PARADOXES FRANÇAIS…
Hier, l’Assemblé Nationale et le Sénat de la République française ont voyé le maintien des troupes en Afghanistan dont la reconduction, au niveau de l’ISAF, a été approuvée par un Conseil de sécurité unanime à l’ONU. Pendant que le Premier Ministre détaillait à la tribune de l’Assemblée la liste des matériels envoyés pour mieux défendre les troupes et assurer leur sécurité au service de la paix, la CGT de la poste déclenchait une grève pour, dit-elle, s’opposer au démantèlement du service publique et à la privatisation de la poste. Les éminents représentants du syndicat ont expliqué que l’entrée d’argent privé dans le capital de la poste et sa transformation en société anonyme ne manqueraient de porter atteinte au statut des fonctionnaires et à l’idée même se service publique puisque les actionnaires ne manqueraient pas d’exiger des dividendes…
Franchement, on croit rêver : pendant que des troupes réclament à cor et à cri l’envoi de matériels nécessaires à leur protection et à l’accomplissement de leur mission, quelques fonctionnaires du service publique –dont l’emploi est protégé- s’arrogent le droit de priver de courrier des centaines de milliers d’entreprises et de personnes privées.
On ressent un certain malaise en mettant bout à bout deux sujets, l’un de portée internationale où des Français risquent leur vie et l’autre qui met en avant quelques personnes acharnées à défendre, envers et contre tout, leurs petits avantages socio-professionnels.
La majeure partie des employés de la poste comprennent que cette institution doit s’ouvrir, que le monopole s’arrêtera en 2011 et que nous n’aurons plus de grèves à répétition ni d’interminables files d’attente devant les guichets. Ces forces jeunes et saines renouvelleront le service de la poste qui deviendra compétitif et concurrentiel.
La politique intérieure française se nourrit de paradoxes qui seraient savoureux s’ils n’étaient tout simplement ridicules.