus et prennent des risques. Or, ces gens dont nous ne faisons pas partie, sont haïs en France, voire même dénoncés et désignés à la vindicte populaire… Est-ce juste ? Non, puisque ces gens sont comme les autres, paient des impôts (plus que les autres) et contribuent grandement à créer des richesses , donc à améliorer les niveaux de vie de leurs concitoyens.
        Mais en France, c’est très spécial, on considère que c’est une honte, un scandale d’être riche et on estime quil faut prendre aux uns pour donner aux autres. C’est très généreux mais très dangereux aussi car ceux que l’on dépouillent liquident leurs affaires dans ce pays et vont ailleurs… La mesure de Madame Lagarde est don très appropriée et surtout la successivité des deux mesures, taxer de 1,1% les revenus du capital et ensuite réduire son assiette fiscale, c’est de bonne guerre. L’électorat de la majorité s’est cru trahi par le gouvernement qui n’a pas tardé à rétablir l’équilibre.
        Les leçons à tirer de ce chassé-croisé est que la France doit changer de mentalité ; il faut comprendre que la France n’est pas seule au monde, qu’elle doit se soumettre elle aussi aux lois d’airain de la conjoncture économique. ET quand on taxe trop le capital on s’enfuit vers des cieux plus cléments. Tout le monde aurait fait la même chose… Il suffit de voir le nombre de Français qui peuplent les beaux quartiers de Londres, de Bruxelles et de Genève pour s’en convaincre. 
    Alors, plus d’ardeur au travail et moins de jalousie et d’envie. Si les Français veulent sauver le modèle social de leur pays.