FRANÇOIS HOLLANDE ET BERTRAND DELANOE
Mais que se passe-t-il donc au Parti socialiste ? Depuis cette cascade d’élections perdues, la désunion règne rue de Solférino. Deux facteurs au moins expliquent bien ce champ de ruines qu’est devenu le PS : l’incurie assez formidable, il faut bien le die, de François Hollande d’une part, et le savoir-faire de Nicolas Sarkozy, d’autre part.
En comparaison du PS, la droite a un avantage important : ceux qui se présentent à la direction du parti ou à l’investiture ne sont pas des seconds couteaux mais des leaders nationaux d’envergure. Regardez donc du côté du PS : C’est le ban et l’arrière ban qui se met en avant. Regardez le jeu des alliance, c’est pire que les Irrungen Wirrungen de Theodor Fontan ou les Affinités électives de Goethe… Aucun de ces Messieurs Dames n’est prêt à reconnaître qu’il n’a pas (ou pas encore) la stature pour jouer dans telle ou telle catégorie. Ils sont prêts à toute, à toutes alliances même contre nature, si cela peut leur permettre de paraître et de sortir de l’anonymat. Quand on voit les valses hésitations de certains qui jurent fidélité à un chef de courant pour aller ensuite s’accoquiner avec un autre, on se demande où on est vraiment.
Et nous ne parlons de l’élection présidentielle et de Madame Royal. Ne cherchez pas, nous sommes tout simplement au PS… qui ne joue même pas son rôle d’opposition constructive. Car on peut toujours aider son pays, même dans l’opposition. Son rôle est de talonner le pouvoir, de l’aiguillonner et de faire des propositions.
On en est hélas très loin.
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EHUD OLMERT, LE FAUCON DEVENU COLOMBE ?
EHUD OLMERT, LE FAUCON DEVENU COLOMBE ?
Est-ce l’effet de l’âge, des ennuis judiciaires qui s’accumulent, ou est-ce simplement les séquelles de problèmes de santé de l’an dernier, ou encore le contre coup d’une démission qui s’approche à grands pas ? Toujours est-il que les dernières déclarations du Premier Ministre israélien ne laissent pas de surprendre.
Il a dit sa sympathie pour ces réfugiés palestiniens partis en 1948 en quittant leurs habitations et en laissant tout derrière eux. Il a même exprimé sa commisération pour ces gens qui avaient pourtant appelé à la rescousse les différentes armées arabes qui tentèrent d’étouffer dans l’œuf les premiers pas du jeune Etat d’Israël…
Mais que s’est-il passé ? Sait-on qui est Ehoud Olmert ? En 1978, il avait voté contre les accords de Camp David, était contre la restitution du Sinaï aux Egyptiens et avait vertement critiqué le Premier Ministre de l’époque Ménahem Bégin, avant d’accéder lui-même, vint ans plus tard, au même poste et de mieux apprécier els réalités…
Dans l’ombre de son mentor politique, Ariel Sharon, il fonda avec lui le parti Kadima qui était censé regrouper dans un nouveau parti ceux qui voulaient frayer à Israël un nouvel horizon politique. Celui qui fut deux mandats durant, le maire de Jérusalem et qui se distinguait alors par son intransigeance semble aujourd’hui faire des efforts désespérés pour conclure au moins un petit accord avec les Palestiniens, tout en laissant, il est vrai, la question de Jérusalem à l’écart, ce que refusent avec véhémence ses interlocuteurs arabes.
Nous ne saurons probablement jamais la motivation exacte de ce vague à l’âme : est-ce le regret d’un politicien en fin de carrière qui contemple ce champ de ruines des occasions manquées, des rendez-vous non mis à profit avec l’Histoire, ou tout simplement une phase de découragement en pensant à ses rendez vous futurs avec la justice de son pays ?
Peut-être s’agit il aussi d’une posture dictée par la tactique pour regagner les faveurs de l’opinion publique israélienne, émue de voir un homme chassé du pouvoir suite à des accusations de corruption ?
Tant qu’un homme n’a pas été condamné par la justice, il bénéficie de la présomption d’innocence. Attendons pour voir. Relevons tout de même que ce n’est pas demain que les dirigeants des pays voisins d’Israël auront les mêmes comportements démocratiques et humains.
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ALLONS NOUS ENFIN VERS LA LIBÉRATION DU CAPORAL FRANCO-ISRAÉLIEN GIL’AD SCHALIT ?
ALLONS NOUS ENFIN VERS LA LIBÉRATION DU CAPORAL FRANCO-ISRAÉLIEN GIL’AD SCHALIT ?
Cette fois-ci semble être la bonne. Pour la première fois, le chef politique du Hamas, basé à Damas, Khaled Mechaal a dit qu’il s’attendait à un accord, le plus vite possible, avec Israël afin de parvenir à la libération de Gil’ad Schalit. Les tractations portent sur l’échange de prisonniers, le Hamas ayant des demandes disproportionnées puisqu’il exige non seulement l’élargissement de centaines de détenus, mais aussi la libération de certains d’entre eux qui ont du sang sur les mains. Or, Israël avait une règle à laquelle elle ne dérogeait jamais (jusqu’à l’échange avec le Hezbollah) : ne jamais libérer des responsables d’attentats sanglants…
Pourquoi ce soudain empressement de la part d’un responsable politique particulièrement dur et intraitable du Hamas ? C’est une retombée positive de la visite de Nicolas Sarkozy à Damas et de l’entremise de l’Emir du Qatar, grand ami de la France et homme de confiance du président français.
En plus de l’aspect humain que revêt une telle libération (le jeune homme est au secret depuis deux ans !), cette libération signifierait que la Syrie a enfin changé de camp et que l’on peut convaincre les plus criminels des Palestiniens à traiter de manière constructive.
Réjouissons donc pour les deux parties : l’Israélien détenu par les Palestiniens et les Palestiniens détenus par les Israéliens. De part et d’autre chacun rentre chez lui. En attendant la paix. Mais se fera-t-elle un jour ? Espérons le.