L’IRAN : LA FIN DU MONOLITHISME GRANITIQUE
Quoiqu’il arrive et quoique fassent les Mollahs, c’est la fin d’un régime qui ne supportait aucune contestation et où toute opposition se limitait à des débats entre fanatiques religieux et religieux un tantinet moins fanatiques…
Cette fissure est devenue une fêlure et les Iraniens ne la supportent plus. La nation dont les chefs voulaient donner l’impression qu’elle avançait d’un même pas et se conduisait comme un seul homme, prouve, à la face du monde, qu’il n’en est rien, qu’elle rejette ce régime dont les gens commencent à dire qu’il est corrompu et qu’il instrumentalise la religion à des fins politiques intéressées…
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REVOTER A TEHERAN ? QUEL DESAVEU POUR LES FRAUDEURS ET LES ANTI-DEMOCRATES…
REVOTER A TEHERAN ? QUEL DESAVEU POUR LES FRAUDEURS ET LES ANTI-DEMOCRATES…
On se reprend à espérer. Comme partout ailleurs, lorsque la jeunesse se mobilise (souvenez vous de la jeunesse de Beyrouth qui s’est dressé comme un seul homme contre l’occupant syrien) il y a fort à parier que l’on va revoter à Téhéran. Les caciques du Conseil des experts, instance suprême présidée par le Guide de la révolution Khameney, ne vont sûrement pas valider le résultats des élections présidentielles dont était sorti vainqueur un homme comme Ahmaninedjad. C’est tellement gros, les fraudes sont si outrancières que l’homme qu’i s’y croyait a été victime de ses propres manigances. -
LES MEANDRES DE LA POLITIQUE IRANIENNE…
LES MEANDRES DE LA POLITIQUE IRANIENNE…
Je me souviens encore de l’étonnement, que dis-je ? de l’effarement des diplomates du Quai d’Orsay, habitués au thè et aux petits biscuits, devant les atermoiements savamment calculés des messagers de Téhéran quand il s’était agi de faire libérer les otages français du Liban. Les Iraniens qui étaient au fait de tout et qui n’étaient pas vraiment innocents dans cette affaire ont commencé par dire que cela ne les intéressait, qu’ils n’y étaient pour rien, mais que, pour rendre service à la France qui insistait et souffrait pour ses otages, ils étaient prêts à faire une tentative… L’Iran actuel, hériter de l’empire perse bi-millénaire, a plus d’un tour exégétique dans son sac…
Si l’on conserve nos catégories mentales en traitant avec eux ou si l’on essaie de les comprendre ou de transpercer leur jeu en restant des Occidentaux cartésiens, nous sommes condamnés à l’insuccès. Le seul à les avoir immédiatement fut l’ancien ministre de l’intérieur Charles Pasqua qui compris à qui il avait affaire.