Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 18

  • LE QATAR, UN PETIT PAYS QUI MONTE…

     

    LE QATAR, UN PETIT PAYS QUI MONTE…
        AVEC sa capitale Doha, connue pour les négociation de l’OMC, avec ses 160 km de long et ses 80 km de large, le Qatar joue un rôle disproportionné par rapport à sa superficie terrestre. Ses richesses en hydrocarbures et l’intelligence de ses dirigeants en font un partenaire privilégie des rapports entre l’islam et l’Occident et un passage incontournable de la diplomatie mondiale.
    On savait le Qatar à la point de certains développements inattendus dans une région secouée de soubresauts passionnels : il entretient des relations suivies avec Israël, reçoit le ministre des affaires étrangères de ce pays, joue les intermédiaires entre les USA, le G8, d’une part, et un pays comme l’Iran auquel le monde reproche de battre en brèche la légalité internationale. Il a aussi pesé de tout son poids pour imposer la constitution d’un gouvernement libanais et l’élection d’un président de la république. L’émir de ce pays est l »évident d’honneur du président Sarkozy lors du défilé du 14 juillet. C’est le même homme qui s’est entremis pour faire libérer les pauvres infirmières bulgares… Et c’est encore lui qui s’empare du dossier Schalit Gil’ad et il y a fort à parier que les Qataris parviendront à convaincre le Hamas de lâcher prise. Il faut dire qu’ils ont presque éclipsé la grande Egypte et la puissante Arabie Saoudite dans ce domaine.
    Quelle tableau de chasse ! Quelles performances ! Voilà un bon pays arabo-musulman qui entretient de bonnes relations avec tout le monde, tout en étant fermement ancré dans le camp américano-occidental. Il parle aux Iraniens, aux Irakiens, aux Israéliens, aux Américains, aux Libyens, bref à tout le monde.
    Il nous faudrait plusieurs Qatars dans la région ! Un mot du célèbre Calife du IXe siècle Haroun al-Rachid (Henir l’intègre) à Bagdad : al-kiyassa wa-l fhama yaghlaboun harakat al-harb : la diplomatie et l’intelligence ont raison des machines de guerre
     

  • ENCEINTE DE TRIPLÉS À 59 ANS !!

     

    ENCEINTE DE TRIPLÉS À 59 ANS !!
    Je n’avais vraiment prévu de parler du cas posé par cette dame de 59 ans qui s’est fait implanté trois embryons (si je puis dire) et qui attend donc dans quelques jours la naissance de triplés dans une maternité parisienne. Malgré l’actualité pressante, notamment internationale, on ne parle que de cela. Une certaine presse en fait ses manchettes, la télévision évoque ce cas en boucle et l’on se tourne vers les penseurs pour savoir quelle conduite tenir.
    C’est effectivement très complexe. Tout d’abord, il faut se demander si la dame en question veut ces enfants pour elle, c’est-à-dire s’il s’agit d’un désir d’enfants qu’elle ne peut plus avoir en raison de l’âge, ou si, tout simplement elle a servi de mère porteuse. Dans ce cas, on déplace le problème éthique qui revêt un autre caractère : avons nous le droit, au plan éthique, de préparer (de fabriquer) nos enfants dans un organisme qui n’est pas celui de la vraie mère laquelle n’a servi qu’à abriter un embryon préparé par d’autres et pour d’autres ?
    J’avoue mon ignorance et je doute que quelque philosophe ou juge que ce soit, parvienne jamais à trancher… Certes, on nous rend attentif à un célèbre exemple dont la Bible se fait l’écho et qui mettait en lumière, dès le IIIe siècle avant l’ère chrétienne, un drame auquel nombre d’humains sont parfois confrontés : la stérilité. En effet, la difficulté à engendrer remonte aux temps les anciens et l’on voit dans le livre de la Genèse le coupe de patriarche Abraham-Sarah réclamer à Dieu un enfant… Mais avant d’en arriver là et avant que Dieu n’exauce ce vœu, Sarah demande à son époux de cohabiter avec sa servante Hagar afin d’être «édifiée par elle». On voulait donc un enfant dans le foyer, mais l’enfant était d’une autre femme… Et restait le sien. Aujourd’hui, il en va tout autrement, d’où la difficulté au plan éthique.
    Avons nous la possibilité de demander à la médecine de mettre à notre disposition toutes ces techniques de procréation dite médicalement assistées ? En d’autres termes, est-ce que le désir d’enfants est assimilable à d’autres désirs matériels d’un autre ordre ?
    D’un autre côté, il faut être conscient d’une autre inégalité, décrétée, celle-là, par mère-nature… Alors qu’un mâle peut enfanter, s’il en a encore la force, à 75 ans passés, une femme se voit déconseiller de tomber enceinte après, grosso modo, 45 ans ! Pourquoi la nature est-elle ainsi faite et pourquoi semble-t-elle favoriser les hommes ? Je dis bien sembler…
    On se souvient peut-être de cette jeune femme allemande qui avait fait un pourvoi auprès de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe au motif que les hommes disposaient désormais d’une pilule, le viagra, pour stimuler leur capacité sexuelle, alors que les femmes ne disposaient pas de viagrette (curieux néologisme). Au plan pratique, cela prête à sourire, mais au plan du droit, la demande pourrait être prise en considération ;
    Devenu adulte et enseignant la philosophie depuis quelques années dans les universités, je me suis souvent interrogé sur le sens profond de cette phrase de Montaigne : science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Mais que voulait dire le grand Sage de France ? Que lorsque l’on fait quelque chose, on doit aussi savoir ce que l’on fait…
    Mais Montaigne vivait à une époque où le monde était simple. Je vous renvoie à la lecture d’un grand livre d’un sociologue, presque oubli » aujourd’hui, Georges Friedmann, Sagesse et puissance.
     

  • LES PHOTOS DES TALIBANS MEURTIERS, REVÊTUS DES UNIFORMES DE LEURS VICTIMES…

     

     

    LES PHOTOS DES TALIBANS MEURTIERS, REVÊTUS DES UNIFORMES DE LEURS VICTIMES…
        Je ne suis pas certain que les journalistes de Paris Match, partis à la rencontre des talibans qui ont attaqué les parachutistes français, aient été bien inspirés.
        Je ne crois pas que le droit à l’information puisse battre en brèche si gravement le deuil des familles et leur droit à la pudeur et au respect.
        Je ne crois que le droit à l’information à tout prix puisse réduire au silence la douleurs digne d’une mère qui reconnaît la montre-bracelet de son fils tué au combat. Laquelle se demande ce qu’on a bien pu faire à son fils, si on a pu l’approcher de si près…
        Je ne crois pas que c’est servir l’information que de nous montrer des criminels revêtus des uniformes et des casques des soldats français morts pour la liberté et la démocratie. Ces jeunes hommes étaient en service commandé sous bannière de l’ONU qui demeure, jusqu’à nouvel ordre, la cour suprême du droit international.
        Nous sommes en droit d’attendre de chacun, quel qu’il soit, un minimum de décence. Franchement, ce n’est pas bien. C’est même du voyeurisme cynique et entièrement déplacé. CE n’est pas ainsi que l’on fait une bonne presse.
        L’information oui, le scandale garanti, non.